Mercredi 17 février 2021

« Pause («L’apologie de la pédophilie, face noire de Mai-68)»
Un jour sans mot du jour nouveau

J’avais consacré une série de mots du jour à mai 68. Le mot du jour du 17 mai 2018 avait pour exergue : « Mai 1968 et le sexe ».

Et il était déjà question de questions proches de celles que j’évoque depuis le début de la semaine. Avant de citer la fin de cet article, je soulignerai qu’Olivier Duhamel est un enfant de mai 68. Il avait 18 ans en 1968.

Voici la fin de cet article :

Mais aujourd’hui je vais développer un autre aspect de cette histoire : la face noire de mai 68.


J’ai déjà écrit que je n’avais pas vécu mai 68 et que je n’en gardais aucun souvenir personnel. Il y a pourtant un aveuglement que je me reproche et que j’ai déjà développé dans un mot du jour ancien et dont je parlerai à la fin de celui-ci. Et je fais un lien direct entre ce vécu et la morale issue de mai 1968.

L’historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu, auteur de l’<Histoire de la pédophilie> lance cette accusation « L’apologie de la pédophilie, face noire de Mai-68 » :

« Mai-68 avait appelé à la libération des corps. Mais la « révolution sexuelle » proprement dite sera l’œuvre de la décennie 1970. Le réexamen incessant, sous un angle résolument politique, de la sexualité et du droit qui la gouverne aura pour effet de bousculer les a priori et de faire vaciller le conformisme.

Une partie de la presse se met alors à dénoncer les tabous, explorer les silences de l’intimité et interroger les sexualités dites alternatives. Dans le paysage politico-culturel qui se dessine, la notion même de déviance est niée ; et bientôt la parole est donnée à une revendication nouvelle : la pédophilie.

A l’orée des années 1970, les défenseurs de la pédophilie s’arriment au militantisme homosexuel et spécialement au Front homosexuel d’action révolutionnaire (Fhar), fondé en 1971, qui combat tout à la fois l’oppression des homosexuels et appelle à la reconnaissance des « sexualités autres ». Ce « cousinage » est favorisé par le Code pénal et ses dispositions discriminatoires qui punissent les rapports homosexuels en-deçà de 21 ans, tout en permettant les rapports hétérosexuels dès 15 ans. Michel Foucault, qui participe aux travaux de la commission de révision du Code pénal, n’hésite pas à signer une pétition invitant à tenir compte du consentement des mineurs. Il réfléchira même à la possibilité de supprimer toute infraction sexuelle du Code.

Si le mouvement homosexuel, notamment sous l’impulsion des féministes, se désolidarise rapidement des voix pédophiles, un petit nombre d’intellectuels médiatisés continuent de défendre la « cause » dans les colonnes de « Libération », très en pointe, et, dans une moindre mesure, du Monde. Leur plaidoirie se poursuit autour de trois axes empruntés partiellement au fonds de l’antipsychiatrie. Le premier, cher à l’écrivain Gabriel Matzneff, invoque l' »amour des enfants » et le rôle positif que peut jouer une « initiation » sexuelle et intellectuelle dans une éducation bien conçue.

L’éros enfant ou adolescent est placé sous les auspices d’une esthétique et d’une éthique héritées de la pédérastie de la Grèce antique. Le second axe s’appuie sur l’idée d’une altérité radicale de l’enfant qui reste à comprendre et à aimer convenablement, loin des figures naturalistes de la doxa. Tel est en substance le propos de « Co-ire. Album systématique de l’enfance », publié en mai 1976 par le philosophe René Schérer et le fondateur du Fhar, Guy Hocquenghem. Pour les auteurs, l’enfant est celui qui « est fait pour être enlevé […], sa petitesse, sa faiblesse, sa joliesse y invitent », mais aussi celui dont la liberté et l’autonomie sont impossibles.

