Mercredi 28 septembre 2016
« On ne peut pas interdire tout ce qu’on rejette »
Thomas de Maizière, Ministre de l’Intérieur allemand
C’est un invité de l’émission du Matin de France Culture du 29/08/2016 qui a rapporté cette phrase du Ministre allemand.
Elle me paraît très appropriée pour ce temps où divers comportements de certains de nos concitoyennes et concitoyens nous heurtent.
On ne peut pas, parce que nous sommes dans un pays de liberté, liberté que nous chérissons.
Et que si nous retournions vers une société de normes dans tous les domaines nous perdrions notre liberté et notre âme.
Pendant ce temps, en Iran qui s’est enfin ouvert au reste du monde – et au monde libéral. Mais cette libéralisation n’est, pour l’heure, qu’économique. Pas morale, pas sociale… Pour preuve, donc, cette « fatwa » lancée le 10 septembre par la plus haute autorité du pays : les Iraniennes n’ont plus le droit de faire du vélo. Et ce, parce qu’en montant sur une bicyclette – c’est ce qu’a dit Ali Khamenei : « elles attirent l’attention des hommes et exposent la société à la corruption ». Mais oui, mais oui, bien sûr… « Faire du vélo : le nouveau défi des Iraniennes », lit-on sur le site NOUVELLES NEWS, qui nous explique que certaines sont entrées en résistance : elles se montrent en train de pédaler – photos sur les réseaux sociaux… « Nous n’abandonnerons pas nos vélos », lance une mère avec sa fille. Sachant donc qu’elles risquent aujourd’hui d’être arrêtées par la police…
L’Iran est le contraire d’un pays de liberté. La théocratie s’attaque toujours aux libertés et l’expérience montre que c’est d’abord aux libertés des femmes.