Vendredi 01/08/2014
«L’Allemagne a déclaré la guerre à la Russie.
Après-midi, piscine.»
Après-midi, piscine.»
Franz Kafka
Journal, 2 août 1914
Journal, 2 août 1914
Le grand écrivain tchèque n’a écrit que ces deux phrases dans son Journal, à la date du 2 août 1914
Cette expression correspond-elle à une figure de style répertorié ?
Pour moi elle est simplement l’ancêtre du zapping.
Nous sommes le 1er Aout 2014
Le 1er Aout 1914 l’Allemagne et la France lancent la mobilisation générale.
Et ce même jour à 19 heures l’Allemagne déclare la guerre à la Russie, ce qui permet ce mot de Kafka le lendemain.
Le carnage peut commencer : en moyenne près de 900 français sont morts à la guerre, chaque jour, entre 1914 et 1918.
Aujourd’hui quand 1 soldat meurt on fait des funérailles nationales
Et quand 51 français meurent dans un accident d’avion, tous les drapeaux sont mis en berne.
Je vous le dit je préfère aujourd’hui, mais ces chiffres comparées à notre sensibilité de maintenant, montrent l’horreur qu’ont vécu nos grand pères ou arrières grand pères.
Pour moi c’était mon grand-père Félix et…il était soldat allemand. Ma famille Klam a bougé sur 4 générations de quelques 20 km entre des villages près de Sarreguemines ou de Forbach, en Moselle, en Lorraine. Mon arrière-grand-père était soldat français en 1870, mon grand-père soldat allemand en 1914 et mon père, soldat français en 1940. Ce fût le destin de beaucoup d’alsaciens et de mosellan : changer de camp selon les générations.
Le mot du jour va se mettre en vacances avec son auteur.
Si le Ciel, les podcasts, mes lectures d’aujourd’hui et d’autrefois continuent à me donner l’inspiration et si parmi vous il en reste suffisamment qui ne se seront pas lassés il reviendra peut être le 1er septembre.
Depuis que j’ai adopté le nouveau format j’ai arrêté de compter, mais un décompte rapide montre que nous sommes à environ 350 mots du jour, depuis qu’un jour d’octobre 2012 ou plutôt une fin de journée, Betty m’a proposé ce beau défi : trouver un mot du jour, chaque jour de la semaine où je travaillais.
Jusqu’ici ça va, disait cet homme qui tombait du 300ème étage et se trouvait au 180ème…
Sur cette chute, je vous souhaite de bonnes vacances, bon courage ou bonne rentrée…
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