Mardi 20 février 2018

« Nous avons oublié que notre seul but, c’est vivre et que vivre nous le faisons chaque jour et tous les jours et qu’à toutes les heures de la journée nous atteignons notre but véritable si nous vivons. »
Jean Giono « rondeur des jours »

L’hebdomadaire « le Un » du mercredi 17 janvier 2018 posait cette question d’une grande actualité : « est-il urgent de ralentir ? »

Julien Bisson, Rédacteur en chef du UN introduisait le sujet, en citant Jean Giono dans un livre appelée « Rondeur des jours » :

« Les jours commencent et finissent dans une heure trouble de la nuit.

Ils n’ont pas la forme longue, cette forme des choses qui vont vers des buts : la flèche, la route, la course de l’homme.

Ils ont la forme ronde, cette forme des choses éternelles et statiques : le soleil, le monde, Dieu.

La civilisation a voulu nous persuader que nous allons vers quelque chose, un but lointain.

Nous avons oublié que notre seul but, c’est vivre et que vivre nous le faisons chaque jour et tous les jours et qu’à toutes les heures de la journée nous atteignons notre but véritable si nous vivons.

Tous les gens civilisés se représentent le jour comme commençant à l’aube ou un peu après, ou longtemps après, enfin à une heure fixée par le début de leur travail ; qu’il s’allonge à travers leur travail, pendant ce qu’ils appellent « toute la journée »; puis qu’il finit quand ils ferment les paupières.

Ce sont ceux-là qui disent : les jours sont longs. Non, les jours sont ronds. »

Jean Giono oppose donc à la flèche du temps une expression de rondeur, la « rondeur du jour », autrement dit un cycle.

Julien Bisson explique :

« Cette forme éternelle et statique qui seule nous offre un sentiment de complétude ».

Et il conclut son article par cette injonction : « il est urgent de ralentir ».

Probablement a-t-il raison.

<1020>

4 réflexions au sujet de « Mardi 20 février 2018 »

  • 20 février 2018 à 8 h 43 min
    Permalink

    Vivre sans détruire, vivre sans souffrir, vivre pour respirer

    Répondre
    • 20 février 2018 à 10 h 03 min
      Permalink

      Cela pourrait être l’exergue d’un mot du jour -)

      Répondre
  • 20 février 2018 à 9 h 15 min
    Permalink

    Si Jésus revenait aujourd’hui, ce ne sont pas les paralysés qu’il ferait marcher, il ferait marcher ceux qui courent …

    Répondre
    • 20 février 2018 à 9 h 41 min
      Permalink

      Faire marcher ceux qui courent, belle quête !

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *