Les élections au Parlement européen de ce dimanche ont donc conduit à ce que la liste du parti d’extrême droite obtienne plus de 30% des voix soit deux fois plus que la Liste de la majorité présidentielle.
Le Président de la République a considéré que cette situation devait conduire à la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Si on y pense, c’est un drôle de système que celui de la Démocratie. Tous les citoyens ont droit de voter et chaque vote ne compte que pour une voix. Un prix Nobel et un analphabète ont chacun une voix, le patron d’une entreprise de 50 000 salariés et un éboueur pèsent, le jour du vote, le même poids, un scientifique et un platiste (quelqu’un qui croie que la terre est plate) sont égaux face au scrutin. C’est assez déstabilisant.
Certains régimes comme le régime chiite iranien ont trouvé un moyen pour modérer ces inconvénients : pour pouvoir se présenter, les candidats doivent avoir eu l’autorisation par une commission jugeant de leur capacité et surtout de leurs qualités religieuses.
En écoutant certains commentateurs ou politiques hier, il m’a semblé que pour eux le peuple n’avait pas bien voté. Peut être que le président Macron aurait du dissoudre le peuple, plutôt que l’Assemblée nationale ?
C’est ce qu’avait suggéré Berthold Brecht, dans un poème, après une révolte en l’Allemagne de l’Est où il résidait, contre le gouvernement communiste.
Faut-il préciser que le propos de Berthold Brecht était ironique ?
La Solution
Après l’insurrection du 17 juin,
Le secrétaire de l’Union des écrivains
Fit distribuer des tracts dans la Stalinallee.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute
Perdu la confiance du gouvernement
Et ce n’est qu’en redoublant d’efforts
Qu’il peut la regagner.
Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d’en élire un autre ?