Mercredi 5 juin 2019

« Le titulaire d’une marque est un fils, en droite ligne, de ces putains alexandrines »
Michel Serres

Nous avons tous, notamment avec nos enfants, été confrontés à la tyrannie des marques. Il faut des chaussures de telle marque, des vêtements de telle autre sinon l’enfant est ostracisé, exclu du groupe.

Les marques permettent des marges considérables, surtout depuis que les sociétés qui les possèdent ont trouvé le filon d’aller faire fabriquer le support de leur logo dans des pays de main d’œuvre peu chère et d’un droit du travail particulièrement accommodant pour les employeurs cupides.

Mais d’où vient cette appellation de « marque ».

C’est encore Michel Serres qui apporte son explication particulière. Il a dit lors de l’émission que j’ai déjà évoquée deux fois ces derniers jours : « Michel Serres – Questions Politiques du 26 mai 2019 » :

« Autant il est facile de trouver l’origine du mot marque et sa fonction linguistique dans le droit de propriété, autant la date de son apparition historique sur le marché restait, à ma connaissance inconnue.

Sauf que, feuilletant un vieux grimoire de l’époque hellénistique, je découvris que les putains d’Alexandrie sculptaient en négatif leur nom et leur adresse sous les semelles de leurs sandales et les imprimaient ainsi en marchant sur le sable de la plage. Marchant, elles marquaient. […] Leurs clients les suivaient à la trace.

La publicité, rien de plus rationnel, fut inventée par les filles publiques. Comment nommer le titulaire d’une marque ? Un fils, en droite ligne, de ces putains alexandrines. »

Un peu de recherche a permis de constater qu’il avait déjà rapporté cette origine dans livre « Le mal propre »

Le mal propre commence ainsi :

« Le tigre pisse aux limites de sa niche. Le lion et le chien aussi bien. Comme ces mammifères carnassiers, beaucoup d’animaux, nos cousins, marquent leur territoire de leur urine, dure, puante ; et de leurs abois ou de leurs chansons douces, comme pinsons et rossignols.

Marquer : ce verbe a pour origine la marque du pas, laissée sur la terre par le pied. Les putains d’Alexandrie, jadis, avaient coutume, dit-on, de ciseler, en négatif, leurs initiales sous la semelle de leurs sandales, pour que, les lisant, imprimées sur le sable de la plage, le client éventuel reconnaisse la personne désirée en même temps que la direction de sa couche. Les présidents des grandes marques reproduites par les publicitaires sur les affiches des villes jouiront sans doute, ensemble, d’apprendre qu’ils descendent en droite ligne, comme de bons fils, de ces putains-là.

Ou de ces bestioles-là, qui marquent de leurs déjections les frontières de leur aire. De même, certains végétaux diffusent alentour de petits jets invisibles d’acide… Rien ne pousse à l’ombre glacée des sapins. »

Il y a donc selon lui deux origines aux « marques ».

  • L’instinct des mammifères « de pisser » aux limites de leur territoire pour en « marquer » les limites et leur appropriation de ce territoire.
  • La pratique des prostituées d’Alexandrie d’imprimer leur trace dans le sable afin que leurs clients puissent les retrouver.

Je ne sais pas s’il faut considérer ces explications comme la vérité historique.

Mais je dois avouer qu’elles me plaisent beaucoup, tant il est vrai que « les marques » sont devenus une sorte de drogue qui crée l’addiction à une société de surconsommation dont nous savions déjà qu’elle était la ruine de l’âme et dont nous comprenons aujourd’hui qu’elle est aussi une immense menace pour la survie de notre espèce sur la terre.

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Mercredi 6 Mars 2019

« C’est quoi cette idée de mettre des herbicides dans nos culottes ? »
Sophia Aram

Pour mot du jour d’aujourd’hui, le coup de gueule salutaire de Sophia Aram lors de sa <chronique du lundi 26 février 2019>

Alors que les femmes utilisent en moyenne 11000 tampons dans leur vie, les fabricants industriels refusent de communiquer sur leur composition.

