Avant, le matin, je sortais de chez moi et je me rendais à mon bureau qui se trouvait dans le quartier de la Part-Dieu.
Et de ce lieu de travail que j’ai quitté il y a presque 1 an, j’avais une vue plongeante sur l’auditorium Maurice Ravel…
Mais c’était avant.
Avant, je ne voyais pas que ce bâtiment de l’extérieur.
Avec Annie, nous nous rendions très souvent dans ce bâtiment, pour entendre des concerts avec des musiciens qui jouaient sur scène.
L’émotion, la beauté, les vibrations nous les vivions ensemble avec beaucoup d’autres, plus de 2100 places sont disponibles dans ce lieu.
Souvent, la salle était très remplie.
Quelques mots du jour ont célébré des concerts que nous y avons vécu.
- «Réaliste, indestructible et révolutionnaire dans un monde uniformément fade et mécanisé» évoquait un concert de Martha Argerich le 8 décembre 2019, avant donc.
- « La 10ème symphonie » de Dimitri Chostakovich, après un concert dirigé par le tout jeune chef Klaus Mäkelä dont je disais à mon ami Bertrand qu’il en entendra parler. Depuis il a été nommé directeur musical de l’Orchestre de Paris
- « Grigory Sokolov » après un concert de cet extraordinaire pianiste en novembre 2018
- « Faire de la musique ensemble » après une semaine de janvier 2018 où j’y étais allé 3 fois.
- « Vous avez la chance d’exercer un métier dont le but est de créer la beauté » où je relatais une lettre de remerciements que j’avais écrite aux musiciens de l’orchestre après un concert sublime d’avril 2017.
- « La symphonie Pathétique » après un concert de novembre 2016 dans laquelle cette symphonie avait été jouée.
- «Alle Menschen werden Brüder… » après une interprétation de la 9ème de Beethoven en septembre 2015.
Mais c’était avant.
Alors quand Laurent qui continue à aller au lieu de travail, où j’allais avant, m’a expliqué, qu’il voyait que c’était l’effervescence devant l’auditorium et qu’avec le matériel qu’il voyait débarquer pour organiser et filmer les victoires de la musique classique, il fallait absolument que je regarde France3, hier soir.
J’ai donc regardé.
C’était très bien.
Mais ce n’est pas la même chose que d’être dans la salle et de partager la musique, de la vivre ensemble dans un même lieu.
Ce lieu, cet auditorium qui a été inauguré en 1975 et qui a eu pour nom « Maurice Ravel », parce que Ravel était né en 1875, soit cent avant.
Mais si pour les mélomanes cette période de disette est lourde et désespérante, comme pour les amateurs de cinéma à cause de l’absence de cinéma ou pour les amateurs de théâtre, que dire de l’épreuve que subissent les artistes, tous les acteurs de spectacles vivants qui ne peuvent plus exercer leur art ?
Que dire des artistes culinaires qui nous accueillaient, avant, dans des restaurants dans lesquels nous pouvions nous asseoir et attendre qu’on vienne nous apporter le repas que nous avions choisi ?
Alors, je suis très partisan que le monde d’après soit amélioré par rapport à celui d’avant.
Mais il y a quand même des choses que nous désirons retrouver comme avant : aller au concert, au cinéma, au théâtre, au restaurant.
Vous pouvez trouver des extraits de ce spectacle sur Internet.
Ainsi cet <hommage à Ennio Morricone> décédé le 6 juillet 2020.
Le percussionniste Aurélien Gignoux a été distingué. Je vous invite à regarder <Cette interprétation de Ravel> sur Marimba mise en ligne par France Musique. Cela révolutionnera peut être votre perception de ce que peut faire un percussionniste.
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