Lundi 23 mars 2015

Lundi 23 mars 2015
«Populisme»
Terme dont on affuble son adversaire politique pour tenter de le discréditer
Même si Melenchon et Marine Le Pen ont accepté le qualificatif de populiste, en expliquant, chacun à sa façon que leur combat est un combat contre les élites caractérisées par leur éloignement du peuple et leur corruption, en règle général un mouvement politique ne se revendique pas populiste.
C’est son adversaire qui le désigne ainsi. Ce terme devient alors synonyme de «démagogie».
Comment définir le populisme ?
«Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques qui fait appel aux intérêts du « peuple » (d’où son nom) et oppose les intérêts du peuple avec ceux de l’élite et qu’il prend pour cible de ses critiques.»
C’est une définition que je tire de Wikipedia et qui me semble la plus neutre.
Dans son émission « Répliques » Alain Finkielkraut a invité Chantal Delsol auteur du livre « Populisme : « les demeurés de l’histoire »(2015) et Dominique Reynié «Les nouveaux populismes» (2013) pour essayer de réfléchir sur ce sujet sans tomber dans l’anathème et la seule dénonciation.
Bien sûr, les solutions proposées par le parti désigné comme le plus populiste en France ne sauraient régler les problèmes qu’il pose.
Mais il y a un sujet qui me paraît central et qui est abordé dans cette émission :
Dans le monde globalisé dans lequel nous vivons, les élites ne peuvent être qu’en phase avec la mondialisation et de ce fait profitent pleinement de celle-ci. Ils deviennent quelque part « hors sol », « hors frontière », « hors nation ».
Or, dans ce même monde, dans nos pays développés qui ont profité longtemps du déséquilibre du monde, [Car si les classes ouvrières et populaires ont pu améliorer énormément leur sort, ils le doivent grâce en partie à leur combat syndical et ouvrier, mais aussi parce que dans d’autres pays du monde des peuples laissés dans la pauvreté ont été exploités pour le bénéfice des pays développés dont profitaient aussi les ouvriers], les classes populaires ne profitent plus de la mondialisation. Pour eux, la nation apparaît comme le dernier rempart qui pourrait, peut-être, les protéger contre l’océan de la mondialisation qui les emporte.
Ces deux constatations montrent que les intérêts des « élites » et du « peuple » ne sont plus convergents.
Le populisme, dès lors, ne peut être résumé par cette réflexion de Gabin dans la traversée de Paris : « salaud de pauvres ! » que certains en termes moins fleuris  semblent lancer à ceux qui dans les milieux populaires votent le FN.
La question à se poser serait plutôt comment parvenir à rétablir une convergence d’intérêts et de compréhension entre l’élite et le peuple ?
Voici le lien vers cette émission très intéressante : <http://www.franceculture.fr/emission-repliques-qu-est-ce-que-le-populisme-2015-03-14>
et pour finir je ne résiste pas à rappeler, aux plus anciens l’hymne du Parti socialiste en 1977, 4 ans avant l’arrivée au pouvoir du Mitterrand.
« Changer la vie » Paroles de Herbert Pagani musique de Mikis Théodorakis Chantée pour la première fois au congrès socialiste de Nantes, 1977
 » Les voix des femmes, et les voix des hommes
Ont dû se taire beaucoup trop longtemps
Ne croyons plus aux lendemains qui chantent
Changeons la vie ici et maintenant
C’est aujourd’hui que l’avenir s’invente
Changeons la vie ici et maintenant
[Refrain
Prendre la parole
Décider nous-mêmes
Libérer nos vies des chaînes de l’argent
Écrire notre histoire à la première personne
Être enfin des hommes et non des instruments
France socialiste puisque tu existes
Tout devient possible ici et maintenant]
Ne versons plus au nom de leur puissance
Notre sueur, nos larmes, notre sang
Les travailleurs travaillent pour la France
Pas au profit de quelques possédants
Pour partager les fruits de l’abondance
Changeons la vie ici et maintenant
[Refrain]
Il nous faudra reprendre en main nos villes
Qui ne sont plus que des ghettos géants
Où le printemps n’a plus le droit d’asile
Où meurent les vieux, les arbres, les enfants
C’est dans nos propres murs qu’on nous exile
Changeons la vie ici et maintenant
[Refrain]
Un siècle meurt, un millénaire commence
Plus de prisons, de cages et de camps
Tendons la rose rouge de l’espérance
Aux opprimés de tous les continents
L’histoire est là qui nous offre une chance
Changeons la vie ici et maintenant
Libérer la femme
Libérer l’école
Donner la parole aux frères émigrants
Ecrire notre histoire à la première personne
Être enfin des hommes et non des instruments
[Refrain]
Oui, oui c’est décalé…
Si vous le voulez chanté <Il y a un exemple ici>
Bon c’était il y a près de 40 ans, au siècle dernier, dans un autre Monde.
Margareth Thatcher n’était pas encore au pouvoir, elle y arrivera le 4 mai 1979
Ni Reagan qui sera élu le 4 novembre 1980.
Et Brejnev déjà malade dirigeait l’Union Soviétique jusqu’à sa mort en novembre 1982.
C’était avant !
C’était populiste ?