Vendredi 17 mai 2019

« Attale, La Tante Bouchère »
Marie-Françoise Seyler

Les vacances sont, au moins pour moi, un moment privilégié pour lire.

Et parmi ces lectures, il y eut d’abord « Attale, La Tante Bouchère ».

J’ai déjà parlé de notre amie Françoise lors du <mot du jour du 22 octobre 2018>.

Car nous l’appelions Françoise, alors que son prénom de l’état civil était Marie-Françoise. Nous savons qu’à cette époque les parents aimaient particulièrement donner le prénom Marie, parfois en y ajoutant un autre prénom pour permettre de distinguer entre toutes les Marie.

Nous avons, Annie et moi, eu la grâce de la compter parmi nos amis.

Nous avons aussi eu la grâce de lui dire « Adieu » avant qu’elle ne quitte la communauté des vivants. Car nous savions alors, elle comme nous, que nous ne nous reverrions pas vivants.

Mais elle avait écrit un dernier roman, avant de poser la plume, d’arrêter de gambader, se coucher et ne plus se relever.

Ce livre est un petit bijou.

Il raconte la vie d’une jeune orpheline qui devient femme dans le monde rural autour et pendant la seconde guerre mondiale. Dans cette région que je connais bien puisque c’est là où je suis né.

Mais je n’ai pas cette connaissance intime de la ruralité, des choses de la terre et des plantes qu’avait Françoise.

Dans une langue simple mais précise, elle décrit les combats de cette jeune fille, protestante au milieu d’un village catholique, femme dans un monde d’hommes, dans un monde en ébullition et très dur. S’il existe de précieux moments d’empathie, ils sont rares.

Très rapidement, elle perd sa mère et son père ne supporte pas d’être seul. Peu à peu, Attale se rend compte qu’elle ne peut plus faire confiance et elle devient encore plus solitaire. Mais elle garde tout au long de sa vie, malgré les vents contraires, une force intérieure et une liberté qui irradie le roman.

J’ai lu avec gratitude ce dernier cadeau de Françoise.

Martine après l’avoir lu, m’a fait ce retour :

« Je viens de finir la lecture de ce beau roman qui relate le parcours de cette femme célibataire, Attale , courageuse qui affronte sa vie difficile mais à laquelle elle tient tellement !
C’est une femme qui sert encore d’exemple  aujourd’hui, persévérante et bouleversante avec ce vécu gravé dans sa chair mais qui ne l’empêchera jamais d’avancer. »

Monique qui l’a lu également a eu ces mots :

« Il m’a rappelé entre autre, bien des souvenirs que nous a racontés Pauline ma belle maman, lors de l’évacuation en Charente ….
Puis le retour en Lorraine qui fut très décevant… habitat saccagé … vols … Il fallait tout refaire …
Enfin il n’y a pas que ça dans le roman … les souffrances psychologiques d’Attale avec ce père …abuseur … mais aussi taiseux …
Puis  la perte de Zac son ami… Un très beau livre qui touche le fond du cœur. »

C’est un roman du terroir, un roman de vie et de combat écrit par une écrivaine qui nous parle de choses qu’elle connaît, qu’elle a vécu et compris.


Je dirai simplement : Merci Françoise.

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