Lundi 20 octobre 2014

Lundi 20 octobre 2014
« Aujourd’hui nous sommes dignes.
Plus jamais nous ne serons mendiants, ni humiliés »,
Evo Morales, Président bolivien.
Il existe des présidents de gauche… en Amérique du Sud.
Il existe même un président de gauche, qui mène une politique de gauche et qui  a été réélu triomphalement (61 %) au premier tour d’une élection sans fraude le 12 octobre en Bolivie.
Et alors, vous allez être épaté !  même “Le Figaro” n’a que des louanges à lui adresser :
« Evo Morales est aussi un pragmatique. S’il a nationalisé à tour de bras depuis son arrivée au pouvoir en 2006 (hydrocarbures, électricité, télécoms, aéroports, mines), il est parvenu à se réconcilier avec le patronat de la riche région de Santa Cruz. Il sera même reçu à la Foire commerciale de la ville, Expocruz, en 2011. Les entrepreneurs ont alors compris qu’il est de leur intérêt de collaborer avec un président qui, malgré un programme économique peu orthodoxe et un discours proche de celui d’Hugo Chavez, parvient à assurer une croissance annuelle moyenne de 5% et un recul de la pauvreté (la population en dessous du seuil de pauvreté est passée de 33 à 20%). Le PIB a été multiplié par trois entre 2005 et 2013, passant de 9,5 à 30,3 milliards de dollars. »
“Le Monde écrit : “
« La majorité des six millions d’électeurs se sont montrés reconnaissants envers cet ancien berger de lamas qui a su amener la Bolivie à une stabilité politique et économique sans précédent.
« Aujourd’hui nous sommes dignes. Plus jamais nous ne serons mendiants, ni humiliés », aime-t-il à répéter après neuf ans à la tête de ce pays enclavé, aux finances dopées par la nationalisation des hydrocarbures.
[…] Il est le plus ancien président en exercice du continent. Le premier chef de l’Etat amérindien de Bolivie a affronté les électeurs fort d’une stabilité politique inédite dans un pays qui a connu 160 coups d’Etat depuis l’indépendance, en 1825.»
C’est aussi ce président, Evo Morales qui a vu son avion contraint d’atterrir à Vienne après une demande d’atterrissage en urgence car le Portugal, puis l’Espagne, la France (juste avant le passage de la frontière) et l’Italie lui interdirent le survol de leur territoire. Il fut retenu à l’aéroport de Vienne durant plus de 13 heures au motif qu’il pouvait peut-être transporter Edward Snowden. De retour en Bolivie dans la nuit du 3 juillet 2013, le président Morales est chaleureusement accueilli par son peuple lors de son arrivée à l’aéroport de La Paz où il exprime au nom de toute l’Amérique Latine son indignation et sa colère sur la façon dont il a été traité en mépris du droit international.
Non seulement nos politiques ne sont pas très appréciés des citoyens de leur pays, mais en plus ils traitent de manière indigne ceux qui sont aimés, à juste titre, par leur peuple.
Et pour celles et ceux qui souhaiteraient voir une photo de Evo Morales et se rappeler la situation géographique de la Bolivie