Lundi 16 septembre 2013

Lundi 16 septembre 2013
Ne nous fâchons pas»
Michel Audiard
Le titre de ce film de Georges Lautner écrit par Audiard, sorti le 20 avril 1966, m’est revenu en mémoire après toutes les tribulations autour d’une intervention en Syrie, où les Etats-Unis ne savent plus quoi inventer pour blanchir la ligne rouge, voire la gommer.
Dans ce film, en fin de compte Lino Ventura se fâche vraiment et fait beaucoup de dégâts à l’égard d’un groupe d’individus qui n’a pas su prendre la voie de la diplomatie.
Pour ma part, le dvd m’avait été prêté par un ami dijonnais. Et avec mon épouse, nous l’avons regardé avec beaucoup de plaisir et passé une excellente soirée, le soir du second tour de l’élection présidentielle de 2007.

Vendredi 13 septembre 2013

Vendredi 13 septembre 2013
«N’éteignez pas la lumière en sortant,
c’est bon pour la croissance.»
Patrick Cohen
Chaque vendredi, lors de l’émission d’information le 7-9 de France Inter a lieu le débat économique entre Bernard Maris et Dominique Seux.
Le premier plutôt “gauche écolo” et le second, digne représentant des Echos et du libéralisme orthodoxe.
Le 6 septembre il débattait de la croissance.
Bernard Maris expliquait que le petit rebond de croissance du PIB qu’on constate en ce moment était, pour grande partie, la conséquence d’une augmentation de la consommation d’énergie en France. Il s’est alors lancé dans une explication pragmatique des conséquences de ce constat :
« Quand Dominique Seux vient en en voiture, il fait de la croissance. Quand il y a des embouteillages, il est encore plus content parce qu’il consomme davantage et fait encore plus de croissance. Moi je suis venu en vélo en slalomant entre les voitures, moi je n’ai pas fait de croissance»
Après cette belle vérité, l’animateur du 7/9 Patrick Cohen a terminé l’émission en disant : “et n’éteignez pas la lumière en sortant, c’est bon pour la croissance” : http://www.franceinter.fr/reecouter-diffusions/436453

Jeudi 12 septembre 2013

Jeudi 12 septembre 2013
“J’ai rencontré le pays du Mal”
Domenico Quirico Journaliste italien otage et libéré en Syrie
Vous lirez le long article de cet otage qui vient d’être libéré. Il était prisonnier des “rebelles” qu’il était censé couvrir pour expliquer aux occidentaux la guerre civile de leur côté.
Il a été trahi, vendu, battu, torturé.
Ce mot du jour est destiné à tous les bisounours dont nous faisons tous, un jour, partie.
Ceux qui croient que les gens sont forcément de bonne volonté et qu’il suffit de les réunir et de leur parler gentiment pour que tout s’arrange.
Ceux qui pensent que lorsque deux camps s’affrontent, il y a forcément d’un côté des gens plutôt méchants et de l’autre des gens plutôt sympathiques.
Bien sûr, il y a certainement de vrais démocrates et humanistes en Syrie qui luttent aujourd’hui. Mais ce n’est pas eux qui gagneront
Cette guerre civile consistera à remplacer les bourreaux d’hier, par des bourreaux de demain.
Les démocrates et les humanistes resteront dans le camp des opprimés.

Mercredi 11 septembre 2013

Mercredi 11 septembre 2013
“La politique ne consiste pas à résoudre des problèmes compliqués mais à vivre avec des problèmes insolubles”
Edgar Faure
Cité par Jean-Louis Bourlanges à l’émission “l’Esprit public” de France Culture du 8 septembre 2013
C’est quand même mieux que cet avis : ” La politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, c’est de faire taire ceux qui les posent.” Henri Queuille
A ce propos, Eric Dupin auteur de “la victoire empoisonnée” a révélé que lors d’un des entretiens qu’il avait eu avec notre président actuel, avant “la victoire empoisonnée”, ce dernier lui disait son admiration pour Henri Queuille. Eric Dupin lui répondant qu’il lui semblait que les français attendaient plutôt un Roosevelt et qu’avec Henri Queuille il risquait d’être un peu déçu…
“Quand on connaît les modèles des gouvernants, on comprend mieux leurs actions” ça c’est de moi…

Mardi 10 septembre 2013

Mardi 10 septembre 2013
«L’Histoire nous appartient et ce sont les peuples qui la font»
Salvador Allende
Demain nous sommes le 11 septembre.
Nous nous nous souvenons tous du 11 septembre 2001.
Mais il y a 40 ans en 1973, un autre évènement a eu lieu le 11 septembre. Lors de cet évènement les Etats Unis n’étaient pas du côté des victimes…
Augusto Pinochet et l’armée chilienne aidée par la CIA ont renversé Salvador Allende élu démocratiquement par le peuple chilien.
J’ai eu le privilège de rencontrer, dans le cadre professionnel à Paris, un exilé chilien. Après un long échange sur ces évènements, il m’avait parlé avec beaucoup d’émotion du dernier discours de Salvador Allende avant de mourir. Il me l’avait décrit comme un des plus extraordinaires discours politique qu’il n’ait jamais entendu alliant une lucidité sans faille à un esprit visionnaire.
Je voudrais partager avec vous cet instant d’Histoire avec un homme remarquable.
Sergio Letellier, qui était le chilien que j’ai rencontré, m’a rapporté que Salvador Allende a prononcé ce discours d’un ton calme et presque détaché.
Quel courage, quelle intelligence !
Le dernier discours de Salvador Allende le 11 septembre 1973 :
« Mes amis,
C’est certainement la dernière fois que j’aurai à m’adresser à vous. La force aérienne a bombardé les tours de Radio Portales et de Radio Corporación. Mes paroles ne sont pas marquées d’amertume mais de déception, et seront le châtiment moral de ceux qui ont trahi leur serment : les soldats du Chili, les commandants en chef titulaires et l’amiral Merino, qui s’est promu lui-même, sans oublier Monsieur Mendoza, général perfide qui, hier encore, manifestait sa fidélité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd’hui vient de s’autoproclamer directeur général des carabiniers.
Devant ces faits, il n’y a qu’une seule chose que je puisse dire aux travailleurs : je ne démissionnerai pas ! Placé à un tournant historique, je paierai de ma vie la loyauté du peuple. Et je suis certain que la semence déposée dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être arrachée pour toujours. Ils ont la force, ils pourront asservir, mais les processus sociaux ne s’arrêtent ni avec le crime ni avec la force.
L’histoire nous appartient et ce sont les peuples qui la font.
Travailleurs de ma patrie, je tiens à vous remercier de votre loyauté de toujours, de la confiance que vous avez déposée en un homme qui ne fut que l’interprète des grands désirs de justice, qui donna sa parole de respecter la Constitution et la loi, et qui l’a tenue.
Dans cet instant ultime, le dernier où je puisse m’adresser à vous, je vous demande que vous mettiez à profit cette leçon : le capital étranger et l’impérialisme, unis à la réaction, ont créé le climat pour que les forces armées rompent leur tradition, celle que leur enseigna le général Schneider et que réaffirma le commandant Araya, qui tombèrent victimes de la même couche sociale qui, aujourd’hui, attend bien au chaud qu’une main étrangère lui rende le pouvoir pour continuer à défendre ses profits et ses privilèges.
Je m’adresse tout d’abord à la modeste femme de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous, à l’ouvrière qui a travaillé davantage, à la mère qui a compris notre préoccupation pour les enfants.
Je m’adresse aux travailleurs des professions libérales qui ont eu une conduite patriotique, à ceux qui ont agi contre la sédition encouragée par les organisations corporatives, ordres de classe qui ne cherchent qu’à défendre les avantages que la société capitaliste n’accorde qu’à une poignée.
Je m’adresse à la jeunesse, à ceux qui chantèrent et communiquèrent leur joie et leur esprit de lutte.
Je m’adresse à l’homme du Chili, à l’ouvrier, au paysan, à l’intellectuel, à tous ceux qui seront persécutés… car dans notre pays le fascisme s’est déjà fait connaître depuis longtemps dans les attentats terroristes, faisant sauter les ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et les gazoducs, bénéficiant du silence de ceux qui avaient l’obligation d’assurer la défense… L’histoire les jugera !
Radio Magallanes sera sûrement réduite au silence, et le son tranquille de ma voix n’arrivera plus jusqu’à vous.
Peu importe, vous continuerez à l’entendre, je resterai toujours à vos côtés ; mon souvenir sera au moins celui d’un homme digne qui fut fidèle à la loyauté des travailleurs.
Le peuple doit se défendre, mais ne pas se sacrifier. Le peuple ne doit pas se laisser cribler ni écraser, mais il ne doit pas non plus se laisser humilier.
Travailleurs de ma patrie.
Je crois au Chili et en son destin. D’autres hommes sauront dépasser ce moment gris et amer où la trahison prétend s’imposer. Allez de l’avant et sachez que dans un avenir plus proche que lointain s’ouvriront à nouveau les larges avenues par où s’avancera l’homme libre pour construire une société meilleure.
Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vivent les travailleurs !
Celles-ci sont mes dernières paroles.
J’ai la certitude que mon sacrifice ne sera pas inutile ; j’ai la certitude qu’il sera tout au moins une leçon morale pour châtier la félonie, la couardise et la trahison.
Salvador Allende »

