Entre les croyances et la Science, je suis résolument du côté de la science. Et je le reste !
La croyance, surtout dans le cadre des religions monothéistes, pense détenir la vérité et la réponse à toutes les questions.
La Science c’est le doute, le règne de l’incertitude, la capacité cependant d’écarter ce qui est faux et de trouver des réponses partielles aux questions. Réponses partielles qui cependant ont permis des progrès techniques extraordinaires et notamment de rallonger la vie des humains, comme de lutter très souvent contre la douleur, ce qui n’était pas possible dans les siècles d’avant le XXème. Michel Serres a expliqué plusieurs fois qu’on ne pouvait rien comprendre à la doctrine du « dolorisme » qui était omniprésente dans la religion chrétienne, si on ne se rendait pas compte combien nos ancêtres souffraient au quotidien sans disposer des médicaments ou des moyens médicaux pour l’empêcher.
Evidemment, il est possible que nous soyons un peu désemparé quand le docteur en physique, Laurent Toubiana, chercheur à l’Inserm, où il dirige l’équipe SCEPID (Système Complexes et Epidémiologie) au sein du LIMICS (Laboratoire d’informatique Médicale et d’Ingénierie des Connaissances) affirme que <la pandémie est terminée>, alors que d’autres affirment que la propagation virologique du SRAS V2 est très inquiétante et qu’il est nécessaire de prendre des mesures contraignantes pour la freiner.
Dans son service Checknews, Libération fait appel à d’autres scientifiques pour contester les arguments de ce chercheur : < Sur quoi se fonde l’épidémiologiste Laurent Toubiana pour affirmer que «l’épidémie est terminée» ? >.
Dans le fond ce débat est normal, il est sain.
S’il vous choque c’est que probablement et sans le savoir vous êtes encore très influencés par la religion dont vous êtes issue et qui vous a fait croire, jusque dans vos recoins les plus intimes, que non seulement la vérité existait et qu’en outre il existait des humains qui étaient capable de vous la révéler.
Vous avez simplement remplacé « Dieu » par la « Science ».
Or cela n’a rien à voir.
Dans la Science le savoir est limité et l’incertitude grande.
Et je rappelle toujours cette phrase de Rachid Benzine qui explique cela :
« Le contraire du savoir ce n’est pas l’ignorance mais les certitudes. »
Mais pour que la Science joue ce rôle éminent que je pourrai décrire par des mots simples comme : « ça oui ! ça c’est peut-être possible ! ça ce n’est probablement pas vrai ! ça c’est faux et surtout, surtout ça je ne le sais pas », il faut qu’elle soit éthique.
C’est-à-dire que le scientifique parle en toute liberté par rapport aux expérimentations et aux études qu’il a menées ou qu’il a pu lire parce qu’elles ont été décrites dans des revues scientifiques rigoureuses contrôlées par des comités de lecteurs qui le sont autant.
Or il y a un problème et ce problème c’est l’argent. L’argent qui corrompt.
Un livre vient de sortir. Je ne sais pas s’il donne toutes les clés, mais il est intéressant qu’il pose le problème et qu’il donne des exemples de ce qu’il prétend.
Ce livre est l’œuvre de Stéphane Foucart, journaliste d’investigation, chargé de la couverture des sciences au sein du journal Le Monde, en particulier des sciences de l’environnement et des sciences de la Terre, de Stéphane Horel également collaboratrice du Monde, ayant réalisé plusieurs enquêtes sur les conflits d’intérêts et les lobbys et Sylvain Laurens, sociologue, maître de conférences à l’EHESS.
Le titre de ce livre édité par les éditions de la Découverte et paru le 24 septembre est « Les gardiens de la raison – Enquête sur la désinformation scientifique »
La première fois que j’ai entendu parlé de ce livre c’est dans l’émission <L’instant M du 24 septembre> de Sonia Devillers dans laquelle les deux journalistes du Monde étaient invités.
Cette émission qui s’est donnée pour titre : « Désinformation scientifique : quand la raison est instrumentalisée par des intérêts privés » explique que l’enquête des journalistes analyse les nouvelles stratégies de lobbying pour peser dans le débat scientifique et médiatique.
