Mercredi 19 novembre 2014

Mercredi 19 novembre 2014
« L’Europe, c’est
7% de la population mondiale
25% de la production mondiale,
et 50% des transferts sociaux mondiaux »
Angela Merkel
Dans le numéro du 13 novembre 2014 « du Point », Nicolas Baverez rappelle ce propos de Merkel et il ajoute que, selon elle, cela résume le problème fondamental de l’Europe.
Et Nicolas Baverez applique le même calcul à la France :
la France compte 66 millions d’habitants, soit environ 1% de la population mondiale.
Son PIB est de 2 750 milliards de dollars, soit 3,7% du PIB de la planète.
Son Etat providence redistribue 670 milliards d’euros soit 15% des 4 500 milliards de dépenses sociales mondiales.
Remarquons que si pour l’Europe le coefficient multiplicateur entre le PIB et les transferts est de 2 (25% à 50%) en France il est de plus de 4 ( de 3,7 à 15%).
Baverez considère cette situation insoutenable.
A mon analyse, il me semble en effet que dans une économie ouverte cela doit certainement poser de grandes difficultés et la soutenabilité de ce déséquilibre pose question.
Maintenant ce sont ces transferts sociaux massifs qui caractérisent le modèle européen et le différencie du reste du monde.  C’est un système  moins dur que les autres.
Le drame est comme l’avait souligné le regretté Olivier Ferrand de terra nova, c’est que le système social est ce qui caractérise l’Europe par rapport aux autres ensembles économiques mais ne fait pas partie de la compétence de l’Union Européenne. Ce qui a été mis en commun c’est le marché unique et la libre concurrence qui ne constitue pas une singularité des Etats européens.
Autrement dit : le point commun des européens n’est pas mis en commun.
Vous trouverez derrière ce lien :  l’article du Point écrit par Nicholas Baverez qui cite ces chiffres et fait l’analyse de cette situation.
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