Jeudi 5 mars 2015

Jeudi 5 mars 2015
«Internet était à nous [les américains], nos entreprises l’ont créé, étendu et perfectionné de telle façon que la concurrence ne peut pas suivre.
Et souvent, ce que l’on présente comme des positions nobles sur ces problèmes n’a pour but que le développement d’intérêts commerciaux.»
Barack Obama le 13/02/2015
Eh bien au moins c’est écrit :  » Internet était propriété américaine « .
Nous autres « non américains » sommes probablement des squatters qu’on tolère mais qui ne peuvent en aucun cas souhaiter organiser tout cela comme de légitimes copropriétaires.
Dès lors, vouloir légiférer sur Google, Apple ou autres ne peut être qu’un crime de lèse-majesté.
Obama juge qu’ «A la décharge de Google et Facebook, les réponses de l’Europe en la matière s’expliquent parfois plus par des raisons commerciales qu’autre chose. Certains pays comme l’Allemagne, compte tenu de son histoire avec la Stasi, sont très sensibles sur ces questions.»
Il faisait notamment référence à l’enquête européenne visant Google pour abus de position dominante : «Nous avons possédé Internet. Nos entreprises l’ont créé, l’ont étendu et l’ont perfectionné de manière à ce qu’ils (les concurrents européens, ndlr) ne puissent pas être compétitifs», a-t-il expliqué. «Parfois leurs vendeurs – leurs fournisseurs de service – qui ne peuvent pas rivaliser face aux nôtres, tentent essentiellement de bloquer nos entreprises et de les empêcher de fonctionner efficacement», a-t-il précisé en faisant référence à la motion du Parlement européen en faveur du démantèlement de Google.
Des européens ont réagi, ainsi dans le Financial Times, une porte-parole de la Commission européenne a qualifié lundi d’«inadmissible» l’analyse de Barack Obama. La nouvelle Commission, en poste depuis la fin 2014, poursuit l’enquête sur un éventuel abus de position dominante de Google dans la recherche, ouverte il y a cinq ans. Elle se penche aussi sur l’optimisation fiscale des multinationales. «La régulation devrait faciliter l’accès au marché unique pour les entreprises non européennes», a plaidé cette porte-parole.
L’eurodéputé Ramon Tremosa, un des initiateurs de la proposition de loi votée fin novembre pour appeler à la scission de Google, s’est fait un plaisir de rappeler que plusieurs entreprises qui participent à l’enquête de Bruxelles contre le géant de la recherche sont américaines. «Des sociétés comme Yelp n’ont aucun problème à le reconnaître publiquement. D’autres ne veulent pas attaquer Google ouvertement par crainte de mesures de rétorsion», a-t-il glissé au Financial Times.
Stéphane Richard, PDG d’Orange, a lui jugé les déclarations de Barack Obama «tristes et décevantes». «Elles sont impérialistes et colonialistes. Dire que l’Amérique possède Internet en dit long sur ce que les autres habitants de la planète seraient autorisés à faire. Pointer l’Allemagne et la Stasi quand on connait les méthodes de la NSA, c’est quand même osé. C’est le retour de l’impérialisme américain le plus crasse. L’Europe n’est pas le paillasson des États-Unis dans le numérique», a-t-il dit mardi en marge de la présentation des résultats annuels d’Orange.
Pour Stéphane Richard, il n’y a pas de guerre ouverte contre les géants du Net, souvent désignés sous l’acronyme de GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). «Nous ne sommes pas les méchants Européens hargneux, nous voulons pouvoir exister, développer nos propres projets. Je plaide pour une équité de traitement. L’intervention d’Obama montre qu’il s’agit d’un sujet très politique. Les GAFA sont les attributs de la puissance américaine, nous avons eu une sorte d’aveu», a poursuivi le PDG d’Orange.​
Je n’ai pas trouvé de réponse à cette attaque par un responsable politique européen de premier plan.
Pierre Bellanger, patron de Skyrock a écrit <La souveraineté numérique>, livre dans lequel il explique comment internet est contrôlé par les Américains et pourquoi cela va détruire notre économie.
Il était invité <d’un jour dans le Monde du 19 février> et il dit des choses très intéressantes sur ce sujet et les propos « réalistes » d’Obama. ​Et il donne notamment comme image la comparaison de nos systèmes européens régulés à des aquariums que l’on plongerait dans la mer d’Internet. On comprend à peu près ce qui se passe dans l’aquarium et surtout dans l’interaction entre l’aquarium et la mer.
Il me semble que nous sommes dans un domaine très important pour notre avenir et le degré de vassalité que nous aurons à subir par rapport aux Etats-Unis.