Mercredi 03 avril 2013

Mercredi 03 avril 2013
« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant »
Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903
Après le « choc des simplifications », le choc de la vérité.
La fraude fiscale n’est pas bien vue, à juste titre, dans notre maison.
Mais quand celui qui la commet, accepte de devenir Ministre du budget, notre Ministre, l’infraction s’aggrave
Quand il nie et menace d’attaquer en diffamation le journal qui dénonce ses turpitudes, il commet un crime contre l’Honneur.
Quand enfin, il ment devant le Parlement de la France, il commet un crime contre la Démocratie.
Je laisse le mot du jour à un Homme qui faisait du bien à la Démocratie :
Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ;
C’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant
[…]
Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre (…).
Le courage, c’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie.
Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces (…).
Le courage, c’est de comprendre sa
Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant avec la vie générale (…).
Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de ne pas en être accablé et de continuer son chemin.
Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense.
Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » […]
Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903