Annie, après la lecture du mot du jour d’hier, m’a rappelé un mot ancien : il avait été publié en 2013 et portait le numéro 202. Je trouve pertinent de le rappeler aujourd’hui.
Je vais résumer cette histoire et renvoyer vers le mot du jour original, en fin d’article.
Un jour Ernest Rutherford, prix Nobel de chimie en 1908, reçut la visite d’un de ses confrères accompagné d’un de ses étudiants ; Ils voulaient faire appel à lui pour un arbitrage entre eux.
En effet, l’étudiant avait donné une réponse à une question du professeur qui lui avait donné 0, alors que l’étudiant prétendait mériter 20.
Le problème posé était le suivant : «Vous disposez d’un baromètre et vous devez mesurer la hauteur d’un immeuble, comment procédez-vous ? »
La réponse attendue était : «A l’aide du baromètre, je mesure la pression atmosphérique en haut de l’immeuble, puis je mesure la pression au niveau du sol. Puis avec un savant calcul je détermine la hauteur de l’immeuble en fonction de la différence de pression.»
L’étudiant avait répondu :
«J’attache le baromètre à une grande corde. Je monte sur le toit de l’immeuble et je laisse descendre le baromètre à l’aide de la corde jusqu’au sol. Arrivé au sol je fais une marque sur la corde puis je remonte la corde et je mesure du baromètre jusqu’à la marque, c’est la hauteur de l’immeuble.»
Le professeur a donné 0, parce qu’il prétendait que ce n’était pas une méthode scientifique. Ce que contestait l’étudiant qui rappelait qu’en outre il trouvait bien le résultat souhaité et qu’il avait utilisé le baromètre, la corde seule ne suffisant pas !
L’impétrant sur une invitation de Rutherford de donner une autre solution, en proposa 10 nouvelles, mais jamais la réponse attendue. Par exemple ces trois solutions :
1) On monte sur l’immeuble, on lâche le baromètre. On chronomètre la durée de la chute, on en déduit la longueur de la chute qui est la hauteur de l’immeuble.
2) On place le baromètre verticalement dehors quand il y a du soleil. On mesure la hauteur du baromètre, la longueur de son ombre et la longueur de l’ombre de l’immeuble. Et avec un simple calcul de proportion, on détermine la hauteur de l’immeuble.
3) Et celle qui est la plus rapide : on frappe à la porte du gardien de l’immeuble et on lui dit : «Monsieur, si vous me donnez la hauteur de votre immeuble je vous donne ce baromètre»
Interloqué, Rutherford demanda alors à l’étudiant : «Mais dites-moi, connaissez-vous la réponse attendue par votre professeur ? »
L’étudiant répondit qu’il la connaissait bien sûr, mais qu’il en avez assez de l’université et de ses professeurs qui prétendait qu’il n’y avait qu’une bonne façon de réfléchir.
Cet étudiant s’appelait Niels Bohr, génie scientifique qui fut lauréat du prix Nobel de physique de 1922.
Le mot du jour original était celui du <5 décembre 2013>
<Mot du jour sans numéro>
Bonjour, Alain,
Je connaissais la blague (qui mettait en jeu un polytechnicien, un quatre z’arts et un HEC). Mais j’ignorais qu’elle concernait Rutherford et Niels Bohr. Waouh !
Bonjour Etienne,
C’est Etienne Klein qui dans une émission de France Culture citée dans le mot du jour original qui affirme qu’il s’agit de Rutherford et de Niels Bohr.