Lundi 09 septembre 2013

Lundi 09 septembre 2013
«Surtout, surtout… sois indulgent,
Hésite sur le seuil du blâme.
On ne sait jamais les raisons
Ni l’enveloppe intérieure de l’âme,
Ni ce qu’il y a dans les maisons,
Sous les toits, entre les gens. »
Jean Cocteau
Il y a 35 ans, j’avais 20 ans et j’étais en math. Sup/Spe (pendant 3 ans) au Lycée Kléber de Strasbourg.
Et entre minuit et 1heure du matin au lieu de travailler, comme il se doit pour le taupin que j’étais, ou de dormir pour être en forme le lendemain, j’écoutais une émission d’Europe 1 : “La ligne est ouverte”, d’un personnage “baroque” : Gonzague Saint Bris
A l’époque il avait une capacité extraordinaire de faire parler les gens qui l’appelaient au téléphone dans le calme de la nuit.
Il possédait une qualité d’écoute hors du commun.
Il a fait paraître un livre dans lequel il a reproduit les échanges les plus étonnants qu’il a eu à connaître lors de cette émission.
Dans l’introduction de ce livre, il a donné la clé qui donne l’ouverture à l’autre et permet d’accéder à une qualité d’écoute supérieure, la clé étant décrite par ce petit poème de Cocteau.
Et en exergue de ce livre il a donné cette pensée de Tolstoï qui aurait aussi pu être un mot du jour : “Tout ce que je comprends, je ne le comprends que parce que je t’aime”.
Voici comment est décrit ce livre sur un site d’achat en ligne. Cette description est fidèle à mes yeux :
« La Ligne est ouverte, [a été] plusieurs années, sur Europe 1, le rendez-vous de la libre parole en France.
A minuit, dans cette émission-phénomène, les témoignages affluent vers Gonzague Saint Bris, faits de sincérité et de scandale, de douceur et d’amour.
Ce livre rassemble les conversations les plus frappantes et les confidences Ies plus émouvantes de ce journal de l’âme.
Voici la confession du siècle qui vient du cœur de la nuit.
Du cambrioleur appelant de l’appartement qu’il est en train de dévaliser, au thanatopracteur, en passant par le maniaque des nœuds papillon, le déserteur, le pilote de Concorde, le fouilleur de poubelles; l’épouse blanche d’un Cheyenne, le jeune agriculteur, le responsable d’un restaurant autogéré, toutes ces conversations, dont chacune a sa charge de rêve et d’histoire, forment un document sociologique unique où des voix anonymes sont à la fois le portrait de la France profonde et- de la France paradoxale.
[..] Gonzague Saint Bris raconte l’aventure de cette émission qui est, sans aucun doute, l’événement radiophonique de l’époque. Et il tire les leçons de l’écoute attentive et fraternelle de ces voix inconnues. »