Et Sonia Devillers a présenté l’ouvrage ainsi :
« Les auteurs criblent tous les canaux, toutes les voies et les voix qu’empruntent les lobbys de l’industrie pour battre en brèche le principe de précaution et disqualifier les combats pour la santé ou l’environnement. Et ce, au nom de la science. Au nom de la « bonne » science, celle qui n’entraverait en rien le progrès. Traduire : qui n’entraverait en rien la loi du marché. Quels sont ces canaux ? Des maisons d’édition, des journaux, des radios, des chaines de télé et une myriade de blogs, comptes Twitter ou chaînes Youtube. Ainsi que des agences de relations publiques qui fabriquent des arguments scientifiques tout prêts pour journalistes paresseux ou simplement ignorants. Ce livre est dense, précis, fouillé, très polémique, édifiant et passionnant. »
Le journal <L’Humanité> ne tarit pas d’éloges :
« Dans cet ouvrage remarquable, les journalistes Stéphane Foucart et Stéphane Horel démasquent, avec le sociologue Sylvain Laurens, les discours et démarches au service des intérêts privés. Ou comment la science et la raison sont désormais instrumentalisées par un camp réactionnaire. Un travail d’un intérêt public.
Le discours rationaliste est aujourd’hui mis à mal par des acteurs scientifiques et médiatiques qui, prétendant s’appuyer sur les principes de la science, défendent principalement les intérêts des industriels. La remarquable enquête de Stéphane Foucart et Stéphane Horel, deux journalistes, et d’un sociologue, Sylvain Laurens, à propos de ces pseudo-rationalistes met en exergue les logiques argumentatives et les tactiques politiques à l’œuvre dans cette vaste entreprise de désinformation. »
Leur journal « Le Monde » publie bien sûr un article sur ce livre : <C’est la possibilité même de la diffusion de la vérité scientifique auprès du plus grand nombre qui se trouve désormais attaquée.>.
L’article rappelle d’abord ce que l’on sait désormais sur l’industrie du tabac :
« Les procès faits à l’industrie du tabac à la fin des années 1990 ont permis la mise en ligne de millions de documents confidentiels révélant les stratégies de leurs cabinets de relations publiques. Ironie de l’histoire, c’est l’important travail de sensibilisation de l’opinion publique et de diffusion de ces informations par des chercheurs, des ONG et des journalistes qui a précipité la mutation et l’accélération des formes de manipulation de la science par le secteur privé. L’industrie s’est adaptée à cette vague de scandales et de documentation de ses actes. Ce que nous explorons dans ce livre, en somme, ce sont les nouvelles frontières du lobbying et les degrés insoupçonnés de raffinement qu’atteignent désormais les stratégies des firmes pour défendre leurs intérêts en instrumentalisant le savoir. »
La stratégie est de s’appuyer sur des scientifiques ou des personnes qui se prétendent scientifiques pour accuser d’obscurantisme tous ceux qui entraveraient les intérêts des puissantes firmes et écarter toute critique de leurs actions et produits :
« L’enjeu consiste maintenant à prendre position dans l’espace de la médiation scientifique, dans ces lieux où l’on fait la promotion de la science et de son esprit auprès des citoyens, parfois avec l’aide des pouvoirs publics. Prendre position, mais aussi possession. Les arguments de l’industrie étaient parés des atours de la science, ils sont maintenant dissimulés derrière une défense de la science comme bien commun. Chacun a entendu ces affirmations dans le débat public : être contre les pesticides dans leurs usages actuels, interroger certains usages des biotechnologies, critiquer l’industrie du nucléaire, c’est être « contre la science », c’est verser dans l' »obscurantisme ». La stratégie des marchands de pétrole, de plastique, de pesticides et d’alcool consiste désormais à dire ce qu’est la « bonne » science. De ce fait, nous n’assistons plus seulement à un dévoiement de l’expertise scientifique, mais à un détournement plus profond des logiques mêmes de fonctionnement d’un espace public reposant sur un idéal de vérité. »
L’article est plus précis :
