Léonard Bernstein (1918-1990)

Le 25 août 1918, naissait à Lawrence, dans le Massachusetts (États-Unis), Leonard Bernstein. C’est pourquoi en septembre 2018, j’ai consacré une série de mots à ce personnage considérable du monde des arts et de la musique du XXème siècle.

Je citais La grande cantatrice allemande Christa Ludwig qui a beaucoup travaillé avec le musicien : «Léonard Bernstein ne faisait pas de la musique, il était la musique!»

Depuis je l’ai entendu raconter une autre anecdote. Ils étaient ensemble à l’aéroport avec quelques autres musiciens. Brusquement une dame que Christa Ludwig décrit comme une personne assez simple l’interpelle et crie « Ah Lenny !». Immédiatement Bernstein lui ouvre les bras, l’enlace et l’embrasse. Puis entame une conversation avec elle, lui demande ce qu’elle devient et ce qu’elle fait en ce moment.

Quand au bout de plusieurs minutes de conversation, la dame repart. Christa Ludwig interroge Bernstein « Mais qui est cette dame ? ». Il lui répond : « Je ne sais pas, c’est la première fois que je la vois ! »

Ainsi était Lenny !

1. « Le déchirement d’un génie : Léonard Bernstein »
Documentaire réalisé par Thomas von Steinaecker et présenté par Arte

Mot du jour du lundi 3 septembre 2018

En reprenant le titre d’un documentaire d’ARTE, j’expliquai le double déchirement du génie.

D’abord, il était à la fois compositeur et chef d’orchestre. Dans sa tête il voulait consacrer tout son temps disponible à la composition. Dans son cœur il avait besoin du contact humain et de l’exaltation qu’il n’avait pas dans l’exercice solitaire de l’écriture mais qu’il avait à un degré extrême au concert avec les musiciens, le public et, dans l’esprit, avec les compositeurs qu’il dirigeait.

Son second déchirement était sa bisexualité qui a conduit à rendre très malheureuse son épouse Félicia Montaleagre qu’il adorait mais qu’il délaissait pour poursuivre des aventures homosexuelles. Elle est morte prématurément d’un cancer, Bernstein a porté la culpabilité de sa mort, pensant qu’il en était responsable.

Il existe un enregistrement bouleversant du Requiem de Mozart qu’il a dédié à son épouse.

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2. « En apprenant aux autres, j’apprends d’eux»
Léonard Bernstein

Mot du jour du mardi 4 septembre 2018

Bernstein était compositeur et chef d’orchestre.

Il était aussi un formidable pédagogue, possédant une culture immense qui dépassait la musique et qui au sein de la musique englobait tous les domaines musicaux, bien au-delà de la musique classique.

Ces « Young People Concerts » qu’il donnait avec son orchestre Philharmonique de New York dans une immense salle, remplie d’enfants avec leurs parents, ont été enregistrés et sont toujours disponibles sous divers supports vidéos.

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3. « Grâce à [la musique], nous pouvons encore nous sentir unis et,j’en suis sûr, si nous voulons vraiment être des hommes, il est indispensable que nous soyons unis »
Léonard Bernstein

Mot du jour du mercredi 5 septembre 2018

Léonard Bernstein n’était pas qu’un musicien, il était aussi un humaniste, un progressiste, un homme de paix.

Il a eu plusieurs engagements contre la guerre au Viet-Nam, la défense des noirs qui lui ont valu l’hostilité d’une partie des élites américaines.

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4. « Un petit démon »
Léonard Bernstein parlant de sa sexualité

Mot du jour du jeudi 6 septembre 2018

Leonard Bernstein était formidable.

Chaleureux, exubérant plein d’empathie.

Aujourd’hui, il aurait beaucoup d’ennuis.

Car dans son désir homosexuel, il est difficile de ne pas comprendre qu’il avait des attitudes de prédateur sexuel à l’égard de jeunes hommes.

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5. « Meine Zeit wird kommen »« Mon temps viendra »
Gustav Mahler

Mot du jour du vendredi 7 septembre 2018

Bernstein fut un exceptionnel interprète de Mahler.

Parfois il se considérait comme une réincarnation de Mahler qui comme lui portait ce conflit intérieur entre le compositeur et le chef d’orchestre qu’ils étaient tous les deux et portaient à un degré de qualité supérieure.

Comme Mahler, Bernstein pouvait prédire que son temps viendra.

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Et en mai 2018….

+. « Mass »
Léonard Bernstein

Mot du jour du lundi 7 mai 2018

Un peu plus tôt dans l’année 2018, j’avais vu sur ARTE la retransmission d’un concert à la Philharmonie de Paris de cette étonnante et disruptive œuvre de Léonard Bernstein : Mass.

Œuvre qu’il avait créé à la demande de Jacqueline Kennedy en mémoire de son mari

Et c’est ainsi que  » Mass  » est né et a été interprété pour la première fois au John F. Kennedy Center for the Performing Arts, le 8 septembre 1971

C’est une œuvre qui embrasse différentes cultures musicales et qui est difficilement racontable. Il faut la voir et l’entendre.

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