Jeudi 25 octobre 2018

« Ce n’est pas de la faute des évêques si Jésus n’a choisi que des hommes comme apôtres »
Un participant au dernier synode de l’Eglise catholique qui a permis à des religieuses de participer sur le thème « la place des femmes dans l’Eglise et l’éducation des jeunes filles », mais sans droit de vote et presqu’aucun espace pour parler

Sur France Inter, Giulia Foïs réalise une chronique hebdomadaire, dans laquelle elle s’intéresse aux questions liées au genre.

Le mardi 23 octobre 2018 elle a fait une chronique sur différents sujets et je voudrai en partager un avec vous, concernant les femmes, l’église catholique et la lente évolution de cette dernière par rapport aux premières.

Et nous apprenons ainsi qu’a eu lieu, la semaine dernière un synode quasi révolutionnaire dans l’Eglise Catholique.

Pour savoir exactement ce que signifie synode, je me suis tourné vers des spécialistes, à savoir des journalistes du quotidien « La Croix », qui pose justement cette question : Qu’est-ce qu’un synode?

Nous apprenons donc que dans la tradition de l’Eglise, le synode est une assemblée d’évêques en principe et c’est un organe consultatif pour le Pape. Pour être complet sa signification est plus large car il peut s’agir d’une assemblée locale, un synode diocésain, qui regroupe des ecclésiastiques de plus basse hiérarchie que les évêques.

Par ailleurs, les autres religions chrétiennes protestantes et orthodoxes connaissent aussi des assemblées appelées synodes avec une signification un peu différente. Pour en savoir un peu plus, il faut aller sur Wikipedia.

Revenons aux explications du synode catholique par « La Croix »

« Le mot synode vient du grec. Il est formé de odos (chemin) et sun (ensemble). Il signifie « faire route ensemble » mais également « franchir un même seuil », « habiter ensemble« , donc se réunir. Le synode (ou le concile) désigne dans l’Église une assemblée réunie pour délibérer et prendre des décisions en matière de doctrine ou de discipline. […]

Il ne faut pas confondre le synode avec le concile qui a un caractère œcuménique et au cours duquel tous les évêques du monde sont appelés à participer. Lors d’un concile, les évêques abordent les questions qu’ils souhaitent et leur vote a autorité sur les décisions du pape. »

Pourquoi ce dernier synode fut il révolutionnaire ?

Parce que jusqu’à présent, « faire route ensemble », « habiter ensemble » signifiait dans la tradition catholique : être ensemble sans présence féminine.

Normal, me direz-vous puisqu’il s’agit d’évêques et que les catholiques veulent des évêques du genre masculin.

Ce n’est pas aussi simple, puisque depuis Paul VI, peuvent participer, toujours selon « La Croix » :

« Des religieux, des recteurs et des dirigeants de mouvements et d’associations nommés par le pape en qualité de pères synodaux et d’experts. »

Et donc ce qui fut révolutionnaire, c’est que des femmes ont été enfin invitées.

Mais, s’il y a révolution, il y a révolution lente.

Voici ce qu’en dit Giulia Foïs

«  Réunis en synode, en fin de semaine dernière, à Rome, les évêques ont invité des religieuses à se joindre au débat…
Eh ben oui…
Comme quoi, on peut porter calotte et accorder aux femmes le droit de porter cerveau. Le droit de s’en servir, même, surtout  quand ça les concerne directement.

Le thème du synode ?
La place des femmes dans l’église, l’éducation des jeunes filles, la « nécessaire lutte, je cite, contre la culture machiste » du dogme et de l’institution…
Du coup, les femmes étaient là, cette fois.
Elles étaient au moins… Oh ! Douze, les religieuses. Soit 10% des participants.

Ok, ce n’est pas beaucoup, mais elles ont pu parler.
A la pause-café, notamment, disait l’une d’entre elle à l’AFP.
Alors évidemment, comme seuls les hommes ont le droit de vote au synode, elles n’ont pas eu leur mot à dire sur le texte final…

Une pétition a bien circulé pour ouvrir le vote aux femmes…
Mais bon, comme le rappelait l’un des participants : ce n’est pas de la faute des évêques si Jésus n’a choisi que des hommes comme apôtres.
Ben oui.
Et la pomme, ce n’est pas la faute d’Adam non plus, ok ?
Mais baste, point de polémique au Vatican de grâce.
Réjouissons-nous qu’elles aient été invitées à participer.
Parce que du coup, elles ont tout bien écouté quand les hommes ont parlé. »

Vous allez me dire que c’est de nouveau la question de notre regard du verre à moitié vide ou du verre à moitié plein.

 

A vrai dire, pour moi je verrai plutôt un verre quasi vide, ou un verre presque pas rempli.

L’Église n’a pas inventé la société patriarcale, mais y a très largement contribué et a permis de l’entretenir.

C’est une de ses tares, parmi d’autres.

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Une réflexion au sujet de « Jeudi 25 octobre 2018 »

  • 25 octobre 2018 à 9 h 38 min
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    Pour comprendre l’église catholique, il faut mieux s’intéresser à la définition de dogme plutôt qu’à celle de concile ou à celle de synode

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