Jeudi 18 décembre 2014

« L’entreprise libérée »
Concept d’organisation de l’entreprise sans hiérarchie

Théorisé il y a plus de cinquante ans aux Etats-Unis, ce concept débarque en France dans les années 1980. La fonderie Favi, qui est le premier groupe à le tester, supprime les pointeuses et incite ses ouvriers à travailler sans hiérarchie.

« D’autres entreprises suivent, mais ce sont des cas isolés. Quelque chose change pourtant à la fin des années 2000 », estime Isaac Getz, coauteur de Liberté & Cie, Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises (Fayard, 2012).

L’entreprise Chronoflex a fait la même démarche. France Inter, dans son émission « On n’arrête pas l’Eco » du samedi 13 Septembre a fait un reportage de 10 min sur « Le mouvement de libération des entreprises » en s’intéressant à cette entreprise. Les journalistes sont allés en reportage à l”entreprise ChronoFlex et son leader libérateur Alexandre Gérard y témoignent et quelques autres personnes y donnent leur avis.

Vous pouvez réécouter ce reportage ici (il se situe dans l’émission entre 23′ à 33′).

Pour Chronoflex c’est l’histoire d’un beau rebond. En 2009, le chiffre d’affaires de Chrono Flex s’effondre. Frappée par la crise, la PME spécialisée dans le dépannage de flexibles hydrauliques sur engins de chantier subit deux plans de licenciements. « Une expérience traumatisante que je ne souhaitais pas revivre, raconte Alexandre Gérard. C’est pourquoi je me suis intéressé à d’autres formes d’organisation. »

Le PDG du groupe révolutionne alors le management de Chrono Flex. Les salariés sont réorganisés en petites équipes géographiques, chacune cooptant son capitaine. Exit les contrôles et les symboles de pouvoir, place à la prise d’initiatives. Quatorze mois après ce changement de cap et dans une conjoncture toujours aussi morose, le chiffre d’affaires a augmenté de 15 %. Le taux d’absentéisme a chuté. « Et 2013 a été notre meilleure année depuis la création de l’entreprise », s’enthousiasme M. Gérard.

Aux Etats-Unis, l’e-marchand de chaussures Zappos a supprimé tous ses postes de managers pour mettre en place des équipes auto-organisées. En France, des entreprises comme Poult, Lippi et Chrono Flex optent aussi pour la déhiérarchisation.

La crise semble, en tout cas, avoir joué en faveur d’une responsabilisation des collaborateurs et d’une déstructuration de la bureaucratie hiérarchique. Le succès des sociétés qui ont osé le pari de la déhiérarchisation fait le reste. L’entreprise libérée est dans toutes les bouches.

Jean-François Zobrist, ancien directeur de la fonderie Favi et porte-parole de l’entreprise libérée, se dit ainsi de plus en plus sollicité. « J’ai eu 112 demandes d’intervention, en 2013, par des groupements de patrons, des grandes écoles, et surtout des entreprises. » Des PME, mais aussi des grands groupes. A l’image d’Auchan, qui a annoncé une révolution de son modèle d’organisation au profit d’un management en pyramide inversée.

« En période de crise, ce sont ceux qui sont le plus près du terrain qui comprennent le mieux les besoins des clients et qui peuvent y répondre », explique Jean-André Laffitte, DRH d’Auchan France. Déhiérarchiser, c’est responsabiliser tous les collaborateurs, mais aussi supprimer des échelons.

Je tire ces informations d’un article du Monde > <ICI mais il faut être abonné>

En m’intéressant à Chronoflex j’ai aussi trouvé ce lien vers le site du blog qui raconte leur histoire d’innovation et l’explicacation de leur philosophie « <Sur le chemin de la libération>

< Et ici un site consacré à l’entreprise libérée>

En espérant bientôt l’Administration libérée

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