Mardi 03 septembre 2013

Mardi 03 septembre 2013
<Le passé dévore l’avenir»
Thomas Picketty
Thomas Picketty explique par ce mot, qu’aujourd’hui, il est plus rentable d’hériter que de travailler !
Il constate ainsi que «Le taux de rendement du capital devient plus élevé que la croissance. «
Or, depuis longtemps, les économistes savent que la “règle d’or de la croissance” est que le taux d’intérêt doit être égal au taux de croissance.
Dans une situation de taux d’intérêt supérieur au taux de croissance, apparaît un déséquilibre favorisant les détenteurs de capital.
Thomas Picketty vient de commettre un livre : Le Capital au XXIème siècle de 976 pages au Seuil.
Vous pouvez être tenté de le lire. Remarquez qu’à 25€, cela fait la page à 2, 5 centimes, c’est une affaire ! A l’heure des prix bas, constatant que le dernier Goncourt “Le sermon sur la chute de Rome” 19 euros pour 208 pages, coûte 9, 1 centimes par page, beaucoup plus onéreux….
Vous pouvez aussi faire comme moi : écouter l’émission l’invité d’Inter où il était invité Lundi le 2 septembre : http://www.franceinter.fr/emission-le-79-thomas-piketty-0
Il commence par une analyse de la croissance de long terme. Ce que montre l’Histoire est qu’elle ne peut atteindre longtemps les niveaux spectaculaires de 5% des “trente glorieuses”.
La croissance mondiale par habitant a été de 1 % au XIX siècle et de 1, 6 % au XX , et il est probable que le XXI reviendra au niveau du XIX.
Dans un tel contexte de croissance réelle mais modérée, le ratio entre le patrimoine détenu – ou autrement dit le capital accumulé – et le niveau de production a tendance à s’accroître.
Cette situation de croissance modérée de la production creuse les inégalités patrimoniales, creusement qui favorise les gens en place et leurs héritiers.
Cette dynamique de concentration est liée à la différence entre le taux de rendement du capital et le taux de croissance de la production.
La solution qu’il propose est un impôt mondial progressif sur le capital.
Pour les plus courageux, joint à ce message un article du Monde qui conteste la solution mais pas le diagnostic.