Nous sortons lentement, je l’espère au moins, de cette incroyable période de la COVID19 qui a débuté pour nous au début de l’année 2020.
Beaucoup de clivages sont apparus. Des familles mêmes se sont déchirées.
Le vaccin et la vaccination ont, il me semble, constitué le paroxysme de ces oppositions.
Il faut admettre que ce sont des vaccins un peu étonnants.
Le professeur de pharmacologie Bernard Bégaud, <cité par LIBE> explique qu’ils présentent «une particularité que l’on n’a pas assez soulignée», celle de «ne pas empêcher les contaminations», «même si les vaccinés y sont moins sensibles».
Depuis le début de leur mise sur le marché, les autorités sanitaires qui préconisaient la vaccination justifiaient leur position par le bénéfice d’éviter les cas graves de la maladie pour la plus grande part des vaccinés.
A la faiblesse du vaccin contre la transmission du virus, une autre limite est rapidement apparue celle de la limite dans le temps de l’effet bénéfique des vaccins.
Cette seconde faiblesse a conduit à la multiplication des doses.
La multiplication des doses qui a conduit à augmenter encore les bénéfices des laboratoires qui ont produit ces vaccins.
Le propos de ce mot du jour n’est pas de développer les différentes controverses sur les vaccins contre la COVID.
J’ai simplement voulu faire cette introduction pour signaler qu’il y a des questions légitimes qui se posent et que le débat n’est ni binaire, ni simple.
Mais si du côté des Pro Vax il y a des laboratoires que certains nomment « big pharma » qui constituent des entreprises très lucratives, il existe aussi du côté de certains qui ont des positions très anti-vax des entreprises très lucratives.
J’ai regardé avec beaucoup d’étonnement et de surprise le documentaire d’ARTE < <Antivax – Les marchands de doute> qui parle essentiellement d’un médecin anglais déchu : Andrew Wakefield..
Cet homme dont les fraudes ont été prouvées et dénoncées en Grande Bretagne a poursuivi, pour le plus grand bénéfice de son patrimoine et ses revenus, ses agissements troubles aux États-Unis.
Ce que j’ai appris dans le documentaire d’ARTE est aussi développé dans Wikipedia que je reprends largement pour simplifier l’écriture de ce mot du jour.
Andrew Jeremy Wakefield (né en 1956 à Eton) était chirurgien britannique et chercheur en médecine.
Il a publié une étude, en 1998, dans « The Lancet » qui prétendait établir une relation de cause à effet entre le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons et ce qu’il a appelé « l’entérocolite autistique » terme de son invention.
En terme plus simple, il prétendait que le vaccin ROR présentait de forts risques de rendre autistes les enfants vaccinés.
Des scientifiques ont repris les études de Wakefield et réalisé des études complémentaires qui ont démontré la fraude scientifique de Wakefield en 2010.
Le 28 janvier 2010, un tribunal de 5 membres du British General Medical (GMC) prouve la véracité de plus d’une trentaine des inculpations contre Wakefield, parmi lesquelles quatre inculpations pour « malhonnêteté », et douze pour abus contre enfants victimes de troubles du développement. Le tribunal a jugé que Wakefield a « failli à son devoir de consultant responsable », a agi contre l’intérêt de ses patients, « malhonnêtement et de manière non responsable » lors de son étude. The Lancet rétracte immédiatement et complètement la publication de l’étude de 1998 de Wakefield sur la base des résultats de l’enquête du GMC, notant que des éléments du manuscrit ont été falsifiés.
Wakefield est radié du registre médical (c’est-à-dire renvoyé de l’Ordre des médecins) en mai 2010 et n’est plus autorisé à exercer la médecine au Royaume-Uni.
De nombreuses recherches épidémiologiques ont depuis démontré une absence de lien entre les vaccins et l’autisme, ce qui fait l’objet d’un consensus général dans la communauté scientifique.
L’enquête d’un reporter du Sunday Times (journal britannique), Brian Deer, identifie des conflits d’intérêts d’ordre financier non divulgués par Wakefield. La plupart de ses coauteurs rétractent alors leur soutien à Wakefield et aux conclusions de son étude.
Deer affirme que Wakefield prévoyait de lancer une entreprise s’appuyant sur une campagne de propagande anti-vaccins. Un prospectus pour les investisseurs potentiels dans l’entreprise de Wakefield suggérait qu’un test de dépistage pour la maladie que Wakefield voulait appeler « entérocolite autistique » pouvait produire jusqu’à 28 millions de Livres Sterling de revenus (plus de 32 millions d’euros), avec des tests de dépistages effectués dans le cas de litiges entre patients et médecins comme marché initial, aux États-Unis et en Grande-Bretagne.
Malgré le consensus scientifique, l’étude de Wakefield a été la première à engendrer une controverse sur le rôle de la vaccination dans l’autisme dans l’opinion publique, qui est encore présente aujourd’hui.
Le documentaire d’ARTE relate des cas où des enfants non vaccinés en raison de cette campagne ont été très touchés par ces maladies et certains en sont même décédés.
En 2015, Wakefield s’exile aux États-Unis, où il continue ses pseudos- recherches et ses interventions sur le sujet des vaccins. Très proche des milieux ultra-conservateurs américains, il participe en 2017 au bal inaugural du président Donald Trump.
En continuant à asséner ces contre-vérités il a su capter toute une communauté de personnes convaincues de ses affirmations pour le plus grand bien de ses finances.
Il est devenu très riche, son combat contre les vaccins est devenu pour lui un business modèle.
<Conspiracywatch> publie aussi un article éclairant sur cet individu, ainsi que la <Radio Télévision Belge>
Il ne s’agit pas de faire un amalgame entre toutes celles et ceux qui ont exprimé leurs doutes et leurs questionnements contre les vaccins contre la Covid19 et ce médecin déchu, mais simplement d’informer qu’au sein de la campagne anti-vaccination qui s’est développé dans le monde occidental depuis les années 2000, il y a aussi les manœuvres de cet homme qui ont eu des conséquences désastreuses : en 2019 le monde a fait face à <Une flambée mondiale> de rougeole alors que cette maladie aurait dû être éradiquée.
Même Donald Trump avait alors pris ses distances avec Wakefield <face à l’épidémie de rougeole, Trump change sa position sur les vaccins>
Lien vers le <Documentaire d’ARTE>
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