Vendredi 12 juillet 2013

Vendredi 12 juillet 2013
« Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts »
Newton
Le grand physicien Isaac Newton, nous invite à préférer ce qui relie à ce qui sépare. C’est certainement un conseil pour les architectes.
Mais c’est aussi un conseil à tout être humain doué de réflexion.
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Photo du 8 décembre 2013
Pont Raymond Barre photographié par Alain K.

Mardi 02 juillet 2013

Mardi 02 juillet 2013
«Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes.»
Bossuet
Parole particulièrement appropriée à notre temps et à toutes nos contradictions et souhaits incompatibles…

Le célèbre auteur des sermons et oraisons funèbre s’appelait Jacques-Bénigne Bossuet.

Il est né le 27 septembre 1627 à Dijon et décédé le 12 avril 1704 à Paris.

Il fut aussi membre de l’Académie française..

Il fut un temps lorrain : En 1652, reçu docteur en théologie, il est ordonné prêtre et devient l’archidiacre de Sarrebourg dans le même temps, puis, en 1654, celui de Metz, où il s’installe.

Il fut aussi précepteur du dauphin Louis de France, le fils du roi Louis XIV et de Marie-Thérèse en septembre 1670. Il semble que cette épisode fut difficile pour le maître comme pour l’élève.

En 1681, lorsque l’éducation du dauphin est achevée, il est nommé évêque de Meaux. Et c’est ainsi qu’on lui donnera aussi pour nom l’« Aigle de Meaux ».

La plupart de ses discours improvisés sont perdus. Quelques heures avant de monter en chaire, il médite son texte, jette sur le papier quelques notes et paroles du Christ, quelques passages des Pères de l’Église pour guider sa marche. Quelquefois il dicte rapidement de plus longs morceaux, puis se livre à l’inspiration du moment, et s’étonne de l’impression qu’il produit sur ses auditeurs.

Il ne nous est parvenu que deux cents des quelque cinq ou six cents sermons prononcés, car Bossuet ne les considérait pas comme des œuvres littéraires dignes d’être imprimées. C’est à la fin du XVIIIe siècle que certains sermons furent conservés, grâce au travail de Dom Deforis. Ce ne sont toutefois que des brouillons, alourdis par les ratures et les variantes, et qui ne nous offrent qu’une idée approximative de sa prédication.

Pour en savoir plus, je vous envoie vers <Wikipedia>

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Mercredi 17 avril 2013

Mercredi 17 avril 2013
« Les amis de la vérité sont ceux qui la cherchent
et non ceux qui se vantent de l’avoir trouvée. »
Condorcet – Discours sur les conventions nationales – Avril 1791
Né le 17 septembre 1743 à Ribemont, en Picardie, le marquis de Condorcet était à la veille de la Révolution, un homme comblé, occupant une situation sociale privilégiée.
Génie précoce en Mathématiques, il publie à 19 ans, un essai sur le calcul intégral.
A 26 ans, il entre à l’Académie des Sciences dont il deviendra le secrétaire perpétuel.
Marquant le plus vif intérêt pour les problèmes de société, c’est dans le domaine de l’économie politique que son œuvre sera la plus importante.
Ami de d’Alembert et de Voltaire, il collabore à l’Encyclopédie. Il est lié aux plus brillants esprits de l’Europe des Lumières. Sa femme, Sophie de Grouchy, crée un salon où se côtoient savants, philosophes et écrivains. Humaniste, philanthrope, Condorcet pense que le développement des sciences et des techniques apportera plus de bonheur au genre humain.
Il est convaincu que l’instruction fera reculer les préjugés et les inégalités.
Il travaille auprès de Turgot pour faire évoluer la société d’ancien régime mais celui-ci sera désavoué…
Dès l’annonce de la réunion des Etats Généraux, Condorcet multiplie les écrits pour sensibiliser les esprits aux élections.
Trop proche du Tiers Etat, il est écarté par la noblesse, d’origine aristocratique, il est rejeté par ce même Tiers Etat ! Il est néanmoins élu à l’Assemblée Législative puis à la Convention.
Engagé aux côtés des Girondins, il se heurte à Robespierre qui deviendra son principal ennemi.
Le 8 juillet 1793, menacé d’arrestation, Condorcet doit fuir. Il trouve refuge au 21 rue des fossoyeurs à Paris, chez Madame Vernet.
Il rédige alors son œuvre majeure : «Esquisse de l’esprit humain ». Craignant de compromettre sa logeuse, Condorcet se réfugie chez des amis à Fontenay aux Roses, les Suard.
Rejeté, il échoue à Clamart où il est arrêté. Il est emprisonné à Bourg Egalité (Bourg-la-Reine), district du directoire de l’Egalité. Il meurt le lendemain, le 29 mars 1794. Sa dépouille sera jetée dans la fosse commune du cimetière communal, aujourd’hui disparu.
Transférées en grandes pompes au Panthéon en 1989, ses « cendres » se résumaient à une urne vide !

