Mercredi 5 novembre 2014

Mercredi 5 novembre 2014
« Chaque objet possède sa manière subtile d’imposer sa loi »
Charles Haquet et Bernard Lalanne
« Procès du grille-pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs »
Le premier salon consacré aux objets connectés en France a eu lieu à Paris du 29 octobre au 2 novembre 2014, Porte de Versailles
Il y a ainsi le bonnet connecté et surtout la montre connectée qui accessoirement donne l’heure.
Vous avez désormais des sites exclusivement dédiés aux objets connectés : http://www.les-objets-connectes.fr/ et http://webdesobjets.fr/
Mais le mot du jour qui a un lien  avec ce thème,  est issu d’un livre qui vient de paraître et que j’ai découvert grâce à Clara Dupont-Monod qui en parlant du salon des objets connectés dans l’émission <de France Inter : Si tu écoutes j’annule tout du 31 octobre>  a évoqué « Procès du grille-pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs » de Charles Haquet et Bernard Lalanne.
Ces auteurs posent la question  :  tous ces objets connectés sont-ils vraiment une bonne nouvelle ?
Ils trouvent que beaucoup d’objets pour lesquels on nous promettait qu’ils nous faciliteraient la vie, aujourd’hui nous tourmente.
Des exemples ?

Le rideau de douche qui se colle à vous comme un gros phoque en mal d’affection, en le repoussant du pied il se colle à vous comme un aimant.
Le grille-pain dont les agissements échapperont  toujours à la justice des hommes : gratuitement il fera jaillir les toasts pour les faire voler à travers la pièce, voire à travers la fenêtre ou les laissera coincés en attendant que vous vous bruliez pour les retirer.
Chaque objet possède sa manière subtile d’imposer sa loi disent-ils !
Changer sa housse de couette devient une aventure terrifiante.
Et qui est celui qui ne s’est jamais battu contre un caddie de supermarché qui refusait obstinément d’aller tout droit et avec lequel il fallait user de tout son poids pour espérer l’amener à peu près à l’endroit où on le voulait.
Prenons la chaussette. Rien ne semble plus sournois que cet accessoire moelleux, qui prend son pied à disparaître comme volatilisé dans le tambour de la machine à laver. Quoi de plus désolant, et de plus rageant, qu’une chaussette isolée, sans sa sœur jumelle « dont elle partageait le quotidien » ?
Ils consacrent un chapitre à « la notice Ikea » ! Est-il nécessaire de développer ? Ils s’en prennent au « cri de putois » du téléphone portable, qui se déclenche de préférence en public, pour notre plus grande gêne. On voit mal par ses mauvaises manières en quoi il est « smart ». Lalanne et Haquet règlent aussi son compte au maudit parapluie, « agressif et rancunier », qu’ils enverraient volontiers au « cimetière des baleines ». Les injonctions arbitraires et sans appel du GPS leur mettent les nerfs en pelote. Le ticket de métro démagnétisé aux heures de pointe les rend fous…
« Par leur description de cette forme d’enfer sur terre et leur dénonciation de l’absence de résistance, ces Dupond et Dupont des arts ménagers nous vengent de trop d’humiliations, encaissées en secret » écrit un journaliste de « la Croix » qui lui consacre un article « http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Les-mauvaises-manieres-des-objets-par-Jean-Claude-Raspiengeas-2014-10-31-1257571
Je suis certain que l’un ou l’autre de ces exemples correspond à une expérience vécue chez vous…