Avant c’était simple, un enfant avait une mère et un père.
Quelquefois la mère était inconnue, beaucoup plus fréquemment dans nos sociétés soumis à la loi du mâle le père était inconnu, et quelquefois les deux étaient inconnus, il s’agissait alors d’enfant abandonné.
Aujourd’hui la question du genre a évolué et crée des tensions dans nos sociétés.
Un technocrate ou un député mal inspiré a pensé pertinent de modifier des imprimés administratifs de l’éducation nationale en remplaçant «mère » et « père » par parent 1 et parent 2 !
Florence nous a envoyé un dessin drôle sur ce sujet :
Il semble qu’une solution de compromis ait pu être trouvée.
Le mot du jour d’aujourd’hui n’approfondira pas cette question contemporaine sauf à souligner deux points :
- Quand un technocrate cherche à résoudre un problème de société et d’humanité, il est rarement inspiré. Sa spécialité reste l’analyse par les nombres et l’organisation de la productivité.
- Il y a un problème de fond, lorsqu’on remet en cause une terminologie séculaire qui correspond encore à la réalité du plus grand nombre, pour prendre en compte les évolutions que l’on peut trouver, par ailleurs, tout à fait justifiées mais qui ne correspondent qu’à une toute petite minorité, même si elle est très visible.
Mais le problème de genre que j’entends développer aujourd’hui concerne non les couples et les familles mais un mot.
Ce mot est « hymne »
Hier la première phrase était : « Une hymne à la sacralité de l’Univers »
C’était l’auteur, ou selon certaines nouvelles pratiques l’Autrice, Louise Boisselier qui avait utilisé le féminin.
Comme certains d’entre vous, cela m’avait surpris.
« Un hymne » me paraissait la bonne formule.
Mais nous sommes dans le cas particulier d’un genre flou ou d’un bi-genre
« Un hymne » ou « une hymne » sont tous les deux justes, l’un et l’autre se dit.
Hymne est en même temps féminin et masculin.
C’est donc un mot très moderne.
Le dictionnaire libre : « wiktionary » explique que hymne provient :
« Du latin hymnus, lui-même du grec ancien ὕμνος, peut-être une variante du mot qui nous donne hymen, hyménée. Le mot est passé du masculin au féminin en ancien français, « plus ordinairement féminin » au dix-septième siècle, puis étymologiquement rapporté au genre masculin. (Vers 1140) »
Et précise :
« hymne \imn\ masculin ou féminin (l’usage hésite) »
Et c’est ainsi que j’ai appris que l’adjectif « épicène » correspondait au phénomène de ne pas être marqué du point de vue du genre grammatical et qu’un mot épicène peut être employé au masculin et au féminin sans variation de forme. Alors ce site : <Parler français> explique que le premier sens d’épicène définit un nom qui, bien que n’ayant qu’un genre, désigne indifféremment l’un ou l’autre sexe : la souris, par exemple, est un nom épicène féminin, en ce sens qu’il désigne aussi bien la femelle que le mâle. De même, témoin est un nom épicène masculin.
Le deuxième sens d’« épicène » se dit ensuite d’un nom, d’un pronom ou d’un adjectif qui ne varient pas selon le genre : ils ont la même forme au masculin et au féminin, et pourraient être qualifiés de neutres, d’androgynes. Par exemple : acrobate, adulte, artiste, camarade, concierge, élève,
Un prénom qui peut s’employer pour les garçons comme pour les filles est un « prénom épicène ». Camille, Claude ou Dominique sont des prénoms épicènes usuels dans le monde francophone.
Avec toutes ces précisions, il n’est pas certain que «hymne» soit un «mot épicène». C’est peut être simplement un mot au «genre indéfini» voire appartenant à un «genre douteux».
Pour être plus savant, il est aussi possible de consulter Wikipedia : <Mot épicène>
<1195>
Le mot épicène désigne peut-être aussi la République en marche qu’on dit à la fois (ou en même temps) de droite et de gauche
A mon sens « En même temps » est une expression jésuite. Mais j’y reviendrai probablement dans un mot du jour ultérieur.
J’ai un certain attachement pour « légume »… va savoir ?
« Une » Légume ? Est ce bien français ?
Oui…dans le sens d’une grosse légume..