Lundi 15 février 2016

Lundi 15 février 2016
« L’ingénieur est celui qui permet que vos rêves se réalisent »
Jirō Horikoshi
Ingénieur en aéronautique japonais, concepteur des chasseurs bombardiers japonais Mitsubishi A6M, appelés « Chasseurs Zéro ».
En réalité, je ne sais pas si cette citation est exacte. Cette phrase a été prononcée dans le dernier chef d’œuvre du génie du dessin animé Hayao Miyazaki : « Le vent se lève » sortie en 2014.
C’est donc une phrase que Hayao Miyazaki met dans la bouche de Jirō Horikoshi, l’ingénieur japonais qui est le héros de ce film.
Mais c’est une belle définition de l’ingénieur.
Le mot « Ingénieur » vient d’abord du latin  «ingenium». Ce mot latin a plusieurs sens. L’un de ces sens exprime  l’intelligence, l’habileté,  l’inventivité de l’homme. Le français en a conservé ingénieux et ingéniosité.
Mais plus précisément on fait remonter le mot « Ingénieur » de l’ancien français « engigneor » qui désigne un constructeur d’engins de guerre. Il représente celui qui construisait ou inventait des machines de guerre ou qui assurait la conception et l’exécution des ouvrages de fortification ou de siège des places fortes, comme Vauban.
Une fois de plus c’est l’art militaire qui révèle l’ingéniosité des humains. Jirō Horikoshi a d’ailleurs consacré sa vie à concevoir des avions puis des avions de guerre.
Dans « ingénieur » se révèle également le mot « génie ».
La première définition du génie est : Esprit ou démon qui, selon l’opinion des anciens, présidait à certains lieux, à des villes. On pense au génie d’Aladin.
Mais la définition la plus souvent utilisée est celle d’une personne douée d’un talent exceptionnel dans un domaine. Là on pense à Einstein dont l’extraordinaire force de raisonnement et de prédiction a de nouveau été prouvée il y a 4 jours, le 11 février 2016, lorsque des scientifiques ont annoncé avoir détecté des ondes gravitationnelles, un siècle après leur description par Einstein.
Et c’est un troisième sens du mot « génie» qui fonde l’ingénieur «Ensemble des connaissances et des techniques concernant la conception, la mise en œuvre et les applications de procédés, de dispositifs, de machines propres à un domaine déterminé». Cette fois on parlera de «génie civil» ou «génie militaire».
De manière plus pragmatique en France « Ingénieur » est un titre. En France, l’usage du titre d’ingénieur et l’accès à la profession sont libres, cependant le titre d’« ingénieur diplômé» est réglementé : la délivrance d’un titre d’ingénieur diplômé par un établissement d’enseignement supérieur (école d’ingénieurs, université,…) ou un organisme de formation professionnelle est en effet, depuis 1934, soumise à l’agrément de la Commission des titres d’ingénieur (CTI) qui aboutit à une habilitation par l’Etat prononcée par arrêté annuel. Un étudiant d’une école habilitée par l’État à délivrer un diplôme d’ingénieur, devient après ses études « ingénieur diplômé (de l’école concernée, avec éventuellement mention d’une spécialité) ». Seuls ceux-ci ont ce titre. Depuis 1934, une personne usurpant le titre d’« ingénieur diplômé » (le mot diplômé est ici important car il montre le rattachement du diplôme à la CTI) est passible d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 15 000 €.
Ce Samedi Annie est moi avons eu la joie et la fierté de participer à la cérémonie de remise des diplômes de l’INSA Lyon où notre fils Alexis a reçu solennellement son diplôme  d’ingénieur.
C’est une cérémonie qui a commencé dans l’amphithéâtre des «3000» de Lyon et qui m’a beaucoup touché.
D’abord parce qu’elle fut entièrement organisée et encadrée par les nombreuses associations qui existent à l’intérieur de l’INSA. Le service d’ordre, la régie et surtout les différents spectacles de danse, de musique, ou de sport qui ont accompagné cette cérémonie étaient tous des productions des nombreuses associations de cet école qui finalement est exemplaire.
Ensuite parce que dans les différents discours et notamment celui du directeur de l’INSA, Eric Maurincomme les intervenants ont appelé ces jeunes ingénieurs, dans notre monde en mutation profonde, à être ingénieux, créatifs, capable de s’adapter, se préparer à affronter des métiers et des défis qui ne sont pas encore connus aujourd’hui mais surtout de rester fidèle à leurs valeurs, à l’humanisme et d’être responsable de notre futur.
La France produit de nombreux ingénieurs reconnus dans le monde entier. Dans un des prochains mots du jour j’évoquerai un ingénieur français qui est à la pointe dans l’un des domaines les plus pointus de la recherche mondiale.
C’est clairement un des atouts de la France.
Et le métier d’ingénieur peut mener à quasi tout. Samedi j’ai appris que le trône de la série américaine Game of thrones a été dessiné par Marc Simonetti <Qui a obtenu son diplôme d’ingénieur de l’INSA Lyon en 2000> 
Il ne serait pas juste de faire porter sur les seuls épaules des ingénieurs que nos rêves se réalisent et que nos cauchemars s’éloignent mais ils ont leur part de responsabilité.
Voilà les pensées qui me sont venues lors de cette belle cérémonie où mon fils a recueilli  les premiers fruits de son travail et de son intelligence.