Les catégories à partir desquelles penser la relation adulte-enfant doivent donc au minimum être repensées. Le troisième axe de la défense pédophile insiste plus directement sur la menace que la sexualité des enfants fait peser sur l’institution familiale. Effrayante, elle est castrée au prix d’un abus de pouvoir scandaleux.

L’écrivain Tony Duvert (prix Médicis 1973) met violemment en cause l’éducation répressive qui brime les désirs et les pulsions des enfants au nom des droits exclusifs de la famille ; il dénonce la prééminence de mères castratrices et le « matriarcat qui domine l’impubère ». »

Doan Bui journaliste qui a reçu le prix Albert-Londres 2013 a écrit dans l’Obs : < Libérer le plaisir de l’enfant», disaient-ils… >

« C’était il y a quarante ans, avant que le mot « pédophile » ne devienne synonyme de « monstre ». De nombreux intellectuels militaient pour autoriser les rapports sexuels avec les plus jeunes. Alors que le débat sur le consentement des mineurs resurgit, retour sur une folle dérive sociétale et culturelle.

[…] Si je suis solidaire de Polanski ? S’il ne s’agit que de relations sexuelles avec mineur, de coït buccal et de sodomie, bien sûr ! » C’est ainsi que feu Jean-Louis Bory, écrivain et critique de cinéma réputé, répondait au « Quotidien de Paris » en 1977 quand on l’interrogeait sur le cinéaste, accusé d’avoir violé Samantha, 13 ans. La presse, unanime à l’époque, plaignait Roman Polanski, « victime du puritanisme américain », en conspuant les parents et la jeune fille, « tout sauf une oie blanche ».[…]

En 1977, l’affaire ne suscite pas l’ombre d’une controverse en France, y compris chez les féministes. Ni quand le cinéaste fuit en France, en 1978, ni quand sort « Tess » l’année suivante, acclamé par la critique, avec la toute jeune Nastassja Kinski, laquelle avait 15 ans quand elle rencontra le cinéaste et qu’il devint son amant.

Martine Storti, militante féministe, était journaliste à « Libération » dans ces années-là. « C’est fou, mais je n’ai aucun souvenir de cette affaire, que j’ai découverte en 2009, quand Polanski a été arrêté en Suisse. » Elle poursuit :

« A l’époque, nous, les féministes, étions sur d’autres combats : la pilule, la criminalisation du viol, pour qu’il soit jugé aux assises… Là-dessus, on se faisait insulter et traiter de réacs. ‘Libé’, c’était quand même un journal de mecs. »

Dans ses pages cinéma, « Libération » consacra juste un petit article à l’affaire : « Au cinéma, les enfants sont là pour séduire les adultes. » C’est la ligne du journal de ces années-là, qui publie des articles titrés : « Centre aéré : je continuerai à jouir avec des impubères si tel est mon plaisir et si tel est le leur » ; des caricatures pour choquer le bourgeois : « Apprenons l’amour à nos enfants », avec le dessin d’une gamine faisant une fellation à un adulte ; ou encore le plaidoyer de Jacques D., incarcéré pour « attentat à la pudeur sur mineur », expliquant que « l’enfant est capable d’aimer sexuellement » et qu’il a la « satisfaction d’être agréable à celui qui le sodomise ».

[…] On comprendrait peut-être les raisons du culte voué à feu David Hamilton. Le photographe (accusé depuis de viols sur mineures) est alors une vedette qui vend ses calendriers par millions. Le magazine « Vogue Homme » le sollicite pour un dossier de couverture mettant en scène des adolescentes peu vêtues, puis récidive en commandant une série plus « réaliste » sur les adolescentes à Polanski, d’où la fameuse séance avec la jeune Samantha.