« Les firmes s’emploient à faire passer leur matériau de lobbying scientifique pour l’état de la science. Elles veulent voir leurs études validées, agrémentées d’un coup de tampon officiel. Voire financées sur fonds publics. Mais elles ont aussi besoin de disséminer leurs informations et de recruter des défenseurs, parfois à leur insu. […] Mais ceux qui relaient les messages des firmes et de leurs consultants n’ont pas toujours conscience de ce qu’ils font. Et c’est justement là l’une de ces nouvelles stratégies furtives concoctées par le marketing digital. Pour certaines agences spécialisées dans la manipulation des réseaux sociaux, le nouvel horizon du lobbying scientifique est le citoyen ordinaire, le micro-influencer, comme dit le jargon du métier. Transformé en « relais de terrain », il diffuse des argumentaires conçus et façonnés par d’autres. […]
La description de ces phénomènes risque de choquer des engagements sincères, de heurter ceux qui donnent de leur temps pour faire progresser l’idéal scientifique auprès de différents publics. Car les simples amateurs de science, aussi, sont enrôlés dans cette entreprise de propagande. Dans l’écosytème de la tromperie modern style, la cible privilégiée des influenceurs n’est plus seulement le ministre ou le haut fonctionnaire de la Commission européenne, mais le professeur de biologie de collège, animateur d’un « café‑science », ou l’agronome éclairé, passeur de savoir sur son blog. Ayant pris conscience que leur monde était désormais traversé par ces ruses retorses, certains se plaignent de la récupération de leurs idées à des fins mercantiles. Ainsi, des animateurs de chaînes YouTube ou de blogs scientifiques ont déjà eu la mauvaise surprise de voir leurs logos repris sur des plaquettes de think tanks financés par le secteur privé. »
« Libération » consacre aussi plusieurs articles à ce livre
<La science perd-elle la raison ?> évoque les
« «rationalistes», une petite communauté d’acteurs du monde de la science peu connue du grand public mais dont les luttes internes peuvent avoir des répercussions dans la vie des Français. Il suffit pour mesurer le niveau de tensions de voir le cyclone de réactions qu’a fait naître, avant même sa parution, le livre des journalistes du Monde Stéphane Foucart et Stéphane Horel et du sociologue Sylvain Laurens»
Un autre dans lequel intervient Sylvain Laurens qui affirme : «Le rationalisme est devenu un combat pour le droit de dire des choses fausses»
Un dernier « La fabrique du doute » qui révèle que l’une des cibles du livre est le sociologue Gérald Bronner qui intervient dans beaucoup de médias que j’écoute et qui se veut, en effet, le pourfendeur de l’obscurantisme.
Grâce à Wikipedia on peut aussi lire la défense des personnes attaquées :
« [Stéphane Foucart] met en cause des personnalités faisant la promotion de la rationalité, comme le sociologue Gérald Bronner, le physicien Jean Bricmont, le politologue Virginie Tournay, le psycholinguiste Franck Ramus, le biologiste Marcel Kuntz, le journaliste Laurent Dauré ou encore le Youtubeur Thomas C. Durand. Ces derniers, dans leurs réponses (cf. liens ci-après) pointent les inexactitudes dont selon eux est truffé ce livre, présenté comme une enquête d’investigation, ce qui les amène à s’interroger sur sa réelle compétence journalistique ainsi que sur sa déontologie. »
Voici les liens donnés par Wikipedia :
« Des journalistes du Monde et un sociologue attaquent Jean Bricmont dans un livre : il répond » sur Le Média pour Tous, 22 septembre 2020
« Un nouveau journalisme : de l’insinuation à l’inquisition. » sur VIRGINIE TOURNAY, 23 septembre 2020
« Les champions de l’intox » sur Ramus méninges, 19 septembre 2020
Marcel Kuntz, « Merci aux auteurs du livre Les Gardiens de la Raison » sur OGM : environnement, santé et politique
« La RAISON n’est pas un trophée – réponse à Foucart, Horel & Laurens », sur La Menace Théoriste, 12 septembre 2020
« Les naufrageurs de la raison (et de la gauche) : réponse à Foucart, Horel et Laurens » , sur Ruptures, 23 septembre 2020
Ce livre me semble poser des problématiques très salutaires. L’exemple du lobbying de l’industrie du tabac dont on connait aujourd’hui l’histoire montre la réalité de cette menace de l’utilisation de « pseudos connaissance scientifiques » pour défendre des intérêts uniquement industriels et financiers.
