Mardi 10/11/2015
« Les gens achètent ce qui rend jaloux le voisin,
Voilà le créneau qui nous intéresse. »
Voilà le créneau qui nous intéresse. »
Caius Saugrenus personnage du « Obélix et Cie » (avant dernier album) créé par René Goscinny
René Girard nous a expliqué que le désir était mimétique, nous désirons ce que désire l’autre.
Si l’objet de ce désir est unique, le désir fait naître la violence. Mais la révolution industrielle et la production d’un grand nombre d’objets identiques a fait naître dans le monde moderne un autre phénomène : la consommation de masse.
Le désir est toujours mimétique mais la conséquence n’est plus la violence mais l’achat d’objets parfaitement inutiles ou le remplacement inutile d’objets que nous possédons déjà et qui répondent parfaitement à nos besoins.
Goscinny a magnifiquement expliqué cela dans sa BD « Obélix et Cie »
Ainsi un économiste antique (ayant vaguement ressemblance avec Jacques Chirac…jeune) et fraîchement sorti de l’Ecole Nouvelle d’Affranchis va expliquer à César que pour anéantir le village d’Astérix il faut les pousser à n’avoir plus qu’une idée : produire des menhirs.
Pour que ceci soit possible il faut que César achète massivement ces menhirs.
Mais dans un second temps il faudra que César puisse les revendre.
Et là nous arrivons à cette démonstration d’Economie antique où grâce à la publicité, César va parvenir à convaincre les romains d’acheter cet objet parfaitement inutile qu’est le menhir.
Le désir mimétique étant magnifiquement mis en scène par René Goscinny en montrant cette femme qui dit : « tu sais nos voisins les incongrus ont déjà acheté un menhir »
Après cet effort de pédagogie, je vais me reposer quelques jours, le prochain mot du jour est prévu pour le 16 novembre.