[…] Brooke Shields fait la une du magazine « Photo », elle a 10 ans, est nue, maquillée, sort du bain. Deux ans plus tard, elle joue une prostituée dans « la Petite », de Louis Malle. Irina Ionesco, elle, fait prendre à sa fille, Eva, des poses pornographiques, dès ses 5 ans. Eva Ionesco l’a narré dans un film et dans « Innocence », magnifique roman autobiographique paru à l’automne. Elle raconte sa mère lui demandant d’écarter les jambes devant l’objectif, vendant les clichés à des clients émoustillés, comme l’écrivain Alain Robbe-Grillet, connu pour son goût des fillettes (il écrivit d’ailleurs le texte du premier livre d’Hamilton, « Rêves de jeunes filles »). Il offrira un stylo Montblanc à Eva pour la convaincre de jouer nue dans son film. »

Etc., je vous invite à lire l’article de Doan Bui, vous lirez aussi des propos de Gabriel Matzneff, de Leo Ferré, Aragon, Beauvoir, Barthes, Ponge, Michel Foucault, Guy Hocquenghem, et tant d’autres…

Et puis il y a Daniel Cohn-Bendit qui a été accusé lors d’un débat politique par François Bayrou d’avoir défendu la pédophilie dans un ouvrage ancien. L’Obs a publié des <Extraits de ce livre>

« Dans son livre « Le Grand Bazar », publié en 1975 chez Belfond, Daniel Cohn-Bendit évoque son activité d’éducateur dans un jardin d’enfants « alternatif » à Francfort :

« Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : ‘Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ?’ Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même ». « J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi  » ».

Plus tard, Daniel Cohn-Bendit, a démenti tout acte pédophile et soutenu que ses écrits reflétaient l’esprit de l’époque de « provocation contre le bourgeois ». « Ce qui est écrit dans « Le grand bazar » n’est « pas une réalité », mais « un condensé de faits observés », avait déclaré Daniel Cohn-Bendit. «J’ai raconté ça par pure provocation, pour épater le bourgeois » (…) et « sachant ce que je sais aujourd’hui des abus sexuels, j’ai des remords d’avoir écrit tout cela ».

Récemment, j’ai trouvé
cette petite vidéo, dans laquelle Daniel Cohn-Bendit est invité par Bernard Pivot dans apostrophes, probablement que là aussi il veut «épater le bourgeois», en l’occurrence Paul Guth qui est en face de lui et il dit : «La sexualité d’un gosse, c’est absolument fantastique, faut être honnête. J’ai travaillé auparavant avec des gosses qui avaient entre 4 et 6 ans. Quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique, c’est un jeu érotico-maniaque… ». Je ne voudrai pas accabler Daniel Cohn-Bendit qui a bien changé depuis, mais nous pouvons constater qu’après mai 68 on pouvait tenir de tels propos dans des émissions culturelles de l’ORTF….

Et j’en reviens au mot du jour ancien dans lequel j’avais utilisé comme exergue ce mot de Raymond Aron, à propos du génocide des juifs par les nazis : « Je l’ai su, Mais je ne l’ai pas cru. Et parce que je ne l’ai pas cru, je ne l’ai pas su. ». Dans ce mot du jour j’ai raconté que je connaissais les responsables de l’École en bateau et que j’avais lu le livre qu’avait écrit le fondateur. Dans ce livre, la pédophilie était décrite mais je n’ai pas su la voir et la comprendre parce que l’esprit du temps issu de ces excès de mai 68 nous avait aveuglés, m’avait aveuglé et perverti mon sens du jugement.

Tout ceci ne signifie pas que la libération des mœurs issue de mai 68 ne doit pas être vue de manière positive, mais je trouve l’expression « La face noire » pertinente sur ce sujet où la perversion de certains hommes a pu non seulement s’exprimer sans tabou mais aussi le faire en le justifiant par des théories de libération pernicieuses et dévoyées. Car si la pédophilie s’inscrit dans la nuit des temps, il y eut dans le mouvement de 68 des intellectuels qui exprimaient des théories qui la justifiait et même l’encourageait.

<mot du jour sans numéro>

Lundi 4 janvier 2021

« Pause (« A quoi bon jouer du Beethoven quand les gens ont faim ?) »
Un jour sans mot du jour nouveau

Le mot du jour est en congé. Il reviendra en février à une date restant à déterminer.

La fin de l’année fut consacrée au 250ème anniversaire de Ludwig van Beethoven.