Bien entendu, il n’est pas davantage possible de prendre pour vérité certaine toutes les affirmations de ce livre et il faut aussi lire la parole de la défense.
La science n’est jamais le domaine des certitudes.
<1462>
L’information biaisée à des fins personnelles est vieille comme le monde, aujourd’hui elle a pris une nouvelle dimension avec les moyens modernes de communication.
J’aime bien aussi cette citation qu’on attribue à Umberto Eco:
« L’excès d’information équivaut au bruit. Le pouvoir politique dans nos pays l’a bien compris. La censure ne s’exerce plus par rétention ou élimination, mais par profusion pour détruire une nouvelle, il suffit aujourd’hui d’en pousser une autre juste derrière »
Le journalisme d’information et d’investigation a encore de l’avenir sous réserve qu’il trouve le financement nécessaire ce qui n’est pas gagné dans un monde où règne le faux gratuit
Oui il faut des moyens au journalisme d’investigation et que ces journalistes ne soient pas eux-même pris dans le piège et le chantage des financiers qui ont intérêt que certaines choses ne soient pas connues.
Tout à fait passionnant ces livres auxquels tu fais réference Alain . Oui Le contraire du savoir ce n’est pas l’ignorance mais l’incertitude. J’adore cette idée de « fondation du doute » à Blois dans le Loir et Cher. Pour autant je n’ai pas été d’accord avec ce que disais il y a 2 jours sur ces gens qui prétendent savoir et ne savant rien ( tu parlais de ceux qui ne dépassent pas la semelle?) et j’en comprenais qu’ils n’avaient pas le droit à la parole.. Justement il me semble que face à tant d’expertise contradictoires il nous reste nous pauvres citoyens de base à juste interroger ce que nous vivons et à questionner certaines incohérences qui peuvent délivrer alors un bout de savoir.
Au fond je suis d’accord avec ce que disait John Dewey dans les années 1930 dans un débat qui l’opposait à Walter Lippmann ( conf esprit public 27 septembre France culture). Ce dernier Lippmann disait en substance » les masses doivent être passives et les experts ont à les éclairer » et Dewey de répondre » tout gouvernement par les experts dont les masses n’ont pas la possibilité d’informer les experts ur leurs besoins ne peut être autre chose q’une oligarchie gérée en vue des intérêts de quelques uns ». Je vais essayer de te passer ma prose écrite ce week end qui donne à voir ou j’en suis entre mes doutes et mes certitudes.
Mais je suis tout à fait d’accord avec toi. J’ai écouté les émissions de France Culture sur John Dewey qui sont en effet passionnantes.
L’interrogation est indispensable. Je l’ai d’ailleurs écrit dans le mot du jour du cordonnier qui voulait donnait l’expertise qu’il n’avait pas au dessus de la semelle.
J’ai écrit précisément : « Pour le reste, rien n’interdit de poser des questions pertinentes ou ingénues »
Mais j’ai ajouté : « il serait pertinent de s’abstenir de réponses, surtout péremptoires. »
Parce que c’est bien cela le problème des personnes qui du haut de la montagne de stupidité affirme, proclame une expertise dont ils sont totalement dépourvus.
Voici ce que m’a inspiré ce week-end la situation que nous vivons moi qui ne suis ni experte, ni sans capacité à me poser des questions.
Deux mariages et un anniversaire des 70 ans annulés en 3 semaines ! Je m’en faisais une joie surtout après ce grand « enfermement » qui en aura épuisé plus d’un psychologiquement et programmé la mort de centaines d’entreprises.
Ma perplexité augmente de jour en jour.
J’embrasse des gens qui m’embrassent depuis des mois dans les bars de mon quartier. Je revois ces personnes régulièrement et j’interroge. Avez-vous attrapé le/ la Covid ? Non, me répond-on avec la même régularité de métronome que celles des informations qui jaillissent en continu de nos postes de radios et de TV, nous enjoignant d’appliquer scrupuleusement les gestes barrières face à la « menace ».
Les rares personnes qui l’ont attrapé, surtout récemment, décrivent la plupart du temps des manifestations bénignes. Tout au plus 4 jours de fièvre mais plus souvent 2 et de la fatigue. On s’en remet généralement en moins d’une semaine !
Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de temps à autre une personne qui connaisse des complications même graves parfois.
Pourtant quand une jeune femme à la terrasse d’un café (lieu privilégié de la plupart de mes observations vous vous en doutez), nous dit que son père de 97 ans, atteint les 3 dernières années de la maladie d’Alzheimer est mort du covid, je suis de plus en plus perplexe.
L’aurait-elle même mentionné s’il s’était agi de la grippe ?
Comment expliquer l’énorme décalage entre ce que je vois, ce que je vis et ce qu’on me dit dans les médias ? Comment expliquer que, face à ce dispositif impressionnant qui nous met tous « sous masque » à l’intérieur comme à l’extérieur, c’est seulement à la marge dans les médias que l’on mentionne qu’à 99 % les manifestations du (de la) Covid sont insignifiantes et que le taux de letalité certes supérieur à une grippe ordinaire est de 0,5% à 1% selon l’institut pasteur et l’OMS). On ne relaye pas plus la parole de ces médecins ou chefs de service qui s’insurgent, rédigent des tribunes pour dire que les chiffres et indicateurs choisis font l’objet d’une instrumentalisation qui tous permettent d’entretenir la peur et la panique…*(Tribune du parisien 10 /09/ 2020)
Plus grave encore, comment expliquer que tant de gens acceptent scrupuleusement d’obéir et mettent aussi sous masque leur esprit critique en évitant de penser le décalage entre « ce qui se vit » et « ce qui se dit », évitant de questionner les incohérences aussi, les métros et les amphis bondés, les bars fermés.
Ma pire crainte alors est non plus celle du covid mais plutôt celle de cette posture de l’obéissance qu’insidieusement nous faisons nôtre, nous pourtant citoyens d’une république dite de la liberté, de la fraternité, de l’égalité. Posture qui rend naturelle le fait de contrôler son voisin, de juger celui qui est responsable…les jeunes parfois mais aussi les vieux….Posture de la peur aussi par rapport à la police et aux décisions souvent unilatérales des préfets !
Peur, culpabilité, défiance, ne vont-ils pas devenir alors « le trio perdant » d’une société dans laquelle, face à une complexité de plus en plus grande, face à la raréfaction des ressources, nous avons pourtant tant besoin de développer la confiance en nous, la confiance en l’autre. Ne nous faudra-t-il pas justement cultiver de plus en plus la joie et l’espoir en nos capacités à inventer le monde de demain ? Un monde plus juste, plus apaisé.
OUI j’ai moi aussi de plus en plus peur……peur que la sécurité l’emporte sur la liberté, peur de la tyrannie du risque zéro, peur qu’on en vienne à nous imposer un vaccin obligatoire, marché colossal de 7 milliards d’individus qui ne seront plus alors que les objets du plus juteux des marchés à venir.
Ma chère Michelle tes interrogations sont très légitimes.
La santé ne doit pas être la valeur suprême de notre existence, la liberté doit au moins être mis en concurrence. Et concernant notre humanisme, celui qui veut et doit accompagner nos mourants dans leurs derniers instants ou simplement manifester de la tendresse et de l’affection à nos anciens est au dessus de l’impératif de santé.
La mort à 90 ans est dans l’ordre des choses, la mort d’un humain de 90 ans sans l’affection et la présence de celles et de ceux avec qui il est lié avec des sentiments d’affection constitue une régression inouïe de notre humanité. André Comte Sponville dit des choses très justes sur ces sujets.
il n’y a que la Mathématique de vraie! le reste = que des sciences molles hahaha
je me permets un petit conseil de lecture : yan pradeau CQFD, essai sur la preuve en maths, c’est passionnant!
Bonjour Marc,
Mon professeur d’Histoire des sciences m’a convaincu que les mathématiques n’étaient pas une science mais une philosophie.
Au départ tu poses des axiomes et sur ces bases qui peuvent être différentes tu construis un monde, c’est de la philosophie.
La science ne crée pas un monde elle essaie de comprendre le monde qu’elle voit, comme Galilée le disait je comprends le monde en lisant dans le livre de la nature, pas dans des livres sacrés.