Lundi 2 mars 2015

Lundi 2 mars 2015
«Ayurveda»
Médecine traditionnelle de l’Inde
Ayurveda est la concaténation de deux termes : āyus (vie) et veda (science, ou connaissance).
Il s’agit donc de la science de la vie ou de la connaissance de la vie.
Le principe fondamental de la médecine ayurvédique est de soigner la personne et non la maladie : si vous êtes malade c’est qu’il existe un déséquilibre dans votre corps qui a provoqué cette maladie. Vous guérir signifie donc rétablir cet équilibre et quand l’équilibre est rétabli, votre corps a chassé la maladie. On parle de médecine “holistique”, mot qui vient de “holisme” c’est à dire une doctrine ou un point de vue qui consiste à considérer les phénomènes comme des totalités.
Le mot du jour d’aujourd’hui est un témoignage, car quand je vous avais dit lors du dernier mot du jour que j’allais m’occuper de ma santé, c’est parce que ce temps de repos a été consacré à suivre une cure ayurvédique de 5 jours.
Je crois que personne parmi les destinataires de ce mot n’ignore qu’il y a un peu plus de 3 ans, on a diagnostiqué un cancer de la prostate dans mon corps. La convention avec les médecins était claire : j’acceptais une opération radicale et dans la mesure où la maladie était prise à un stade précoce, le problème serait éradiqué et les quelques désagréments collatéraux seraient rapidement maîtrisés par des techniques appropriées.
Mais rien de ce qui avait été annoncé ne s’est réalisé.
J’ai appris, en novembre dernier, une seconde récidive de mon cancer après l’opération. Après la première récidive, un traitement par radio thérapie n’a pas su faire reculer la maladie, puisqu’à l’issue des 3 mois de radiations le marqueur du cancer avait été multiplié par 3.
En revanche, la radio-thérapie a bien eu des effets, mais non désirés, et causant des dommages extrêmement brutaux au niveau de bassin qui m’ont quasi mis dans un état d’handicapé  puisque je ne pouvais pas marcher plus de 100 m sans avoir des douleurs intenses qui m’obligeaient à m’arrêter et à m’asseoir. Au bout de ce temps et grâce pour l’essentiel à Internet j’ai pu trouver les médecins occidentaux qui m’ont aidé et fait diminuer de manière conséquente les douleurs mais sans les faire disparaître totalement.
Mon médecin traitant m’a dit deux choses : « Vous n’avez pas eu de chance, d’habitude ça marche ! ».
Et quand je lui ai parlé de la médecine ayurvédique il m’a encouragé, avouant que la médecine occidentale était fort dépourvue pour traiter le type de difficultés qui se posaient à moi.
La médecine occidentale sait appliquer des techniques incroyables pour s’attaquer à des maladies, elle ne sait pas prendre le corps humain dans son ensemble, c’est le contraire d’une médecine holistique. En outre, comme le montre mon exemple, elle a beaucoup de mal à réparer les effets dévastateurs de ses thérapies violentes et intrusives.
Dans la médecine occidentale on utilise le même protocole pour tous les patients qui ont la même maladie.
Dans la médecine ayurvédique on examine d’abord le patient, on détermine son profil et son équilibre naturel, on constate son déséquilibre et sachant cette spécificité on adapte le traitement au cas spécifique.
Il ne faut pas opposer les médecines, les mettre en concurrence mais plutôt chercher leur complémentarité, leur coopération, le partage.
La médecine ayurvédique fait beaucoup usage de massages à l’huile, mais insiste aussi sur l’alimentation et l’hygiène de vie. Est-ce que cela marche ?
En tout cas je sens déjà une amélioration évidente, mais il faut rester prudent et attentif à la suite.
Bien sûr, cette médecine s’inscrit dans certains concepts ésotériques qui ne peuvent que surprendre, voire déclencher du scepticisme pour un esprit occidental qui tente de s’ancrer dans le rationnel.
Dans toutes ces choses, nous devons tenter de combiner la graine fertile de la curiosité et l’esprit fécond du doute.
Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez regarder ce documentaire d’ARTE : <Mon docteur indien>  il s’agit de l’histoire d’une femme française qui a eu un cancer, s’est faite opérée et pour laquelle la suite a été  compliquée. Elle est partie se faire soigner en Inde où son cancer a été guéri. Le documentaire raconte comment cette femme a entraîné son cancérologue français, Le professeur Thomas Tursz, médecin très réputé, directeur de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif, un des plus grands centre de traitement de cancer d’Europe, à l’accompagner en Inde rencontrer les médecins ayurvédiques. Le thème central de ce documentaire est cette rencontre qui est dans l’esprit de la coopération et de la complémentarité souhaité.
La médecine ayurvédique est reconnue par l’OMS, les premiers textes révélés sont très anciens et datent de la période védique (IIe millénaire av. J.-C.).