J’ai modifié la conclusion du mot du jour du 29 décembre, celui consacré à la cancel culture et dans lequel j’évoquais des universitaires américains qui voudraient assimiler Beethoven à la culture dominante et discriminante par rapport aux populations non blanches et non bourgeoises.

Je cite un pianiste humaniste et étonnant :

Pour conclure, je vais faire appel au pianiste Miguel Angel Estrella, défenseur des droits de l’homme et des humbles. Il est issu d’un milieu modeste : son père est le fils de paysans libanais émigrés en Bolivie, sa mère est une argentine avec des ascendances amérindiennes métissées. En raison de ses convictions politiques, il fuit le régime argentin en 1976 à cause des persécutions dont il fait l’objet de la part de la junte militaire. Mais en 1977, il est détenu en Uruguay à Montevideo, où il subit des tortures. Il devient alors très célèbre en Europe, parce que le monde de la culture se mobilise pour sa libération. Il est libéré en 1980 à la suite des pressions internationales (en particulier de Yehudi Menuhin, Nadia Boulanger et Henri Dutilleux). Il se réfugie alors en France. Daniel Balavoine lui dédie sa chanson <Frappe avec ta tête> en 1983

En 1982, Miguel Angel Estrella fonde Musique Espérance dont la vocation est de « mettre la musique au service de la communauté humaine et de la dignité de chaque personne ; de défendre les droits artistiques des musiciens — en particulier des jeunes — et de travailler à construire la paix ». Depuis, il fait le tour de la planète pour aller chez les plus humbles, les plus éloignés de la culture occidentale pour jouer du piano.

Le monde Diplomatique explique cela dans un long article qui est en ligne : <A quoi bon jouer du Beethoven quand les gens ont faim ? >. Et c’est la réponse à cette question qui me pousse à conclure ce mot du jour avec Miguel Angel Estrella :

« Nous sommes des musiciens et par le biais de notre art nous essayons de trouver un chemin pour améliorer la qualité de la vie. Je l’ai compris il y a longtemps et je me suis battu contre les intellectuels latino-américains qui disaient : « A quoi bon jouer du Beethoven quand les gens ont faim ? » Et je leur répondais : « Mais quand ils écoutent Beethoven, leur vie change. Et nous, nous changeons aussi. » C’est très beau ce que nous vivons ensemble. Et le jour viendra où ces gens-là deviendront les défenseurs de leur culture dont ils percevront toute la beauté. Et ce sera une manière aussi de faire face à cette musique de consommation qui envahit la planète. »

<Lien vers la totalité de ce mot du jour>

<Mot du jour sans numéro>

Mercredi 16 décembre 2020

« Pause (anniversaire de Beethoven ?) »
Un jour sans mot du jour nouveau

Certes les mots du jour, ces derniers temps, sont longs à lire.

Mais il faut aussi les écrire.

Et parfois c’est un peu compliqué.

Beethoven est né le 15 ou peut-être le 16 décembre.

Mais la veille du jour du baptême (le 17) me semble une hypothèse très sérieuse.

C’est donc peut-être aujourd’hui qu’il aurait 250 ans.

Pour célébrer cet anniversaire énormément d’institutions se sont rassemblées et avec Google ont créé un site qui a pour nom : « Beethoven Everywhere »

Je ne peux rien en dire puisque je viens juste de le découvrir, mais cela m’a l’air assez impressionnant. Dans un tout autre esprit, ARTE a diffusé le ballet que Maurice Béjart a créé sur la musique de la <9ème Symphonie>. Cette vidéo peut être vue jusqu’au 12 mars 2021.

<Mot du jour sans numéro>

Mercredi 9 décembre 2020

« Pause (Préparation pour une série sur Beethoven) »
Un jour sans mot du jour nouveau

A partir de demain, je vais tenter de commencer une série de mots du jour consacrés à Beethoven, né il y a un quart de millénaire.

Le cap des 1500 mots du jour a été franchi, quasi sans le dire.

