Lors de sa visite en juin 2025, Florence nous avait suggéré de regarder « Le sel de la terre » un documentaire sur le travail du photographe franco-brésilien Sebastiao Salgado, en précisant que c’était exceptionnel.
Depuis je l’ai revu deux fois, la première fois avec ma fille Natacha en juillet, puis plus récemment, hier, avec Annie et ses deux sœurs qui avaient eu la merveilleuse idée de se donner du temps l’une à l’autre pour se retrouver ensemble pendant une grande semaine.

Avant que Florence ne m’en ait parlé je ne connaissais pas Sebastiao Salgado qui venait de mourir le 23 mai 2025 à Neuilly-sur-Seine.
Sebastião Ribeiro Salgado est né en 1944 au Brésil. Son père est un éleveur et propriétaire terrien d’origine espagnol. La famille maternelle d’origine suisse s’était installée au Brésil à la fin du XIXe siècle.
Sur l’injonction de son père il poursuit des études d’économie à l’université de São Paulo. Militant au sein des Jeunesses communistes, Salgado se trouve contraint de fuir la dictature brésilienne en 1969, avec sa femme. Il ne retrouvera son pays qu’en 1979.
En 1969, Sebastião Salgado s’installe à Paris pour suivre des cours à l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae).
Par la suite, il est recruté par l’Organisation internationale du café (ICO), basée à Londres et pour laquelle il réalise des enquêtes jusqu’en 1973. Il va abandonner cette carrière pour devenir photographe. Il explique
« J’emportais mon appareil photo pour mes enquêtes et je me suis aperçu que les images me donnaient dix fois plus de plaisir que les rapports économiques. Je commençais à voir le monde d’une autre manière, à travers le viseur et par un contact direct avec les gens. En fait, j’ai continué à faire la même chose : dresser un constat de la réalité. »

Salgado travaille toujours en noir et blanc et observe la vie de ceux qui vivent et travaillent dans des conditions difficiles — migrants, mineurs, victimes de la famine. Le documentaire s’ouvre sur des photos de « La Mine d’or de Serra Pelada », qui montre le quotidien dans une mine d’or au Brésil.
Ce documentaire a été réalisé par Wim Wenders qui s’est associé à un des fils du photographe Juliano Ribeiro Salgado pour montrer Salgado à l’oeuvre à travers les projets qu’il a réalisés jusqu’en 2013 : « La Main de l’homme », « Les Enfants de l’exode », « Genesis » qui sont autant de livres qu’il a publié…
Wim Wenders a présenté ce documentaire au festival de Cannes 2014, exactement 30 ans après avoir reçu la palme d’or pour « Paris Texas » en 1984.

Le journal « L’humanité » a publié un article « Le Sel de la terre, une leçon de vie qui nous fait tous grandir » le 15 octobre 2014 dans lequel on peut lire :
«Le Sel de la terre est un film sur l’itinéraire d’un homme à travers la misère du monde, entre horreur et destruction, jusqu’à devenir initiatique, entre sérénité et reconstruction. Une leçon de vie, d’art et d’humanité exceptionnelle »
Chaque fois que j’ai visionné ce documentaire j’ai trouvé d’autres richesses, d’autres messages que je n’avais pas perçu la première fois. Les images de Salgado sont d’une immense force car son regard montre les humains dans leur dénuement, leur détresse, parfois leur joie. Il n’est pas allé sur des terres accueillantes, souvent la guerre, une violence inouïe, des épreuves terribles s’abattaient sur les femmes et les hommes qu’il photographiait.

Il a photographié ces lieux où l’on se tue au travail, où la faim ronge la chair, où la guerre ravage l’espoir, où la terre charrie des flammes. Son regard humaniste permet de montrer ces choses horribles tout en nous laissant la capacité d’observer sans nous détourner et d’être ainsi touché au plus profond de notre âme humaine : des enfants morts, des humains affamés, des charniers qui dévoilent ce que l’homme fait à l’homme sur cette terre. Par son art, il nous rend proche ces êtres humains et nous conduit à intérioriser ce fait pourtant évident : nous faisons partie de la même humanité.
C’est aussi tout le talent de Wim Wenders et du fils du photographe d’accompagner ce travail de révélations et d’explications. Wim Wenders le décrit ainsi :
« Ses photos révèlent son effort pour nous montrer l’âme des peuples mais aussi le contexte qui les entoure. Pourquoi cette famine ? Pourquoi cette guerre ? Il ne veut pas seulement constater mais aussi faire savoir. »

