Mercredi 29 mars 2017

Mercredi 29 mars 2017
«Macron»
Nom patronymique dont les médias parlent beaucoup ces derniers temps.
Que dire de cette présidentielle française 2017 ?
Je vous propose de commencer par un éclairage un peu plus léger aujourd’hui.
Il semblerait que Monsieur Macron, Emmanuel est son prénom aurait des chances selon les derniers oracles d’accéder à la présidence de la république pour succéder à François Hollande qui l’avait appelé auprès de lui d’abord pour le conseiller puis pour occuper le poste de Ministre de l’Économie.
C’est une revue de presse qui donne cette information parue dans le bimestriel « CA M’INTERESSE »
Le bimestriel ÇA M’INTERESSE HISTOIRE nous apprend  que deux Macron se sont déjà illustrés dans le passé
Au 2ème siècle avant Jésus-Christ, un certain Ptolémée Macron travaillait ainsi au service d’Antiochos IV, le gouverneur de l’empire perse séleucide. Un jour, son maître le charge d’envoyer une armée en Judée. Mais une fois arrivé sur place, Ptolémée Macron choisit de rejoindre les Juifs ; il passe donc dans le camp de l’ennemi. Imaginez un peu la tête d’Antiochos IV !
Deux cents ans plus tard, en 37 après Jésus-Christ, un Macron romain cette fois-ci – Sutorius Macro, travaillait au service du vieil empereur Tibère. Mais il en avait marre – marre du vieux, grand besoin de changement – et pour accélérer l’accession au pouvoir du jeune Caligula, Sutorius Macro a décidé de tuer Tibère, en l’étouffant sous ses couvertures.
L’empereur, pardon le président François Hollande n’a, heureusement, pas eu à subir le même sort de la part du Macron moderne.
N’empêche, résume la revue : « Depuis 2.000 ans, Macron rime avec trahison. »
Cela étant, doit-on vraiment détester les traîtres ? « Non », répond Manuela France qui signe le papier. On ne doit pas les haïr car les pros des coups bas ne sont pas tous d’affreux et vils calculateurs. Certains, au contraire, poursuivent un noble idéal, et ils sont finalement les moteurs de l’Histoire.
Mais Emmanuel Macron fait-il partie de cette catégorie ? Lui qui a créé un mouvement qui a les mêmes initiales que son nom et qui a suscité cette belle interrogation de Frédéric Lordon : « En marche ! », soit ! Mais ne serait-il pas pertinent de s’interroger : en marche vers Où ?
Le canard enchainé de mercredi dernier explique la modernité de cet O.P.N.I. : Objet Politique Non Identifié :
« Mais comment fait Macron pour avoir l’air différent ? Fastoche : il suffit de commencer par le vocabulaire. Dans son QG de campagne, on ne parle pas de «bénévoles» mais de «helpers», qui causent «feedback» et «retour d’expérience». Waouh ! ça change tout ! Ou pas… Dans la start-up Macron, raconte le JDD (19/3) on ne cherche pas des slogans (beurk) : on «brainstorme» pour trouver des «messages snackables», c’est-à-dire «courts, qui vont attirer l’attention». A grignoter à  tous les repas.
Ici, le «business électoral» et le business tout court ne sont surtout pas des gros mots. «On organise des actions de terrain, puis on fonctionne beaucoup au feedback et on essaie d’améliorer très rapidement les process» raconte un «helper» qui adore sa nouvelle boite. «On a cette chance d’être nouveaux sur le marché» plane un autre, à l’autre bout de l’«open space». […]
Dans cette novlangue pas du tout gadget, la star Macron n’a pas des supporteurs mais des «fans» qu’il s’agit de bichonner : ces veinards ont droit à des «live» (des vidéos) de leur idole, en toute «exclusivité».»
On a compris, on présente et vend Macron comme un produit marketing.
Faut-il donner sa chance à ce produit ?
Florence Aubenas a fait une plongée dans les publics qui soutiennent Macron. Vous trouverez en pièce jointe le long article qu’elle a rédigé après cette enquête.