Jeudi 28 mars 2013

Jeudi 28 mars 2013
« Penser, c’est dire non »
Alain Propos sur les pouvoirs, « L’homme devant l’apparence », 19 janvier 1924, n° 139 ou Propos sur la religion, LXIV
Je n’ai pas la culture et la force argumentaire de mon illustre homonyme philosophe.
Si j’osais rectifier son propos je dirai, Penser, c’est s’autoriser à dire non.
Nous vivons, notamment dans notre univers professionnel, dans un moule tellement conformiste.
Dans nos actes comme nos écrits nous disons si souvent oui à des pratiques, des organisations, des règles, alors que si nous y réfléchissions vraiment nous devrions dire non.
Pas un « non » abrupt qui signifie une impasse, mais un « non » ouvert, positif qui propose d’autres solutions.
Replacé dans son contexte voici ce que disait en 1924 Alain :
« Penser, c’est dire non.
Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non.
Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence.
En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même.
Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat.
Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose.
Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner.
Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence.
C’est par croire que les hommes sont esclaves.
Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit.
Qui croit ne sait même plus ce qu’il croit.
Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien. »
ALAIN
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Jeudi 14 février 2013

« Quand l’amour vous fait signe, suivez-le.
Bien que ses voies soient dures et rudes. »
Khalil Gibran

J’avais déjà fait appel au Prophète de Khalil Gibran pour son poème sur les enfants qui ne sont pas « vos enfants [mais] les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même »

C’est la Saint Valentin

Alors je vous envoie ce mot du jour

Voici le texte intégral de ce poème

Alors Almitra dit : Parle-nous de l’Amour.

Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s’étendit sur eux. Et d’une voix forte il dit :

« Quand l’amour vous fait signe, suivez-le.
Bien que ses voies soient dures et rudes.

Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.

Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l’amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu’il vous fait croître, il vous élague.
De même qu’il s’élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,

Ainsi il descendra jusqu’à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.

Il vous broie jusqu’à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu’à vous rendre souple.
Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.

Toutes ces choses, l’amour l’accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.

Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l’amour et le plaisir de l’amour.
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l’amour vous moissonne,
Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.

L’amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L’amour ne possède pas, ni ne veut être possédé, car l’amour suffit à l’amour.

Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, « Dieu est dans mon cœur », mais plutôt, « Je suis dans le cœur de Dieu ».

Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l’amour car l’amour, s’il vous en trouve digne, dirige votre cours.

L’amour n’a d’autre désir que de s’accomplir, mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu’ils soient ainsi:

Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Être blessé par votre propre compréhension de l’amour et en saigner volontiers et dans la joie.
Se réveiller à l’aube avec un cœur prêt à s’envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d’amour ;
Se reposer au milieu du jour et méditer sur l’extase de l’amour ;
Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude ;
Et alors s’endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres. »

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Jeudi 10 janvier 2013

Jeudi 10 janvier 2013
« Celui qui combat peut perdre,
mais celui qui ne combat pas a déjà perdu »
Bertold Brecht
Dans son dernier discours de début d’année (ce qu’il a révélé lui-même) notre Directeur Régional, au milieu de plusieurs citations notamment de philosophes grecs, a cité un auteur dont je ne soupçonnais pas qu’il puisse en être lecteur : Bertold Brecht.
Il a cité la seconde partie de cette phrase que je vous rends dans son intégralité comme mot du jour : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu » – Bertold Brecht
Cette maxime nous invite bien sûr à nous éloigner de toute politique d’autruche : « demain ça ira mieux »
Mais elle pose aussi la question complexe : que signifie combattre dans la situation d’aujourd’hui ?