Mardi 1er Septembre 2015

Mardi 1er Septembre 2015
« La loi de Moore »
Gordon Moore cofondateur de la société Intel
<Gordon Earle Moore> est né le 3 janvier 1929 à San Francisco. C’est un docteur en chimie et un chef d’entreprise américain. Il est le cofondateur avec Robert Noyce et Andrew Grove de la société Intel en 1968 (leader mondial des fabricants de microprocesseurs). Il est connu pour avoir publié la loi de Moore en 1965.
 
En réalité, il existe plusieurs lois appelées « Les lois de Moore ». Ce sont des lois empiriques qui ont trait à l’évolution de la puissance des ordinateurs et de la complexité du matériel informatique. Au sens strict, on ne devrait pas parler de lois de Moore mais de conjectures de Moore puisque les énoncés de Moore ne sont en fait que des suppositions.
La Loi de Moore, stricto sensu, a été exprimée, le 19 avril 1965, dans « Electronics Magazine ». Constatant que la complexité des semi-conducteurs proposés, en entrée de gamme, doublait tous les ans, à coût constant depuis 1959, date de leur invention, il postulait la poursuite de cette croissance (en 1965, le circuit le plus performant comportait 64 transistors).
Je cite Wikipédia : « Cette augmentation exponentielle fut rapidement nommée Loi de Moore ou, compte tenu de l’ajustement ultérieur, Première loi de Moore.
En 1975, Moore réévalua sa prédiction en posant que le nombre de transistors des microprocesseurs (et non plus de simples circuits intégrés moins complexes car formés de composants indépendants) sur une puce de silicium double tous les deux ans. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une loi physique mais seulement d’une extrapolation empirique, cette prédiction s’est révélée étonnamment exacte. Entre 1971 et 2001, la densité des transistors a doublé chaque 1,96 année. En conséquence, les machines électroniques sont devenues de moins en moins coûteuses et de plus en plus puissantes.
Une version commune, variable et sans lien avec les énoncés réels de Moore est : « quelque chose » double tous les dix-huit mois, cette chose étant « la puissance », « la capacité », « la vitesse », « la fréquence d’horloge » et bien d’autres variantes mais très rarement la densité des transistors sur une puce. Ces pseudos « lois de Moore » sont celles le plus souvent diffusées, car elles fleurissent dans des publications grand public et sur de nombreux sites Internet. Leur seul point commun est donc ce nombre de dix-huit mois, qu’on ne trouve pourtant dans aucun des deux énoncés de Moore. »
La loi de Moore qui s’est jusqu’ici révélée étonnamment exacte, « nous entraîne dans un univers de potentialités infinies » explique Daniel Cohen.
Elle nous entraîne dans une explosion d’innovations à laquelle nous sommes confrontés quotidiennement.
Daniel Cohen dit « On nous dit qu’il faut soutenir l’innovation ! Mais il n’est nul besoin de soutenir l’innovation, elle explose partout, elle apparaît sans fin. Peut-être même qu’il y a trop d’innovations »
En effet, trop d’innovations pour notre nature humaine, pour notre stabilité de vie.
Cette innovation exponentielle que révèlent les lois de Moore nous plonge tous dans un état d’insécurité professionnelle : nos outils, notre environnement professionnel, les processus d’acquisition des données et de leur stockage, l’environnement des échanges et du commerce, plus prosaïquement les interfaces logicielles que nous utilisons changent sans cesse.
Cette insécurité crée chez les gens une demande de sécurité accrue par rapport à l’innovation. Il existe une tentation vaine de revenir en arrière, de tout bloquer, de revenir vers le monde d’avant.
Cette tentation portée par certaines formations politiques, ne permet cependant pas de faire fi de la loi de Moore.
La grande question est celle de la sécurisation de notre place dans cette société, il faut donc réfléchir aux outils qui pourront aider chacun à faire face au choc qui est celui de cette progression croissante.
Suite au prochain épisode…
Le livre de Daniel Cohen qui vient de paraître :  <Le-Monde est clos et le désir infini>