Vous savez qu’il faut se méfier des chiffres, les interroger et surtout se demander s’il s’agit d’un chiffre dur ou d’un chiffre mou comme je l’avais développé lors du mot « des chiffres et des hommes ».
Cette fois nous sommes dans un chiffre dur, qui a du sens, qui est indiscutable et qui est positif.
C’est un chiffre révélé par Aviation Safety Network, l’année 2017 a été la plus sûre pour le transport aérien depuis 1946 et l’établissement de statistiques sur les accidents d’avions.
Un article du Point du 1er janvier 2018 détaille un peu cette statistique.
Quatre milliards de passagers ont voyagé en 2017.
Si des blessés sont à déplorer lors d’une centaine d’accidents en 2017, le transport aérien commercial de passagers n’enregistre aucun décès l’année passée à bord des avions de plus de vingt sièges. Une première dans l’histoire de l’aviation. […] Le premier accident avec des morts impliquant des avions assurant le transport de passagers à titre commercial et payant s’était produit le 7 avril 1922 avec la collision en vol de deux appareils assurant des liaisons entre Londres et Paris.
Depuis, la sécurité du transport aérien n’a cessé de progresser. En 2016, les statistiques montraient déjà qu’aucun accident n’avait touché les passagers des compagnies occidentales. Ce qui met en valeur l’efficacité des mesures de sécurité des vols concernant la formation des équipages, la maintenance et les opérations aériennes mises en place notamment par la Federal Aviation Administration (agence fédérale américaine) et l’Agence européenne de la sécurité aérienne.
[…] La moyenne annuelle de ces dix dernières années est de 32 accidents avec 676 morts, faisant du transport aérien le moyen de déplacement le plus sûr. Quatre milliards de passagers ont pris l’avion l’an dernier, et ce chiffre devrait doubler d’ici à 2036. En 2017, les accidents mortels ne concernent que des vols cargo ou des avions de moins de vingt sièges, comme hier encore avec le crash d’un hydravion en Australie et aussi d’un vol touristique au Costa Rica.
Comme commentaires de cet article on peut lire :
« Ne parlez pas de malheur !
Ce n’était pas la peine de communiquer sur ce statistique.
Vous allez nous porter la poisse pour les mois à venir. »
Ou encore
« Stupidité de journaliste
Pourquoi annoncer une telle chose, vous voulez porter la guigne et nous annoncer un crash demain ? »
Que dire de tels propos ?
Que ces gens ne savent ce qu’est un chiffre dur ?
Qu’ils sont superstitieux et peu rationnels.
Et que même s’il y avait des morts, par malheur, dans des avions commerciaux en 2018, l’aviation commerciale reste le moyen de transport le plus sûr qui existe.
Et cela parce qu’il y a beaucoup de régulation, de règles et de contrôles de sécurité.
Cela pourrait donner des idées à d’autres domaines de l’économie…
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C’est effectivement un chiffre fort.
Les avions, tout comme les voitures, ont bénéficié d’énormes progrès techniques les rendant beaucoup plus sûrs mais à la différences des voitures ils obéissent à des règles strictes et ne sont pas considérés comme des exutoires de virilité et de comportements irresponsables