Mardi 24 septembre 2013

Mardi 24 septembre 2013
Les enfants de la guerre Ne sont pas des enfants
Ils ont […] pris des cimetières Pour des jardins d’enfants.»
Charles Aznavour
Polina Jerebtsova, auteur du “Journal de Polina, Une adolescente tchétchène” était l’invitée des Matins de France Culture de ce Mardi 24 septembre 2014.
Elle raconte comment l’armée russe a opéré dans ce pays avec Vladimir Poutine dans le rôle de Bachar el-Assad.
Jusqu’en 1945, nous autres européens, étions les champions du monde de la guerre, de la violence, des massacres.
Depuis nous nous sommes calmés et apaisés. Et nous oublions qu’ailleurs, en Syrie, en Tchétchénie en Somalie et dans d’autres pays africains, des guerres civiles d’une violence extrême ont lieu de notre vivant.
Comme je l’ai déjà raconté ce ne sont pas des bons qui affrontent des méchants, mais des chefs de guerre criminels qui s’affrontent entre eux.
Mais au milieu de ces combats se trouvent des familles, des enfants comme Polina Jerebtsova qui n’en peuvent rien et qui se trouvent au milieu des bombes et des massacres.
Brice Couturier, lors de l’émission a évoqué cette chanson d’Aznavour qui raconte “les choses de la vie” pendant la guerre : La chanson « Les enfants de la guerre » a été interprétée par Charles Aznavour et apparaît sur l’album De t’avoir aimée (1966)
Paroles de la chanson :
Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Ils ont l’âge de pierre
Du fer et du sang
Sur les larmes de mères
Ils ont ouvert les yeux
Par des jours sans mystère
Et sur un monde en feu
Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Ils ont connu la terre
À feu et à sang
Ils ont eu des chimères
Pour aiguiser leurs dents
Et pris des cimetières
Pour des jardins d’enfants
Ces enfants de l’orage
Et des jours incertains
Qui avaient le visage
Creusé par la faim
Ont vieilli avant l’âge
Et grandi sans secours
Sans toucher l’héritage
Que doit léguer l’amour
Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Ils ont vu la colère
Étouffer leurs chants
Ont appris à se taire
Et à serrer les poings
Quand les voix mensongères
Leur dictaient leur destin
Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Avec leur mine fière
Et leurs yeux trop grands
Ils ont vu la misère
Recouvrir leurs élans
Et des mains étrangères
Égorger leurs printemps
Ces enfants sans enfance
Sans jeunesse et sans joie
Qui tremblaient sans défense
De peine et de froid
Qui défiaient la souffrance
Et taisaient leurs émois
Mais vivaient d’espérance
Sont comme toi et moi
Des amants de misère
De malheureux amants
Aux amours singulières
Aux rêves changeants
Qui cherchent la lumière
Mais la craignent pourtant
Car les amants de la guerre
Sont restés des enfants