Dans les notes de l’éditeur du « Premier homme » publié en 1994, Catherine Camus écrit : « On trouvera en annexe les feuillets (que nous avons numérotés de I à V) qui étaient, les uns insérés dans le manuscrit (feuillet I avant le chapitre 4), feuillet II avant le chapitre 6 bis) Les autres (III, IV et V) placés à la fin du manuscrit. »
L’extrait que je partage aujourd’hui faisait donc partie du feuillet IV placé en fin de livre et qui sur une page comporte deux paragraphes.
Le second est celui-ci
« Jeune, je demandais aux êtres plus qu’ils ne pouvaient donner : une amitié continuelle, une émotion permanente.
Je sais leur demander maintenant moins qu’ils peuvent donner : une compagnie sans phrases.
Et leurs émotions, leur amitié, leurs gestes nobles gardent à mes yeux leur valeur entière de miracle : un entier effet de la grâce. »
Je n’ai rien à ajouter à ce qu’écrit Albert Camus.
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Il faut apprendre à vivre à l’intersection de l’axe horizontal et de l’axe vertical.
Si on comprend très vite que les autres sont essentiels à notre développement, on réalise aussi tôt ou tard qu’on ne peut trouver qu’en soi-même les réponses aux questions fondamentales que déclenchent les stress majeurs de l’existence