Vendredi 27 septembre 2013

Vendredi 27 septembre 2013
«C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches.»
Victor Hugo – L’homme qui rit – Livre deuxième, chapitre 11

Le paragraphe dans son entier :

«Oui, murmura Gwynplaine pensif,
c’est de l’enfer des pauvres
qu’est fait le paradis des riches.»

Je pense qu’aujourd’hui ce mot de Victor Hugo reprend tout son sens…

Lors de l’émission du 23/09/2013 de L’Eco du Jour de France Inter, Philippe Lefébure a montré une des faces du modèle allemand, ce modèle tant vanté, en racontant une histoire de l’économie quotidienne :

« Il y a quelques mois, cette jeune Française, installée à Berlin, depuis 2 ans, a raconté sur le site Rue89, ses déconvenues sur le marché du travail berlinois. Par la même, elle a décrit l’envers du décor d’une réussite allemande, beaucoup enviée à l’étranger (et, notamment, en France), le “boom”, ici, des start-ups internet.
A tel point qu’on surnomme Berlin, la “Silicon Allee”, dans une référence facile à la Silicon Valley californienne. […]C’est l’expérience malheureuse de Mathilde, qui ignorait, en arrivant ici, qu’il n’existe pas de salaire minimum en Allemagne: c’était un des thèmes de la campagne, on le sait. Mathilde, du coup, en a fait la douloureuse expérience: à son premier entretien d’embauche, elle a pensé qu’on lui proposait un mi-temps pour 650 euros par mois. Non, il s’agissait bien d’un contrat de 40 heures par semaine.
Dans les start-ups qu’elle a fréquenté par la suite, c’est la “précarité qui domine” raconte-t-elle. Quand ce n’est pas un statut de stagiaire, on y pousse, souvent, les jeunes dans le statut “indépendant”.
Des “free lance”, qui, du coup, remplissent les cafés de la ville à la recherche d’une connexion internet pour travailler. Certains y trouvent leur compte. Pas Mathilde, une Française de Berlin qui se classe, sans hésiter, parmi les “déçus” du modèle allemand. »
Par ailleurs, saviez-vous que vous pouviez lire en ligne et télécharger “L’homme qui rit” et bien d’autres livres sur Wikisource ?
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