Vendredi 06 septembre 2013

Vendredi 06 septembre 2013
«Je suis une femme […] qui vit dans un monde qui n’est plus seulement en noir ou blanc.
Parfois, le gris a du bon, c’est une planche de salut, un abri contre quelque chose qui aurait pu être bien pire. »
Suzanne Perryman
Suzanne Perryman est une bloggeuse sur le Huffingtonpost.
Elle a une fille handicapée et elle a mis sa voiture sur une place d’handicapé, comme il se doit
A son retour, un post ist d’insulte était collé sur son pare brise.
Alors elle a écrit un beau message à l’auteur anonyme, dont voici un extrait :
«Je pense que je vous connais… Vraiment. Avant de devenir maman, je vivais dans votre monde où tout est blanc ou noir, où chaque chose est à sa place.
J’avais un programme, un emploi du temps, des “to-do lists”, etc.
Ce doit être merveilleux d’avoir une vie si structurée, si fiable, si prévisible que vous vous accrochez à cette ligne séparant le bien du mal, le blanc du noir et que vous vous sentez obligé de faire un commentaire lorsque vous pensez que quelqu’un franchi la ligne.
Mais cette fois, dans votre empressement à garder les choses bien nettes et ordonnées, vous n’avez pas tout vu. J’imagine que vous n’avez pas vu le permis “handicapé” pendant à mon rétroviseur, me donnant la permission de me garer près de l’entrée. Vous n’avez pas vu le système d’accès pour fauteuil roulant installé à l’arrière de ma voiture, et vous ne m’avez pas vue sortir le fauteuil manuel rose de ma petite fille que nous utilisons pour les déplacements “rapides”.
Peut-être que vous n’avez vu que ma fille aînée et moi, et pas le petit fauteuil rose bonbon de Zoé.
[…]
Je sais d’où vous venez. J’ai vécu là-bas aussi. […] Et puis je suis devenue maman.
Et contre toute attente, maman d’un enfant handicapé. Un enfant dont la durée de vie ne peut pas être garantie, dont le pronostic est non définitif, et qui n’a pas de programmes de traitements précis.
Heureusement, ma famille est entourée de bons médecins, a une attitude positive et une belle vie.
Ma vie est belle, mais elle ne peut plus être structurée aussi facilement. Ma peau n’est pas si saine, mes cheveux jouent souvent aux rebelles, les yeux sont souvent fatigués. Je me réveille plusieurs fois par nuit, je me lève à 5 heures et je marche à plein régime jusqu’à 21 heures, pourtant toujours déterminée à en faire plus, jour après jour. Mes amis me manquent, les réussites professionnelles autrefois si faciles à accomplir, mais votre monde, lui, ne me manque pas.
Je suis une femme plus généreuse qui vit dans un monde qui n’est plus seulement en noir ou blanc. Parfois, le gris a du bon, c’est une planche de salut, un abri contre quelque chose qui aurait pu être bien pire. Mes priorités ont été réorganisées et désormais, je ne penserai plus jamais à juger qui que ce soit.»
Pour l’intégralité du message c’est derrière ce lien :
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Jeudi 05 septembre 2013

Jeudi 05 septembre 2013
«Si vous voulez un ami prenez un chien»
Carl Icahn
Pour essayer de comprendre le monde, il n’est pas possible de se contenter de voir le côté lumineux de la force, pour entrer dans la rhétorique “star wars”, mais aussi connaître le côté obscur.
Carl Icahn est un de ses représentants.
Né en 1936, il est diplômé de Princeton en philosophie [sic], il décide pourtant de commencer sa carrière à Wall Street en 1961, en bas de l’échelle, chez un courtier, Dreyfus Corp.
Grâce à un coup de pouce financier de son oncle, il achète un siège à Wall Street, c’est-à-dire une licence pour faire du courtage. Entre-temps, il apprend toutes les ficelles du métier, qui lui permettront d’accumuler une fortune évaluée à 20 milliards de dollars par le magazine américain Forbes.
Il gagne sa réputation d'”homme le plus avide de la terre” en s’attaquant à TWA, en 1985. La compagnie aérienne est alors à la dérive. Il prend d’assaut la présidence du conseil d’administration, organise les charrettes de salariés, taille à la hache dans les destinations desservies et siphonne le fonds de pension de la société. “Il nous a violés et laissés pour morts”, accuse une représentante syndicale, citée par Businessweek.
Sans lui, rétorque-t-il, TWA n’aurait pas tenu six mois de plus.
C’est de ces situations compliquées qu’il fait son miel. “Il achète la plupart du temps au plus mauvais moment du point de vue du marché, lorsque la situation n’a aucune raison de s’améliorer, raconte un banquier, sous le couvert de l’anonymat. Plus la société est délaissée, mieux c’est pour Carl Icahn.”
Un article du Monde pour en connaître un peu plus sur ce curieux personnage qui préfère un chien à un homme et dont le dernier os à ronger est Apple, d’où cet article.