Et oui c’était la belle époque, à la question, « bonjour mesdames et messieurs les industriels, au fait c’est quoi la composition des tampons que je m’enfile tous les mois depuis des années ?« .

La réponse des industriels était toujours la même :

« on peut pas te le dire, c’est un secret… »

-M’enfin mesdames et  messieurs les industriels, ça m’intéresse quand même un peu de savoir ce que vous mettez à l’intérieur de nos tampons, rapport au fait que nous on se les met à l’intérieur du dedans de nous ?

-Non, non, non on ne vous le dit pas c’est une surprise. »

Et quelques années plus tard, nous y voilà enfin !

60 millions de consommateurs dévoile les résultats d’une série d’essais sur les protections féminines, des traces de résidus toxiques, polluants industriels ou pesticides, y ont été détectés

Ah ben la voilà la bonne surprise !!!

En fait on s’enfile du glyphosate dans la teucha !!!

C’est rien que pour nous les filles, c’est cadeau !

Elle n’est pas belle la vie ?!!!

Alors, avant que tous les parangons de la modernité agricole viennent m’expliquer qu’il est tout à fait normal qu’une serviette hygiénique, un kilo de poids chiche ou un baril de Roundup contiennent exactement la même substance à savoir du glyphosate, j’aimerais quand même poser une question…

C’est quoi cette idée de mettre des herbicides dans nos culottes ?

C’est pour tuer les mauvaises herbes ?  Ou pour nous éviter de nous retrouver avec une pelouse à la place du pubis ?!!!

Je veux bien que vous confondiez notre « jardin secret » avec un champ de maïs mais y a un moment où il faudra quand même redescendre un peu de la moissonneuse batteuse et discuter risques sanitaires ou tout simplement espérance de vie.

Parce que aussi surprenant que cela puisse paraître, le réceptacle qui entoure le tampon, et que vous avez tendance à considérer comme un hangar à herbicide… ça s’appelle une femme.

Alors, une femme qu’est-ce que c’est ?

C’est un organisme vivant et qui, comme tous les organismes vivants, aspire à le rester le plus longtemps possible, et de préférence en bonne santé… C’est dingue, non ?

Et non, ce n’est pas parce qu’une femme a en moyenne 13 menstruations par an, 480 cycles sur l’ensemble de sa vie et qu’elle utilisera 10560 protections hygiéniques dans sa vie, qu’il faut en profiter pour y écouler vos surplus d’herbicide.

Et ce, pour des milliers de raisons tout à fait compréhensibles par toute personne ne confondant pas une femme avec un hangar agricole.

Alors si on pouvait éviter de nous empoisonner le minou et considérer ensemble que l’on est en droit de savoir exactement qui on invite dans notre culotte et quels seront les effets à courts, moyens et long terme sur notre santé parce qu’à ce jour je ne suis pas certaine que beaucoup de femmes aient consciemment invité Monsanto ou d’autres industriels à venir nous rendre une visite aussi intime. »

Rien à ajouter, sauf à dire que Monsanto est une fiction, comme toutes les autres sociétés ou personnes morales. Derrière Chaque société, il y a des individus, des personnes physiques qui prennent des décisions ou laissent faire. Ce sont eux les responsables.

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Lundi 25 juin 2018

« Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? »
Pierre Desproges

Nous avons jusqu’ici constaté qu’historiquement le football a comme ancêtre des jeux de ballons très brutaux comme la soule ou le calcio florentin.

Depuis la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle, ce jeu de balle au pied s’est un peu civilisé et s’est organisé autour de règles visant à diminuer la violence et augmenter la technique.

De sorte que la quête d’Eduardo Galeano qui se décrit comme «un mendiant de bon football» et implorant «Une belle action, pour l’amour de Dieu !» puisse acquérir quelque légitimité.

Nous avons aussi évoqué des tricheries qui ont émaillé l’histoire de ce sport et surtout les dérives du business football.

Pourtant globalement, le ton était plutôt bienveillant.

