Mardi 03/06/2014

Mardi 03/06/2014
« Un enfant pleure,
devant lui, dans son assiette,
un ballon de foot a remplacé les aliments »
Paulo Ito
En réalité, le mot du jour est un dessin ou plutôt une fresque d’un artiste à Sao Paulo : Paulo Ito
La coupe du monde de football va commencer dans 10 jours.
Parmi les destinataires du mot du jour, il y a des passionnés de football, d’autres qui sont très hostiles à ce sport qui consiste à faire payer très cher à des gens modestes le droit d’aller regarder des millionnaires courir après un ballon, et il y a aussi des indifférents.
Tout le monde se retrouvera en revanche derrière la dénonciation du coût exorbitant de ce mondial au Brésil alors que les brésiliens ont tellement de besoins non satisfaits.
Ce dessin en dit plus que de nombreux discours.
Par exemple, il était demandé au Brésil de disposer de 8 stades, mais les autorités ont décidé d’en avoir 12 comme par exemple un stade au cœur de l’Amazonie qui a été entièrement construit dans une ville qui ne dispose d’aucun club en première division, alors que 90% de la population n’a pas accès au tout-à-l’égout.
Mais les brésiliens protestent de plus en plus vigoureusement comme le montre l’article de Mediapart joint et n’en déplaise à notre Platini national qui leur conseille de se taire pour ne pas gâcher la fête et de protester après la compétition. <Ici avec les commentaires de la presse Belge>
Pour les connaisseurs de football et d’Histoire, il faut reconnaître qu’il y a du progrès : en 1976 lors de la coupe du monde en Argentine, il n’y avait pas de manifestations sous la dictature militaire du sinistre Videla. D’ailleurs Platini y a participé en tant que joueur. C’est peut-être ce souvenir, qui le conduit, aujourd’hui, à considérer des manifestations avant le mondial comme incongru.
Au Brésil, en 2014, au moins il y a la démocratie et des brésiliens peuvent dire leur mécontentement et leur désaccord avec les priorités mis en œuvre.
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