Lundi 22 juin 2015

Lundi 22 juin 2015
«Der Teufel soll sie holen, wenn sie Griechenland nicht retten»
traduction
«S’ils ne sauvent pas la Grèce, qu’ils aillent au diable»
Helmut Schmidt ancien chancelier allemand lorsqu’ils existaient deux Allemagnes et que l’Allemagne de l’ouest était profondément pro-européen.
Une nouvelle fois, on parle d’un sommet européen de la dernière chance pour la Grèce ce lundi 22 juin.
«S’ils ne sauvent pas la Grèce, qu’ils aillent au diable» avait dit Helmut Schmidt, fin 2011, dans un entretien à Handelsblatt quotidien allemand économique de Düsseldorf :
Il disait notamment :
«L’importance économique de l’Etat grec et de son économie peut être mesuré quand on sait que le produit national grec représente environ 2,5% PIB de l’Union européenne, [c’est à dire] à peu près la puissance économique du Land de Hesse. Si cet état devenait insolvable, ce serait un grand malheur pour les grecs et les autres européens, mais cela ne constituerait pas un danger existentiel pour l’Europe. Ce seraient les conséquences politiques qui pourraient l’emporter, car elles pourraient donner l’impression que la solidarité entre les Européens est encore bien plus médiocre que celle que nous nous étions représenté ces dernières années. La confiance dans l’Union continuerait à chuter. Par conséquent, les États de l’Union européenne doivent aider la Grèce.
Les Grecs sont la plus ancienne nation culturelle en Europe. Aujourd’hui, ils ont besoin d’un plan de redressement approfondi qui ne peut être limité à une aide financière. […] les intérêts de l’Union sont les mêmes que les intérêts nationaux des Allemands et que les intérêts nationaux des Français, les Hollandais, les Polonais et de nombreux autres pays européens. […] La Grèce n’a pas besoin de pommes et de bananes, la Grèce a besoin d’investissements! Il doit exister des entrepreneurs qui prennent le risque d’investir dans ce pays. Ils ne le feront que s’il y a une politique économique fiable en Grèce. J’appelle un plan Marshall européen pour la Grèce, ce n’est pas de l’argent dont il est question, mais de projets concrets. »
Je joins à ce courriel un article de Mediapart qui débute ainsi :
« A-t-on déjà vu des autorités monétaires, censées veiller à la stabilité financière, organiser la panique et le chaos ? C’est pourtant le spectacle auquel nous assistons ces derniers jours. La BCE et le FMI mettent tout en œuvre pour provoquer une panique bancaire en Grèce afin de forcer le gouvernement de Syriza à capituler.
La folie s’est emparée des responsables européens ces dernières 48 heures. Rarement il a été donné d’assister au spectacle d’autorités monétaires, chargées en temps normal de veiller et d’assurer la stabilité financière du système, organisant la panique et le chaos. C’est pourtant ce à quoi nous assistons depuis l’échec du sommet de l’Eurogroupe, le 18 juin.»