Mercredi 30 janvier 2013

Mercredi 30 janvier 2013
« L’homme moral quitte la salle quand l’Homo economicus y entre. »
Daniel Cohen Homo Economicus, Prophète (égaré) des temps nouveaux
Paru le 12 septembre 2012. Ed Albin Michel
Pour faire suite à la citation d’hier qui expliquait, par l’exemple, le concept de commerce, cet avis de Daniel Cohen, écrit dans son dernier ouvrage désabusé sur l’Economie : « L’homme moral quitte la salle quand l’Homo economicus y entre. »
Présentation du livre :
La société devient de plus en plus compétitive, l’obsession des chiffres et la manie des classements s’impose partout :
l’économie guide le monde. Mais vers quelle destination ?
Le bonheur ? Les indicateurs de satisfaction et de bien-être stagnent ou régressent, dans les entreprises comme dans les couples.
L’efficacité ? Les crises financières et les risques écologiques montrent qu’elle laisse beaucoup à désirer !
La liberté ? Non plus, tous ceux qui ont parié que la prospérité mènerait à la démocratie se sont trompés : ce sont les crises qui renversent les tyrans.
En vérité, l’économie tend à imposer son propre modèle : celui où la compétition l’emporte sur la coopération ; où la richesse acquise renforce le besoin d’en accumuler davantage ; où, au final, une espèce étrange, celle des Homo economicus, se hisse au-dessus des autres, propageant partout sa logique neo-darwinienne.
Prolongeant les analyses de son précédent livre, La Prospérité du Vice, l’auteur nous entraîne dans une réflexion sur le rapport entre la quête du bonheur individuel et la marche des sociétés.
Passant de la Rome antique au Pékin d’aujourd’hui, scrutant les enjeux des révolutions numérique et génétique, il nous dresse une vaste carte des plaisirs et des peines du monde contemporain.