Mais il existe des personnes qui détestent ce sport, et je pense qu’il faut leur donner la parole aussi.

Il y a d’abord ceux comme le chanteur Renaud qui s’en prennent aux spectateurs et surtout aux hooligans. Il le fait dans sa chanson « Miss Maggie » qui avant d’être une chanson anti Margaret Thatcher est d’abord une chanson féministe et une des strophes est celle-ci

« Femme je t’aime parce que
lorsque le sport devient la guerre
y a pas de gonzesse ou si peu
dans les hordes de supporters
Ces fanatiques, fous-furieux
abreuvés de haine et de bière
déifiant les crétins en bleu,
insultant les salauds en vert
Y a pas de gonzesse hooligan,
imbécile et meurtrière
y’en a pas même en Grande-Bretagne
à part bien sûr madame Thatcher »

Et puis il y a Umberto Eco qui dans son recueil de nouvelles : « Comment voyager avec un saumon » a écrit dans le chapitre ayant pour titre « Comment ne pas parler de foot »

« Je n’ai rien contre le foot.   Je ne vais pas au stade pour les mêmes raisons qui font que je n’irais jamais dormir la nuit dans les passages souterrains de la Gare Centrale de Milan (ou me balader à Central Park à New York après six heures du soir), mais il m’arrive de regarder un beau match à la télé, avec intérêt et plaisir car je reconnais et apprécie tous les mérites de ce noble jeu.   Je ne hais pas le foot.   Je hais les passionnés de foot.

Comprenez-moi bien.   Je nourris envers les tifosi un sentiment identique à celui des partisans de la Ligue Lombarde envers les immigrés extra-communautaires : « Je ne suis pas raciste, à condition qu’ils restent chez eux. »   Par chez eux, j’entends leur lieu de réunion en semaine (bar, famille, club) et les stades le dimanche où je me fiche de ce qu’il peut arriver, où ce n’est pas plus mal si les hooligans déboulent, car la lecture de ces faits divers me divertit, et puisque ce sont des jeux du cirque, autant que le sang coule.

Je n’aime pas le tifoso parce qu’il a une caractéristique étrange : il ne comprend pas pourquoi vous ne l’êtes pas, et s’obstine à vous parler comme si vous l’étiez.  «

Mais Pierre Desproges dans ses chroniques de la haine ordinaire a exprimé un rejet plus global sur le football, dans sa chronique du 16 juin 1986 :

« Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux,  je j’entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu’ils existent, subissent à longueur d’antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur gazon l’honneur minuscule d’être champions la balle au pied. »

A ce stade il faut peut-être préciser qu’une glande sudoripare est une glande située sous la peau qui sécrète la sueur.

Rappelons qu’en 1986, il y avait aussi une coupe du monde et elle se déroulait au Mexique. Pierre Desproges continue :

« Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football.

Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ?

Quelle harmonie, quelle élégance l’esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de bœufs éteints.

Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester publiquement sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grands coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine?

Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois?

Je vous hais, footballeurs. Vous ne m’avez fait vibrer qu’une fois : le jour où j’ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J’eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu’à la fin du tournoi. Mais Dieu n’a pas voulu. Ça ne m’a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu’on fasse et où qu’on se planque, on ne peut y échapper.

Quand j’étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l’école ou dans la rue. On me disait : « Ah, la fille! » ou bien : « Tiens, il est malade », tellement l’idée d’anormalité est solidement solidaire de la non-footballité.

Je vous emmerde. Je n’ai jamais été malade. »

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil, Points, Warner / 16/06/1986

On peut, on a le droit de ne pas aimer le football. Et on doit même pouvoir le dire.

Et celles et ceux qui l’aiment doivent pouvoir l’entendre.

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Mardi 13 février 2018

« Le smartphone permet à ses utilisateurs compulsifs de devenir une synthèse des 3 singes de la sagesse, ils ne regardent plus, ils n’écoutent plus et ne parlent plus.»
Dessin de Durol ?

