Baudelaire dont le prénom est Charles est né à Paris le 9 avril 1821. Il est mort dans la même ville 46 ans après.
Il est donc né il y a deux cents ans.
L’année dernière, lors du premier confinement, je lui avais dédié le mot du jour du 26 avril 2020 : « Anywhere out of the world (N’importe où hors du monde».
France Inter avait invité le 9 Avril Antoine Compagnon pour lui rendre hommage « Deux siècles après sa naissance, Baudelaire reste énormément subversif »
Il parle d’abord de son admiration pour le poète mais explique surtout son côté :
« Toujours inattendu, toujours provoquant »
Et il ajoute :
« Il est l’inventeur de la modernité et celui qui insulte cette modernité à longueur de pages. C’est une démarche très violente. »
Parce que l’auteur de ces vers inoubliables :
« Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble ! »
A aussi écrit des vers d’une grande violence, notamment contre les Belges.
C’est ce que lui reproche Alex Vizorek, humoriste belge, sur la même radio <Baudelaire et la Belgique>
Dans son billet Vizorek cite des extraits évocateurs.
Vous trouverez derrière <ce lien> ces textes écrits par Baudelaire.
Par exemple :
« Qu’on ne me touche pas ! Je suis inviolable ! »
Dit la Belgique. — C’est, hélas ! incontestable.
Y toucher ? Ce serait, en effet, hazardeux [sic],
Puisqu’elle est un bâton merdeux » »
Ailleurs, il traite la Belgique de « Pays des singes »
Jean-Baptiste Baronian essaye d’expliquer <Pourquoi Baudelaire détestait à ce point les Belges ?>
Dans l’univers des tenants de la « cancel culture » ou du « woke », il devrait être effacé !
Mais dans l’univers des gens raisonnables on s’arrêtera à ses chefs d’œuvre
Car je crois qu’il faut regarder ce qui est grand chez les humains plutôt que de s’attarder sur ce qui les rend petit et futile :
« Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »
L’albatros, « les fleurs du mal »
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