Mercredi 02/04/2014

Mercredi 02/04/2014
« L’ordonnance de Villers-Cotterêts »
François Ier
L’ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539, texte législatif édicté par François Ier, fit du français la langue nationale, celle qui allait être employée dans tous les textes officiels, à la place du latin, la langue de la communauté universitaire internationale. Il s’agissait, en promouvant le français, d’obliger les juges à rendre des décisions plus intelligibles, donc plus accessibles à tous.
Ce texte, l’un des plus anciens encore en vigueur aujourd’hui, et fondateur de l’Etat civil, imposait
(article 110) : «Que les arrêts soient clairs et compréhensibles, et afin qu’il n’y ait pas de raison de douter sur le sens de ces arrêts, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement qu’il ne puisse y avoir aucune ambiguïté ou incertitude, ni de raison d’en demander une explication.»
Surtout (art 111) : «De dire et faire tous les actes en langue française. Et parce que de telles choses sont arrivées très souvent, à propos de la [mauvaise] compréhension des mots latins utilisés dans les arrêts, nous voulons que dorénavant tous les arrêts et autres procédures, que ce soit de nos cours souveraines ou autres, subalternes et inférieures, ou que ce soit sur les registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments et tous les autres actes et exploits de justice ou de droit, que tous ces actes soient dits, écrits et donnés aux parties en langue maternelle française, et pas autrement.)»
Pourquoi parler de Villers-Cotterêts aujourd’hui ?
Parce que c’est une des villes qui a été remportée dimanche dernier par un candidat du Front national. Elle devient ainsi la première ville frontiste de Picardie.
Cette ville a également vu naître Alexandre Dumas père.
En rappelant que l’Histoire est toujours au coin de l’actualité…