Lundi 14/04/2014
«Je suis de plus en plus sûr
que la docilité des consommateurs
est sans limite.»
que la docilité des consommateurs
est sans limite.»
Annie Arnaux
Je vous avais parlé lors du mot du jour du 4 février 2014 de la collection dirigée par Pierre Rosanvallon « Raconter la vie » qu’il explique ainsi :
« De nombreux Français se trouvent aujourd’hui oubliés, incompris, pas écoutés. Ils se sentent exclus du monde des gouvernants, des institutions et des médias.
Le pays, en un mot, ne se sent pas représenté, comme si ce qu’il vivait ne comptait pas. Raconter la vie veut rompre avec cette situation, qui mine la démocratie et décourage les individus.
Ce projet a l’ambition de répondre au besoin de voir les vies ordinaires racontées, les voix de faible ampleur écoutées, la réalité quotidienne mieux prise en compte. Donner la parole, rendre visible, c’est aider les personnes à retrouver leur dignité, à résister. C’est leur permettre de rassembler leur vie dans un récit qui fait sens, de l’insérer dans une histoire collective. »
Dans cette collection Annie Arnaux a écrit un livre à teneur sociologique sur un Hypermarché, celui qu’elle fréquente souvent à Cergy Pontoise.
Elle parle avec pudeur et intelligence des gens qui fréquentent ce lieu, du regard des uns vers les autres et aussi du comportement du consommateur.
Après la phrase qui est le mot du jour d’aujourd’hui elle ajoute :
«Ces hypermarchés imposent leurs lois, ils imposent les désirs, ils imposent un mode de consommation. Il y a maintenant de plus en plus la disparition des caissières au profit de caisses automatiques.
Tout ceci est accepté. Nous sommes une communauté de consommateurs de désir, mais nous sommes une communauté impuissante.»
Le livre qu’elle a écrit s’appelle : « Regarde les lumières mon amour« , il s’agit des paroles d’une maman à son enfant en montrant des lumières de Noël qui illuminaient les escalators du temple de la consommation décrit par Annie Arnaux
Que le ciel vous tienne en joie et vous rappelle que l’essentiel n’est pas l’avoir mais l’être
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