Tel ne fut pas le cas pour le 1000ème mot du jour pour lequel j’avais fait appel à Beethoven et à son exergue de la « Missa Solemnis »

«Venue du cœur puisse t’elle retrouver le chemin du cœur »

Et une autre fois aussi, il a été question d’une œuvre de Beethoven : La 9ème symphonie.

C’était le 14 septembre 2015 après une interprétation de L’orchestre National de Lyon sous la direction de Leonard Slatkin :

«Alle Menschen werden Brüder »

Il est tout à fait possible que cette série soit entrecoupée de « pause(s) » tant le sujet me semble difficile.

<Mot sans numéro>

Jeudi 5 novembre 2020

« Pause (lendemain des élections américaines) »
Un jour sans mot du jour nouveau

Donc si je comprends, sans le COVID19 il est probable que Trump aurait été élu très largement.

J’étais tranquille, Olivier Duhamel qui avait prédit la victoire de Trump contre Hillary Clinton, a dit que cette fois Biden allait gagner.

Son raisonnement était simple. Les gens votent contre, pas pour.

Et cette fois, le rejet de Trump était plus fort que le rejet de Biden que personne ne peut détester.

Olivier Duhamel a reconnu qu’il s’est trompé <ICI>

Il a surestimé le rejet de Trump.

Parce que, en effet, et c’est cela qui me fait ressembler à ce chat : il y a eu un véritable vote d’adhésion à Trump.

Ce vote n’est pas majoritaire, mais il est très important.

Après 4 ans, après avoir vu et vécu comment cet homme se comportait, mentait, il aura cette fois encore plus de voix que la première fois. Son total des voix est certes relégué à 5 millions de voix de Biden qui bat largement le record précédent de voix obtenus par un candidat. Mais ce record précédent qui était celui de Barack Obama lors de sa première élection est aussi battu par Trump.

C’est insensé.

Je ne sais pas quoi dire de plus aujourd’hui.

<mot sans numéro>

Vendredi 23 octobre 2020

«Pause (Les tisserands : réparer ensemble le tissu déchiré du monde)»
Un jour sans mot du jour nouveau

Le mot du jour qui s’approche des 1500 articles, n’est pas qu’un billet quotidien.

Il est aussi une somme de sujets abordés, plusieurs portent l’étiquette « islam ».

Aujourd’hui je vous propose de revenir sur celui du 17 juin 2016

Il donnait la parole à Abdennour Bidar qui avait répondu à une interview lors de la sortie de son livre :

«Les tisserands : réparer ensemble le tissu déchiré du monde»

Et il disait notamment :

«Abdennour Bidar – Qui dit religion dit système de croyances, c’est-à-dire quelque chose qui a historiquement imposé aux individus un ensemble de dogmes, de rites et une morale. C’est la première caractéristique pérenne et universelle des religions. La seconde est le caractère souvent clos de ces systèmes. Les religions ont une très forte puissance d’inclusion entre les membres de la communauté et une puissance d’exclusion des autres.

Ce sont ces deux aspects qui me semblent aujourd’hui absolument incompatibles avec les conditions de nos sociétés, de nos cultures et de nos mentalités. La civilisation contemporaine est fondée sur un très fort principe de liberté individuelle. Ainsi, l’individu est très réticent vis-à-vis de tout ce qu’il perçoit comme une vexation de sa liberté. Et ça ne s’applique pas seulement au domaine religieux. Dans nos sociétés, il y a une réelle crise de l’autorité. On a de plus en plus de mal à obéir à quelque chose d’imposé.

C’était le <mot du jour du 17 juin 2016>

<Mot sans numéro>

Jeudi 22 octobre 2020

«Pause (l’islam des lumières)»
Un jour sans mot du jour nouveau

Depuis le début de la semaine il est question d’une petite part des musulmans.

Minorité agissante et nuisible

Heureusement qu’il en existe beaucoup d’autres.

Malek Chebel était un homme remarquable.

Il est mort le 12 novembre 2016.