Nous savons que les trois singes (celui qui ne regarde pas, celui qui n’écoute pas, celui qui ne parle pas), appelés aussi les singes de la sagesse est un symbole d’origine asiatique.

C’est un thème originaire de la Chine de Confucius et qui a été repris par les autres civilisations comme la civilisation japonaise.

J’ai trouvé sur les réseaux sociaux ce dessin qui m’apparait à la fois drôle, et révélateur.


A l’origine, ces 3 singes exprimaient une vision de sagesse : « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal». À celui qui suit cette maxime, il n’arriverait que du bien.

Mais une autre signification a aussi été donnée à ce symbole : « ne pas vouloir voir ce qui pourrait poser problème, ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque et ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire « comme si on ne savait pas. »

Le smartphone permet une nouvelle vision : celle de l’homme qui s’isole tellement dans son monde virtuel que ses sens de la communication du réel sont annihilés.

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Mercredi 13 décembre 2017

«Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise »
Jean d’Ormesson (16/06/1925 – 05/12/2017) dans «Dieu, les  affaires et nous»

Il faut des mots du jour court.
En voici un.

Le mot du jour a plusieurs fois fait appel à Jean d’Ormesson :

Le mot du mardi 2 février 2016 :

« La vie naturellement est une vallée de larmes
C’est aussi une vallée de roses.»
Jean d’Ormesson

C’est lui aussi qui avait accueilli Simone Veil à l’Académie française. Et j’avais cité la fin de son discours :

« Je baisse la voix, on pourrait nous entendre : comme l’immense majorité des Français, nous vous aimons, Madame. Soyez la bienvenue au fauteuil de Racine, qui parlait si bien de l’amour. »

Je l’avais aussi mobilisé pour décrire François Mitterrand :

«c’est un homme qui avait un rapport complexe avec la vérité».

Pour revenir à l’exergue de ce mot du jour et pour l’éclairer il faut peut-être faire appel à Nietzsche qui aurait dit selon Fabrice Lucchini :

« Ce sont nos contradictions qui nous rendent féconds »

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Mardi 10 octobre 2017

« Le fait est : un poulet a traversé la route. La question est : Pourquoi ? »
Mise en perspective du mot du jour d’hier

L’humour est essentiel dans la vie, comme le fait de savoir ne pas se prendre trop au sérieux. Alors quand j’avais fini d’écrire le mot du jour d’hier celui qui donnait une sorte de morale en affirmant que les esprits cultivés parlaient des idées et non seulement des faits, je me suis souvenu d’un message d’humour que j’avais reçu il y a quelques années.

Je le reprends ici, après avoir mis à jour certaines références, car il y a aujourd’hui des hommes bien oubliés, mais nous pouvons être rassurés, ils ont été remplacés par d’autres.

Cette suite d’affirmations est aussi une leçon de pédagogie.

Nous avons un fait simple, peu ambigüe : un poulet a traversé la route.

Et…

Nous allons faire appel au Monde des idées pour essayer de répondre à la question : Pourquoi ?

Voici les réponses :

RENE DESCARTES : Pour aller de l’autre côté.

PLATON : Pour son bien. De l’autre côté est le Vrai.

ARISTOTE : C’est dans la nature du poulet de traverser les routes.

KARL MARX : C’était historiquement inévitable.

DONALD TRUMP : Le poulet n’a pas traversé la route, je répète, le poulet n’a JAMAIS traversé la route.

GEORGES LUCAS : Pour aller là où aucun autre poulet n’était allé avant.

HIPPOCRATE : A cause d’un excès de sécrétion de son pancréas.

NICOLAS MACHIAVEL : L’élément important c’est que le poulet ait traverse la route. Qui se fiche de savoir pourquoi ? La fin en soi de traverser la route justifie tout motif quel qu’il soit.

SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet a traversé la route révèle votre fort sentiment d’insécurité sexuelle latente.

BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau « Poulet Office 2017 », qui ne se contentera pas seulement de traverser les routes, mais couvera aussi des œufs, classera vos dossiers importants, etc.

