Jeudi 5 août 2021

« Je ne suis pas née vivante, je le deviens »
Frédérique Lemarchand

Frédérique Lemarchand est une artiste peintre que j’ai découverte par la publication par une « amie facebook » qui la présentait.

L’Art est pour elle un chemin qui lui permet de vivre, de s’exprimer et surtout d’être résiliente.

Parce que le plus remarquable chez cette femme est précisément sa résilience devant son combat de vie.

Le célèbre médecin du XVIIIème siècle Xavier Bichat a donné cette définition qu’on continue à citer :

« La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort »

Frédérique Lemarchand a su ou pu mobiliser des ressources et des fonctions insoupçonnées pour résister à la mort.

Frédérique Lemarchand est atteinte d’une cardiopathie congénitale.

Dès sa naissance, sa mort précoce est annoncée.

Les statistiques médicales sont cruelles : elle n’ira pas au-delà de ses quatorze ans.

Elle trouve refuge dans le dessin et dans la peinture et s’en remet « au grand semeur de destinées ».

Mais les statistiques médicales ne sont pas la vérité.

Elle atteint 20 ans et elle « joue l’équilibriste entre la vie et la mort ».

Dans cette précarité absolue, elle continue son chemin par l’art et la volonté farouche de vouloir continuer à vivre.

En 2012, elle a 34 ans elle peut enfin recevoir la transplantation cœur poumon qui peut la sauver de sa maladie.

Cette intervention conduit à une mort clinique et un coma qui durera 40 jours.

De cette épreuve elle tirera une expérience initiatique qui lui permet d’aller vers d’autres lieux de perception et de compréhension

Sophie Mainguy qui est celle qui m’a fait découvrir Frédérique Lemarchand et que j’avais évoqué au début du premier confinement dans un mot du jour dont l’exergue était « Nous ne sommes pas en guerre et n’avons pas à l’être » écrit à son propos :

« Frédérique Lemarchand est une icône du vivant. Elle incarne la puissance du lâcher-prise dans sa forme humaine la plus aboutie, réalisant que c’est lorsque « l’on consent à la vulnérabilité ultime qu’on laisse véritablement passage à plus grand que soi ». Habitant encore des lendemains incertains, elle offre par son travail et ses éclats de rire ce qu’elle a acquis : l’immortalité de l’Esprit. Car comme elle aime à le répéter : qui peut brûler le feu ? »

Mais c’est une volonté de vivre et de surpasser les épreuves qu’il faut entendre par les mots et le témoignage directs de cette extraordinaire et bouleversante femme :

« Je ne suis pas née vivante, je le deviens»

Nous sommes presque en présence d’un miracle.

Frédérique Lemarchand est dans une démarche mystique et croyante.

Mais je pense que l’hymne de vie qu’elle incarne est capable de rassembler au-delà de ceux qui croient, ceux qui ne croient pas.

Elle dispose d’un site dans lequel elle révèle son art et sa démarche spirituelle à travers notamment des vidéos < https://www.lemarchand-peintre.com/accueil/>

Sa perception et son expression mystique du monde peut pousser l’esprit rationnel au-delà de ses limites.

Mais je retiens avant tout une force de vie, d’enthousiasme, de dynamisme qui est un appel au dépassement, mais aussi à l’intériorisation et à l’épanouissement de notre richesse intérieure.

Elle écrit sur son site

« Toutes mes formes d’être au monde cherchent une issue là où il n’y en a pas et à l’inventer. »

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