Jeudi 9 avril 2015
«Le directeur m’a regardé droit dans les yeux,
il a pris mon dossier, il l’a mis à la poubelle
et il m’a dit : ce qui est compte ce n’est pas votre dossier, c’est le passé. Ce qui compte c’est ce que vous êtes et ce en quoi vous croyez !»
il a pris mon dossier, il l’a mis à la poubelle
et il m’a dit : ce qui est compte ce n’est pas votre dossier, c’est le passé. Ce qui compte c’est ce que vous êtes et ce en quoi vous croyez !»
Laetitia Sauvage
Laetitia Sauvage était une jeune parisienne de 16 ans, mal dans sa peau, mal dans l’univers scolaire, rebelle et insolente.
Elle a été exclue de son lycée et prise en charge par l’aide sociale à l’enfance.
Elle est alors encadrée par une assistante sociale rigoureuse mais sachant écouter.
Grâce à elle et un juge pour l’enfance, elle trouvera un établissement à Bordeaux.
Le mot du jour est constitué des premiers mots qu’a tenus le directeur de cet établissement à Laetitia. Il avait sur son bureau le gros, le lourd, le « mauvais » dossier de Laetitia Sauvage.
«Le directeur m’a regardé droit dans les yeux, il a pris mon dossier, il l’a mis à la poubelle et il m’a dit : ce qui est compte ce n’est pas votre dossier, c’est le passé ce qui compte c’est ce que vous êtes et ce en quoi vous croyez !»
A la fin de cet entretien elle a fait cette réflexion : «C’est incroyable, jamais je n’ai été traitée ainsi »
Et elle a eu son bac.
Et elle est allée faire du bénévolat au Burkina Faso à 18 ans, expérience qui l’a incitée à reprendre des études en France.
|
Elle a cette remarque pleine de reconnaissance : «J’ai alors bénéficié d’une bourse toutes les années jusqu’à mon doctorat, La France rend cela possible, ce n’est pas vrai partout »
Et puis elle a continué son expérience à la Réunion où elle a initié, avec d’autres, un projet pédagogique où elle tente de concilier ses valeurs, son expérience, les besoins des enfants et l’exigence de la société.
Je n’ai rien à ajouter, il faut regarder son témoignage : « https://www.youtube.com/watch?v=9ryWNepzPDk
Notre monde est fait d’horreur absolu comme le génocide arménien,
Et de chimères comme la recherche jusqu’à l’indécence de la fortune, la cupidité,
Mais aussi d’initiatives et d’expériences profondément humaines où le terme «civilisation » et «humanité» prennent tout leur sens.
Depuis la vidéo envoyée en début de semaine sur Bruno Parmentier, l’agronome qui disait que jusqu’à présent l’agriculture c’était facile et que maintenant cela devenait difficile et exaltant, j’ai découvert les conférences TEDx.
TED (Technology Entertainment Design) est une invention américaine qui a pour objet d’organiser des conférences qui rassemblent des esprits brillants pour partager leurs idées avec le monde.
En France TEDx Paris a été créé en 2009 puis d’autres organisations ont vu le jour dans d’autres villes de France.
Les vidéos de Bruno Parmentier et de Laetitia Sauvage font partie de ces conférences organisées, filmées et publiées sur Internet.
Depuis quelques jours, j’ai visionné beaucoup de ces interventions d’un peu plus d’une dizaine de minutes.
Toutes ne sont pas inoubliables.
Certaines montrent des personnes que je qualifierais de naïf ou carrément d’allumées ».
Mais il y a aussi quelques trésors.
Cette intervention de Laetitia Sauvage qui avoue à la fin que ce n’est pas si simple et qu’elle traverse parfois des moments de grand découragement fait partie de ces pépites.