Mardi 30 novembre 2021

« Le salon du livre de jeunesse de Montreuil »
Évènement annuel qui m’a marqué

Nous, Annie, Alexis et moi, habitions à Montreuil sous-bois, depuis 1991 et en 1994 Natacha nous a rejoint.

A Montreuil, le salon du livre jeunesse existait depuis 1984.

Et à la fin novembre, début décembre, pendant quelques jours, la place de la mairie de Montreuil se remplissait d’immenses tentes dans lesquelles on célébrait la fête du livre de la jeunesse

Nous avons commencé à y assister à partir de 1993.

Et en 1994, on pouvait lire dans <Le Monde>

« Sur la place de la Mairie, à Montreuil, le cirque Gruss a tendu un chapiteau géant de 8 700 mètres carrés. D’une fontaine glacée s’échappent des mots au néon, en souvenir des « paroles gelées » de Rabelais (dont on s’apprête à fêter, une dernière fois, le cinq centième anniversaire). Trois cubes immenses et colorés, de l’illustratrice tchèque Kveta Pacovska, attendent les visiteurs.
Dans quelques jours, du 30 novembre au 5 décembre, les auteurs et les illustrateurs afflueront. Plus de 130 éditeurs sont attendus.
Il y aura des débats, des expositions, des jeux, des concours, des livres par milliers. Entrez donc, mesdames et messieurs.
Et vous, petits lecteurs, approchez. Le dixième Salon du livre de jeunesse va commencer… Dix ans. Premier âge à deux chiffres. Heure des souvenirs et des bilans. « En 1984, quand nous avons débuté, nous étions tout petits, cachés derrière un centre commercial, dans un ancien parking en colimaçon », se souvient Henriette Zoughebi, bibliothécaire de formation, fondatrice et directrice du Salon. « Montreuil » venait de naître, à l’initiative de la municipalité et du conseil général de Seine-Saint-Denis.
Mais les éditeurs avaient des doutes. Pourquoi un Salon en banlieue ? Pourquoi pas « faire Montreuil à Paris »? Dix ans plus tard, de l’avis de tous, le pari est gagné.
Le Salon a fait la preuve qu’il était plus utile en Seine-Saint-Denis (où 20% de la population a moins de dix-huit ans) que nulle part ailleurs. »

Et par la suite, toutes les années nous attendions avec impatience cette fête du livre pour les enfants, les adolescents. et les parents !

En tant que citoyen Montreuillois, nous bénéficions de privilèges.

D’abord nous avions droit à des invitations qui nous dispensaient de payer l’entrée.

Ensuite, nous avions le droit de venir le premier jour qui était en principe réservé aux professionnels. Dès lors, l’accès aux auteurs était plus simple, il y avait beaucoup moins de monde ce premier jour.

Tous les éditeurs étaient là et il y avait toutes les nouveautés de l’année.

C’était vraiment très grand !

<Le bulletin des Bibliothèques de France> précisait en 1994 :

« Le Salon du livre de jeunesse de Montreuil fêtait son 10e anniversaire du 30 novembre au 5 décembre derniers, sous le grand chapiteau blanc dressé sur la place de la mairie. Ce salon, devenu, avec la Foire internationale de Bologne, un des deux grands rendez-vous européens du livre de jeunesse, est une immense librairie ouverte à tous, qui incite à la découverte de la richesse de ce secteur éditorial. »

Nous y sommes allés avec le même enthousiasme tous les ans jusqu’à notre départ de Montreuil, en 2002.

Depuis 2000, il est organisé dans un bâtiment en dur situé 128 Rue de Paris à Montreuil et qui a désormais pour nom L’Espace Paris Est Montreuil. C’était une ancienne friche industrielle transformée en palais des Congrès

Bien des années ont passé et nos enfants sont grands désormais.

Mais, chaque année, depuis que nous sommes partis, quand s’approche le mois de décembre, je pense avec nostalgie à ces moments de lumière et de célébration du livre que nous avons vécu à Montreuil.

Et chaque année, je me promettais de consacrer un mot du jour à cette belle manifestation.

Le mot « presse » a été ajouté depuis, et cette fête s’appelle désormais « le Salon du livre et de la presse jeunesse »

Cette année 2021, ce sera la 37ème édition.

Elle aura lieu du mercredi 1er au lundi 6 décembre.

Le thème choisi cette année me semble particulièrement approprié aux temps que nous vivons : « Nous »

Sylvie Vassallo, la directrice du salon explique

« Ce qui se cache derrière ce « Nous ! » c’est à la fois une affirmation, et une interrogation.
Nous tenions à affirmer l’intérêt du commun, l’importance, et même la nécessité d’être ensemble, de se rassembler, de jouer collectif […]

C’est d’autant plus essentiel dans une société fractionnée, avec des enfants au cœur de ces fractures.
Mais ce « nous » est aussi une interrogation sur le qui nous sommes, sur le rapport à soi, et aux autres. […]

Chez les philosophes grecs, le « nous » a une signification liée au savoir, à l’esprit, à la raison, à l’intelligence,
et il me semble que la littérature jeunesse permet aussi de penser dans un esprit de communion ».

<France Inter> a consacré une page sur ce salon sur son site.

Il y a aussi <Le site du salon>

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