Mercredi 04 septembre 2013

Mercredi 04 septembre 2013
«Les résistants c’est comme les trotskystes
Avec un, tu fais un Parti
avec deux, tu fais un congrès
avec 3, tu fais une scission»
Georges Bidault
Lyon a été libérée le 3 septembre 1944
Lyon était aussi la capitale de la résistance.
J’ai écouté une émission «la Marche de l’Histoire» où Daniel Cordier (le secrétaire de jean Moulin à Lyon) était invité. Il a insisté sur le fait qu’au début le nombre de résistants, notamment à Lyon, était très faible.
Et il a rapporté ce propos très drôle de Georges Bidault qui constitue le mot du jour.
Georges Bidault était professeur d’Histoire au Lycée du Parc de Lyon pendant la guerre
Il a appartenu au réseau «Combat» à Lyon et succède à Jean Moulin en juin 1943 comme président du Conseil national de la résistance
Il devient député de la Loire en 1945 et il est deux fois président du Conseil avant la Vème république.
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Mardi 03 septembre 2013

Mardi 03 septembre 2013
<Le passé dévore l’avenir»
Thomas Picketty
Thomas Picketty explique par ce mot, qu’aujourd’hui, il est plus rentable d’hériter que de travailler !
Il constate ainsi que «Le taux de rendement du capital devient plus élevé que la croissance. «
Or, depuis longtemps, les économistes savent que la “règle d’or de la croissance” est que le taux d’intérêt doit être égal au taux de croissance.
Dans une situation de taux d’intérêt supérieur au taux de croissance, apparaît un déséquilibre favorisant les détenteurs de capital.
Thomas Picketty vient de commettre un livre : Le Capital au XXIème siècle de 976 pages au Seuil.
Vous pouvez être tenté de le lire. Remarquez qu’à 25€, cela fait la page à 2, 5 centimes, c’est une affaire ! A l’heure des prix bas, constatant que le dernier Goncourt “Le sermon sur la chute de Rome” 19 euros pour 208 pages, coûte 9, 1 centimes par page, beaucoup plus onéreux….
Vous pouvez aussi faire comme moi : écouter l’émission l’invité d’Inter où il était invité Lundi le 2 septembre : http://www.franceinter.fr/emission-le-79-thomas-piketty-0
Il commence par une analyse de la croissance de long terme. Ce que montre l’Histoire est qu’elle ne peut atteindre longtemps les niveaux spectaculaires de 5% des “trente glorieuses”.
La croissance mondiale par habitant a été de 1 % au XIX siècle et de 1, 6 % au XX , et il est probable que le XXI reviendra au niveau du XIX.
Dans un tel contexte de croissance réelle mais modérée, le ratio entre le patrimoine détenu – ou autrement dit le capital accumulé – et le niveau de production a tendance à s’accroître.
Cette situation de croissance modérée de la production creuse les inégalités patrimoniales, creusement qui favorise les gens en place et leurs héritiers.
Cette dynamique de concentration est liée à la différence entre le taux de rendement du capital et le taux de croissance de la production.
La solution qu’il propose est un impôt mondial progressif sur le capital.
Pour les plus courageux, joint à ce message un article du Monde qui conteste la solution mais pas le diagnostic.