sur continuer à croitre, à grandir,
intellectuellement, émotionnellement, spirituellement,
j’ai essayé de continuer à aller de l’avant, là où je pouvais. »
Damien Echols a été accusé par erreur du meurtre de trois enfants aux Etats-Unis, alors qu’il avait 18 ans.
Il a été condamné à mort et a passé 18 ans dans le couloir de la mort.
Aujourd’hui, il raconte son cauchemar dans un livre, « La vie après la mort » (éditions Ring).
Damien Echols était l’invité de Clara Dupont-Monod, sur France Inter le 27/03/2014 dans son émission de 7h50.
Le mot du jour est la réponse de cet homme à la question de Clara Dupont-Monod :
« Quand on est condamné à mort, est ce qu’on vit chaque jour comme le dernier ? »
Les faits remontent à 1993. Trois enfants de huit ans sont retrouvés sauvagement assassinés à West Memphis, dans l’Etat de l’Arkansas. Très vite, trois jeunes marginaux sont soupçonnés : Jessie Misskelley Jr, Jason Baldwin et Damien Echols.
Au terme d’un procès arbitraire qui accumule faux témoignages et preuves falsifiées, les « Trois de West Memphis », comme on les surnomme alors, sont lourdement condamnés : Misskelley et Baldwin à la prison à perpétuité, Echols à la peine capitale.
Finalement, en 2011, à la faveur d’une longue campagne de soutien (des personnalités comme Johnny Depp y ont participé), la justice accepte de rouvrir le dossier et examine de nouvelles preuves scientifiques. Les trois hommes obtiennent leur libération mais ne sont pas totalement innocentés. Ils restent coupables aux yeux de la justice.
Pour être libéré, il fallait qu’ils ne puissent attaquer l’Etat qui les avait condamné parce que sinon il pouvait réclamer 60 000 000 de dollars de dommages-intérêts. Alors ils ont dû conclure un accord avec la justice qui acceptait de les libérer mais sans reconnaître leur innocence. S’ils avaient voulu faire reconnaître leur innocence ils auraient dû se lancer dans une longue procédure contre l’Etat et continuer à rester en prison pendant ce temps.
Rester concentré sur la vie, continuer à grandir et aller de l’avant partout où c’est possible, quel beau programme !
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