Lundi 21/07/2014
« Mon peuple habitera dans un lieu de paix… ».
Livre d’Isaïe Chapitre 32 verset 18
Dans ce déchainement de violence à Gaza auquel nous assistons de manière impuissante, il existe en Israël un village dont parle l’Hebdomadaire « Le Point ».
Le nom de ce village est Neve Shalom-Wahat al-Salam
Ce village coopératif, dont le nom signifie en hébreu et en arabe « oasis de paix », regroupe depuis 1977 à la fois des familles juives et des familles arabes palestiniennes (musulmanes ou catholiques).
Fondé en 1970 par le frère dominicain Bruno Hussar, juif d’origine et de nationalité israélienne, il offre depuis l’exemple d’une cohabitation équilibrée et sans accrocs entre deux peuples prétendument irréconciliables.
<L’article de Wikipedia qui lui est consacré> dit qu’il tire son nom du Livre d’Isaïe (32, 18) où il est dit « Mon peuple habitera dans un lieu de paix… » qui est le mot du jour d’aujourd’hui.
Si on y ajoute le verset précédent : on obtient de ce livre, écrit environ 8 siècles avant notre ère, cette parole de sagesse :
«Et le produit de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour jamais.
Mon peuple habitera dans un séjour de paix, dans des habitations sûres, dans des demeures tranquilles.»
De ces deux peuples sur une même terre, la guerre ne résoudra rien. La paix ne pourra être que le fruit de la justice et de la sécurité, pour chacun des deux peuples.
Selon « Le Point » le village de Neve Shalom-Wahat al-Salam (NSWAS) est unique en son genre. Situé entre Jérusalem et Tel-Aviv, non loin de la frontière cisjordanienne, il constitue une enclave pacifiste dans une région marquée par l’éternel conflit israélo-palestinien.
L’ancien membre des Pink Floyd Roger Waters y avait délocalisé son concert du 22 juin 2006 initialement prévu à Tel-Aviv, attirant du même coup plus de 40 000 personnes ce soir-là ! Et l’auteur-compositeur de déclarer : « J’ai fait changer le lieu du concert, qui aura lieu à Neve Shalom-Wahat al-Salam en signe de solidarité avec les voix de la raison, palestiniennes ou israéliennes, qui cherchent une voie non violente pour une paix juste. »
Une cinquantaine de foyers, soit plus de 200 personnes, composent ce village, et des travaux d’extension sont en cours pour accueillir 34 nouvelles familles. Deux voire trois autres extensions sont d’ores et déjà à l’étude. L’activité principale de NSWAS réside dans le travail éducatif pour la paix, l’égalité et la compréhension entre les deux peuples. De fait, plusieurs institutions sont tournées vers cet objectif. D’abord, une crèche, un jardin d’enfants et une école primaire, dotés d’un système éducatif laïque, bilingue et biculturel. Dans ce dernier établissement, les enfants juifs et palestiniens suivent pendant six ans une éducation commune. Ensuite, une « école pour la paix », par le biais de conférences et de séminaires, forme les jeunes ainsi que les adultes à la médiation de conflits ou à la connaissance approfondie de la culture de l’autre, par exemple. Ses enseignants interviennent en outre dans des universités israéliennes et comptent lancer prochainement un master de « résolution des conflits » avec l’université du Massachusetts de Boston. Enfin, le village accueille un centre spirituel pluraliste, le Doumia-Sakinah, où les résidents et les visiteurs des différentes confessions, juive, musulmane mais aussi chrétienne, viennent se rencontrer. Des activités y sont ainsi organisées : dialogue, étude ou encore méditation.
Les habitants « veulent démontrer ainsi la possibilité de coexister en développant une communauté sociale, culturelle et politique, fondée sur l’acceptation mutuelle, le respect et la coopération dans la vie quotidienne – chaque personne demeurant fidèle à sa propre identité nationale, culturelle et religieuse ». « La vie quotidienne de la communauté est organisée sur des bases démocratiques. Un secrétaire et un secrétariat sont élus chaque année et tous les membres participent aux assemblées régulières où les questions concernant la communauté sont discutées et décidées. NSWAS est indépendant de toute autorité extérieure et n’est affilié à aucun parti politique. »
L’objectif affiché du village n’est pas la fusion mais la cohabitation des deux peuples et des deux cultures.
Et enfin pour ceux qui veulent aller voir le Livre d’Isaïe <En voici une traduction>
La paix sera le fruit de la Justice et de la Sécurité