Mardi 29/04/2014
« La calomnie est un petit vent
Une petite brise très gentille
Qui, imperceptible, subtile,
Légèrement, doucement,
Commence, commence à murmurer.
[…]
Et le pauvre calomnié,
Humilié, piétiné
Sous le fléau public,
Par grand malheur s’en va crever. »
Une petite brise très gentille
Qui, imperceptible, subtile,
Légèrement, doucement,
Commence, commence à murmurer.
[…]
Et le pauvre calomnié,
Humilié, piétiné
Sous le fléau public,
Par grand malheur s’en va crever. »
Rossini/Beaumarchais le barbier de Séville
Dominique Baudis vient de mourir.
C’était un homme de qualité, il était maire de Toulouse quand j’ai passé 18 mois dans la ville rose à partir de 1985, élève de l’Ecole Nationale du Cadastre.
Il vécut un épisode terrifiant où la calomnie <en 2003 lui attribua des crimes sordides>.
Il ne fut totalement blanchi qu’en 2005. Personne ne peut dire ce que cette terrible épreuve a eu pour conséquence physique dans son corps et a pu entraîner une mort prématurée à 66 ans.
La calomnie est une abomination.
Je crois que jamais elle n’a été mieux décrite que dans le Barbier de Séville par Beaumarchais et Rossini :
« La calomnie est un petit vent
Une petite brise très gentille
Qui, imperceptible, subtile,
Légèrement, doucement,
Commence, commence à murmurer.
Piano, piano, terre à terre,
À voix basse, en sifflant,
Elle glisse, elle glisse
Elle rôde, elle rôde
Dans l’oreille des gens
Elle s’introduit, s’introduit adroitement
Et les têtes et les cervelles
Étourdit et fait gonfler.
En sortant de la bouche
Le tapage va croissant,
Il prend force peu à peu,
Vole déjà de lieu en lieu,
Il ressemble au tonnerre, à la tempête
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Qui au cœur de la forêt
Va sifflant, grondant,
Et vous glace d’horreur.
À la fin elle déborde et éclate, se propage, redouble,
Et produit une explosion
Comme un coup de canon,
Comme un coup de canon,
Un séisme, un orage,
Un tumulte général
Qui fait retentir l’air.
Et le pauvre calomnié,
Humilié, piétiné
Sous le fléau public,
Par grand malheur s’en va crever. »
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