Mercredi 7 octobre 2015

« Shirley card »
Manifestation de racisme silencieux

La France n’est pas un pays de race blanche.

En 1789, les français étaient quasi exclusivement de peau blanche.

Aujourd’hui il existe bien davantage de diversité.

Mais il n’y a pas de race blanche, il n’y a qu’une race humaine.

Et si un un humain a besoin urgemment d’une transfusion sanguine, un humain de peau blanche n’aura pas forcément besoin du sang d’un autre humain de peau blanche, mais bien du sang d’un humain disposant du même groupe sanguin et dont la couleur de la peau n’a aucune importance.

Ça c’est dit !

Mais grâce à la revue de presse internationale de France Culture du 02/10/2015 j’ai appris qu’il avait existé une «Shirley card»

Pour les plus jeunes, il faut d’abord rappeler qu’avant les cartes mémoires et la photo numérique, il existait des pellicules photos qu’il fallait développer pour obtenir des photos. Et que le «microsoft» des pellicules photos s’appelait Kodak.

C’est dans ce domaine qu’il a existé la «Shirley card». La carte Shirley, est une photo représentant une jeune femme blanche, qui s’appelait selon toute vraisemblance du même nom. Et ce terme est ensuite devenu plus générique, désignant l’ensemble des photos de jolies femmes blanches, dont la carnation servait de base pour doser le rendu couleur des pellicules.

Parce qu’une pellicule photo est faite, en réalité, de plusieurs couches enduites de substances chimiques, qui ont chacune un rôle de capteur de lumière bien précis, pour produire un rendu couleur équilibré. Et jusqu’aux années 1990, elles étaient donc dosées pour un rendu dédié à des peaux blanches et non pour rendre des nuances de brun ou de noir. Des tests ont été réalisés à partir de photos des années 1970, prises avec un appareil Kodak. Résultat, quand les peaux blanches ressortent et sont nettes, les peaux noires, elles, sont uniformes et sans nuance.

C’est un article du magazine SLATE qui nous révèle ainsi que les pellicules photos n’ont pas été conçues pour les peaux noires. Et la manière dont les professionnels s’en sont aperçus est surprenante. C’est la difficulté d’obtenir un bon rendu pour les photos de chocolat ou de certains types de bois dans les publicités de meubles, qui a mis en évidence ce déséquilibre.

Kodak a été puni ! L’entreprise n’a pas vu venir la révolution numérique et le 19 janvier 2012, Kodak dépose le bilan. Kodak et ses filiales américaines demandent à bénéficier de la protection de la loi sur les faillites afin de pouvoir se restructurer. Pour sortir de sa mauvaise situation financière, le groupe vend des brevets, notamment à Apple et Google, et change son organisation. A priori en septembre 2013, Kodak parvient à sortir de sortir du processus de faillite. Elle comptait 145 300 salariés à son apogée en 1988, l’effectif mondial de Kodak est tombé en dessous de 20 000 depuis.

Les jeunes numérix boy et girls vont dire : c’est de l’histoire ancienne, grâce au numérique plus de manipulation pour rendre les blancs plus beau !

Que nenni !

Slate nous apprend qu’il existe des avatars modernes et numériques. «Un article du site américain RACKED explique ainsi que la plupart des filtres Instagram consistent surtout à blanchir le teint des personnes photographiées. Et l’article d’en conclure : c’est ce qu’on appelle le racisme silencieux.»

et voici un exemple de la Shirley card


Vous apprécierez le mot «NORMAL» utilisé et je m’interroge sur ce qui peut bien être anormal ?

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