Le mot du jour du 17 novembre 2016 lui rendait hommage :

« L’islam des lumières »

Malek Chebel

<Mot sans numéro>

Vendredi 16 octobre 2020

«Pause (Tout seul on va plus vite. Ensemble on va plus loin)»
Un jour sans mot du jour nouveau

Le mot du jour qui s’approche des 1500 articles, n’est pas qu’un billet quotidien.

Il est aussi pour moi une source que je peux utiliser dans la vie quotidienne, dans ma vie privée comme dans ma vie professionnelle.

Ainsi, dans ma vie professionnelle j’ai souvent utilisé pour convaincre les collègues d’accepter de sortir de comportements un peu trop individualistes pour manifester un esprit de meilleure coopération, ce proverbe africain :

« Tout seul on va plus vite.
Ensemble on va plus loin »

Ce proverbe avait été cité par la membre d’une compagnie de danse : la compagnie XY.

Elle était invitée dans le cadre de la biennale de la danse de 2014.

Cette biennale se passe tous les deux ans, à Lyon, en 2014, 2016, 2018.

Mais pas en 2020. Elle a été annulée en raison du COVID 19.

A l’époque, le spectacle de cette compagnie était trop récent pour pouvoir disposer d’une vidéo.

Mais aujourd’hui, il existe une présentation et des extraits de ce spectacle : <Il n’est pas encore minuit>

C’était le mot du jour du <16 septembre 2014>

<Mot sans numéro>

jeudi 15 octobre 2020

«Pause (Pour que les hommes se reconnaissent et se garantissent mutuellement des droits)»
Un jour sans mot du jour nouveau

Le mot du jour qui s’approche des 1500 articles, n’est pas qu’un billet quotidien.

Il est ainsi possible de faire comme ce chat, feuilleter virtuellement le livre des mots du jour.

Ainsi le 12 septembre 2014, je citais le grand sociologue français Émile Durkheim (1858-1917).

La Démocratie c’est accepter d’être dans la minorité et d’obéir à des lois avec lesquels on n’est pas fondamentalement en accord, mais les accepter parce que elles ont été voulues par la majorité.

La démocratie sociale, ou l’Etat providence c’est encore plus difficile.

On accepte de payer des impôts et des cotisations sociales non pas forcément pour en tirer un bénéfice de même niveau directement. Mais pour aider d’autres dans les difficultés de la vie et de vieillesse. D’autres qui ne sont pas les parents ou les enfants, ni même la famille, mais la communauté nationale.

Et pour que ce miracle de la civilisation humaine et non de la nature puisse exister il faut que se réalise ce qu’Emile Durkheim a écrit :

« Pour que les hommes se reconnaissent et se garantissent mutuellement des droits, ils faut qu’ils s’aiment et que pour une raison quelconque ils tiennent les uns aux autres et à une même société dont ils fassent partie. »

C’était le mot du jour du <12 septembre 2014>

<Mot sans numéro>

Mercredi 14 octobre 2020

«Pause (tout ce qui se trouve au-dessus d’elles est incapable et indigne de les gouverner)»
Un jour sans mot du jour nouveau

Le mot du jour qui s’approche des 1500 articles, n’est pas qu’un billet quotidien.

Il est tout à fait possible de relire des articles anciens.

Bien avant les gilets jaunes, le 28 mars 2014, je citais un grand intellectuel français qui lui était encore beaucoup plus ancien.

Il s’agit de l’auteur de la « Démocratie en Amérique » et d’un ouvrage que j’ai étudié lors de mes études de Droit : « L’Ancien Régime et la révolution ».

Il est mort en 1859, soit quasi 100 ans avant ma naissance, à un an près.

Alexis de Tocqueville disait .moins d’un mois avant la Révolution de 1848 :

« il se dit dans leur sein [ des gouvernés] que tout ce qui se trouve au-dessus d’elles est incapable et indigne de les gouverner »

C’était lors du <Discours à la Chambre des députés du 27 janvier 1848>

<Mot sans numéro>