Après son travail au Rwanda, lors du génocide des tutsis et des évènements qui ont suivis, il perd foi en l’humanité. Il se retire sur les terres de son père au Brésil où l’action de l’homme a conduit à un désastre écologique : Plus rien n’y poussait, les oiseaux avaient disparu, il n’y avait même plus d’herbe pour les vaches. Son épouse depuis 1967, qui l’a accompagné, aidé, soutenu tout au long de sa vie, Lélia Deluiz Wanick Salgado lui donne l’idée de se lancer dans une vaste entreprise de reboisement pour faire revivre le domaine.
De cette initiative naîtra l’Instituto Terra, en 1998. Avec ses millions d’arbres plantés, la nature a repris ses droits, autant qu’elle a guéri l’âme meurtrie de Salgado, éprouvée par la folie et la violence de ses contemporains. Patiemment, sa fondation s’active à replanter chaque arbre, chaque fleur, à réparer ce que l’homme a détruit. Petit à petit, un paysage et un écosystème renaissent de leurs cendres. Salgado affirme que cela a changé leurs vies.
Le Sel de la Terre entre ainsi dans les deux grandes préoccupations de l’humanité d’aujourd’hui : la paix et l’environnement. Wim Wenders conclut son entretien dans le Figaro du 15 octobre 2014 par ces mots.
« Quelqu’un qui a vu toute la misère du monde est capable de montrer un chemin optimiste. On ne l’aurait pas cru au début, mais une renaissance est possible. »

C’est un documentaire d’une beauté et d’une force incroyable, je ne peux que vous recommander, si vous ne l’avez pas déjà fait, de vous donner les moyens de partir à la découverte de cette oeuvre qui magnifie l’art et l’humanisme de cet immense photographe que fut Sebastião Ribeiro Salgado

Mais que dire de Jean-Luc Melenchon qui aspire à devenir Président de la République et donc à travailler à l’Unité du peuple qu’il entend diriger, lorsque ce dernier plutôt que de dire que le propos de Julien Théry est exagéré ou hors de propos, écrit le tweet suivant pour répondre à la LICRA qui s’est indigné des propos de M Théry :
Comme le dit la cofondatrice des guerrières de la Paix nous sommes en face d’une offensive mondiale de l’extrême droite, de la renaissance des logiques d’empire, nous ne pouvons nous permettre, pour ceux qui veulent la paix, c’est à dire la coexistence pacifique de deux peuples sur la terre entre la mer et le jourdain, de nous invectiver et d’aspirer à la pureté des idées.
La maternité des Lilas va définitivement fermer ses portes ce 31 octobre 2025.
La Maternité des Lilas va s’inscrire dans ce mouvement.
Pour la naissance de 1991 nous habitions près de la Place d’Italie à Paris. En fin de cette année nous avons déménagé dans une résidence, avenue Jean Moulin à Montreuil sous bois. Nous avons eu la surprise d’apprendre, peu à peu, que tous les parents que nous fréquentions régulièrement, étaient allés à la maternité des Lilas, sauf un couple qui était allé à la maternité des Bluets.







Le film se situe d’abord dans une fête totalement déjantée au sein d’une élite économique et militaire de Tel Aviv. Un couple d’artistes désargentés est employé pour divertir et pousser cette élite jusqu’à la limite de la folie, des orgies sexuelles et des paradis artificiels. Ce couple a un bébé avec lequel ils se comporte à peu près comme des parents normaux. Mais c’est la seule normalité qu’on perçoit chez eux, pour le reste pour reprendre la description du « Monde » : « ils se vautrent, sans état d’âme, dans le stupre et la turpitude. Ils veulent réussir, à n’importe quel prix. »
Pour trouver l’inspiration Y quitte le foyer familial et convoque un amour de jeunesse, rencontré au conservatoire de musique, Leah.
Pour ma part, je ne sais pas à quoi sert ce type de film. Je pense que beaucoup d’israéliens ne se reconnaîtront par dans l’image d’une élite hors sol et dépravée. Les palestiniens et leurs défenseurs seront fortifiés dans leurs certitudes négatives contre la société israélienne. Les modérés, comme moi, ne peuvent sortir qu’anéantis devant un film sans espérance. 
Ce livre est consacrée à sa mère qui est morte début 2024. 
Il a envoyé au journal « Daily Express » de Londres un article publié le 5 septembre 1945, sous le titre «
Certains auteurs racontèrent de manière empathique et vraie ce que fut le drame des hibakusha.