OLIVER STONE : La question n’est pas : « Pourquoi le poulet a-t-il traverse la route ? » mais plutôt : « Qui a traversé en même temps que le poulet, qui avons-nous oublié dans notre hâte et qui a pu vraiment observer cette traversée ? »

CHARLES DARWIN : Les poulets, au travers de longues périodes, ont été naturellement sélectionnés de telle sorte qu’ils soient génétiquement enclins a traverser les routes.

BOUDDHA : Poser cette question renie votre propre nature de poulet.

MARTIN LUTHER KING, JR.: J’ai la vision d’un monde où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.

MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : Tu dois traverser la route. Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela était bon.

TOMAS DE TORQUEMADA : Tout poulet ayant traversé la route et qui reviendra en arrière sera considéré comme relaps et sera remis entre les mains de la Sainte Inquisition.

GALILEO GALILEI : Et pourtant, il traverse…

ERNEST HEMINGWAY : Pour mourir. Sous la pluie.

UN MEMBRE DU MEDEF : Parce que les taxes sont trop lourdes de ce coté de la route !

EMMANUEL MACRON :Parce que contrairement aux fainéants et aux fouteurs de bordel, ce poulet a la volonté d’entreprendre et c’est pourquoi il est allé de l’avant et a traversé la route.

EDOUARD PHILIPPE : Le gouvernement travaille pour que des milliers de poulets puissent traverser la route !

CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut il les traverse.

L’EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 10 000 € par séance, plus la location d’un détecteur de mensonges, une analyse psychologique nous permettra de la découvrir.

MELENCHON : Parce que ce poulet est un insoumis !

POUTOU : Poulettes, poulets, ne vous laissez plus spolier par le patronat qui vous oblige à traverser les routes.

MANUEL VALLS ou GERARD COLLOMB: Parce qu’il n’avait pas de titre de séjour.

BILL CLINTON : JE JURE sur la constitution qu’il ne s’est rien passé entre ce poulet et moi.

ALBERT EINSTEIN : Le fait que le poulet traverse la route ou que la route se déplace sous le poulet dépend de votre référentiel.

Vous pourrez peut être compléter cette énumération par d’autres idées …

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Mercredi 30/07/2014

Mercredi 30/07/2014
« Pendant les vacances, je ne fais rien !… Rien !
Je ne vais rien faire ».
Raymond Devos
Il me semble que c’est un mot du jour approprié en temps de vacances !
Ci-après un extrait du sketche
J’avais dit : – « Pendant les vacances, je ne fais rien !… Rien ! Je ne vais rien faire « .
Je ne savais pas où aller. Comme j’avais entendu dire : – « A quand les vacances ?… A quand les vacances ?… »
Je me dis : –  » Bon !… Je vais aller à Caen… ».
Et puis Caen !… ça tombait bien, je n’avais rien à y faire. Je boucle la valise… je vais pour prendre le car…
Je demande à l’employé :
– Pour Caen, quelle heure ?
– Pour où ?
– Pour Caen !
– Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où?
– Comment ? Vous ne savez pas où est Caen ?
– Si vous ne me le dites pas !
– Mais je vous ai dit Caen !
– Oui !… mais vous ne m’avez pas dit où !
– Monsieur… je vous demande une petite minute d’attention !
Je voudrais que vous me donniez l’heure des départs des cars qui partent pour Caen !
– !!!…
– Enfin !… Caen !… dans le Calvados !…
– C’est vague !
-…En Normandie !… Ma parole ! Vous débarquez !
– Ah !… là où a eu lieu le débarquement !… En Normandie !
– A Caen… Là !
– Prenez le car.
– Il part quand?
– Il part au quart.
– !!!… Mais (regardant sa montre)… le quart est passé !
– Ah ! Si le car est passé, vous l’avez raté.
– !!!… Alors… et le prochain?
– Il part à Sète.
– Mais il va à Caen?
– Non il va à Sète.
– Mais, moi, je ne veux pas aller à Sète… Je veux aller à Caen !
– D’abord, qu’est-ce que vous allez faire à Caen ?
– Rien !… rien !… Je n’ai rien à y faire !
– Alors, si vous n’avez rien à faire à Caen, allez à Sète.
– !!!… Qu’est-ce que vous voulez que j’aille faire à Sète ?
– Prendre le car !
– Pour où ?
– Pour Caen.
– Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où !…
– Comment !… Vous ne savez pas où est Caen ?
– Mais si, je sais où est Caen !… Ça fait une demi-heure que je vous dis que c’est dans le Calvados !…
Que c’est là où je veux passer mes vacances, parce que je n’ai rien à y faire !
– Ne criez pas !… Ne criez pas !… On va s’occuper de vous. Il a téléphoné au dépôt.
Mon vieux !… (Regardant sa montre) : A vingt-deux, le car était là.
Les flics m’ont embarqué à sept…
Et je suis arrivé au quart. Où j’ai passé la nuit !
Tant que nous aurons le rire nous resterons humains

Mardi 08 janvier 2013

Mardi 08 janvier 2013
« Dans le monde actuel, nous investissons cinq fois plus d’argent dans des médicaments pour la virilité masculine et le silicone pour les seins des femmes, que pour la guérison de la maladie d’Alzheimer.
Dans quelques années, nous aurons des vieilles avec des gros seins et des vieux à la verge dure mais aucun d’eux ne se rappellera à quoi ça sert ». »
Sophia Aram
L’humour est comme un dessin, il permet de dire, en peu de temps, beaucoup plus qu’un long discours.
Depuis quelques temps j’ai découvert Sophia Aram qui intervient sur France Inter à 8 h 55, 2 fois par semaine le Mardi et le Mercredi
Ici elle dit quelque chose sur les priorités médicales du monde tel qu’il est, non tel qu’on le rêve.
Sophia ARAM, France Inter, 04/09/2012.

Vendredi 16 novembre 2012

Vendredi 16 novembre 2012
« Nous avions deux Directions, nous avons fusionné Maintenant, grâce aux Pôles, nous en avons trois »
Anonyme
Un collègue dont je garderais l’anonymat a eu cette formule.
Avant à Lyon, il y avait la Direction des Services Fiscaux et la Trésorerie Générale, donc deux directions. Elles ont été fusionnées en une seule La Direction Régionale des Finances Publiques. Mais cette Direction est divisée en 3 pôles le pôle fiscal, le pôle gestion publique et le pôle transverse. 3 Pôles qui bien entendu sont en compétition.
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Mercredi 17 octobre 2012

Mercredi 17 octobre 2012
« Plutôt que d’être dans le clair-obscur des faits d’aujourd’hui, c’est la volonté qui nous donnera l’optimisme de demain »
Révolutionnaire inconnu
Après la merveilleuse journée d’hier qui nous a permis de nous régénérer et de redonner sens à notre action, il semble naturel de prendre pour mot du jour, ce propos de Yannick Giraud à la toute fin de la réunion : « Plutôt que d’être dans le clair-obscur des faits d’aujourd’hui, c’est la volonté qui nous donnera l’optimisme de demain »
Propos d’un révolutionnaire inconnu puisque que YG s’est d’abord excusé de citer un révolutionnaire pour finalement, par prudence, ne pas donner son nom.
Etre dans une telle hauteur philosophique ne doit pas nous éloigner du concret et de la réalité et c’est pourquoi au-delà du mot du jour, on devrait aussi garder présent cette excellente recommandation de nos guides, je veux dire les auditeurs de la MNA ceux qui font le même travail que nous, mais beaucoup mieux et qui ont, à l’issue de leur remarquable travail sur l’accès aux applications informatiques, édicté ce sage précepte : « Pas de comitologie pour la comitologie »
Nous vivons dans un monde merveilleux où le futur ne manque pas d’avenir (ça c’est de Philippe Meyer qui n’est pas révolutionnaire mais centriste)
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