Vendredi, le 23/10/2015

Vendredi, le 23/10/2015
«Une Sphère de Dyson »
Construction théorique pour récolter l’énergie d’une étoile
Non ! La sphère Dyson n’est pas une nouvelle innovation de James Dyson qui a rendu célèbre la marque Dyson pour avoir mis sur le marché des aspirateurs sans sac puis des ventilateurs très innovants.
En réalité c’est un objet qui a été imaginé  par le physicien et mathématicien américain Freeman Dyson, dans un court article publié, en 1960, dans la revue Science et intitulé Search for Artificial Stellar Sources of Infrared Radiation (« Recherche sur les sources stellaires artificielles de rayonnements infrarouges »).
Je l’expliquerai de la manière suivante : Des civilisations, comme la nôtre, ont besoin pour continuer à prospérer d’énormément d’énergie. Les polémiques sur les énergies fossiles montrent que c’est un problème essentiel de notre société.
Or nous disposons d’une étoile «le soleil» qui produit une énergie considérable dont nous ne récupérons qu’une toute petite fraction. L’idée de Freeman Dyson est de pouvoir capter une beaucoup plus grande partie de cette énergie. Comment ?
En entourant l’étoile de capteurs qui récupéreront l’énergie de l’étoile pour pouvoir l’utiliser de manière industrielle. Pour entourer l’étoile, il faut donc concevoir une sphère artificielle et creuse.  Freeman Dyson a pensé à une structure sphérique d’une épaisseur de 2 à 3 m seulement et d’autres ont pensé que la matière pour construire cette sphère pourrait venir de Jupiter. Il s’agit d’une réflexion qui semble très sérieuse et en tout cas réalisé par des scientifiques reconnus. Vous pouvez en apprendre davantage sur Wikipédia : <Wikipedia explique la sphère de Dyson>
Mais d’ici être capable de construire une telle méga structure… Notre civilisation humaine semble encore assez loin de pouvoir l’envisager.
Et en réalité la pensée de Freeman Dyson est surtout orientée vers d’autres horizons. Il imagine une civilisation beaucoup plus évoluée et qui pour progresser a su surmonter le problème de la maîtrise de l’énergie. Si une civilisation a mis en place une telle structure dans l’univers, elle devrait pouvoir être observée par nos télescopes. < Ce site explique la recherche extraterrestre par la recherche de sphères de dyson>
Or <J’ai appris par la revue de presse de Nicolas Martin du 16/10/2015> que des astronomes se demandent s’ils ne sont pas en présence d’une telle réalisation : « […] une Sphère de DYSON, […] c’est aujourd’hui de la science-fiction… pour nous, en tout cas… parce que cette Sphère de DYSON… c’est peut-être… je dis bien peut-être… ce qu’a observé le télescope KEPLER autour de l’étoile KIC 84 62 852…. Cela fait longtemps que cette étoile intrigue les astronomes. Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont émis une hypothèse au sujet de cette « étoile mystérieuse », c’est à lire dans le Parisien… et si les variations de lumière autour de cette étoile étaient provoquées par des objets artificiels… par une mégastructure extra-terrestre… ?»
<Ce Blog sur le site de l’Obs en dit davantage> : « Selon une classification établie par l’astrophysicien russe Nikolai Kardashev, on peut cataloguer les civilisations probables en trois grands types :

Le type I correspond à une civilisation qui aurait réussi à collecter l’ensemble de l’énergie disponible sur une même planète. Notre civilisation est presque à ce niveau, bien qu’il nous faudrait multiplier environ par 100 000 notre production énergétique pour y parvenir (de préférence avec des énergies renouvelables…)

Le type II, c’est une civilisation qui pourrait récolter toute l’énergie produite par une étoile.

Le type III, enfin, est celui d’une civilisation qui collecte l’énergie à l’échelle d’une galaxie.

[…] S’il n’y a pas de civilisations de type III dans les environs, qu’en est-il de celles de type II ? Peut-être a-t-on trouvé une réponse grâce au chasseur d’exoplanètes Kepler.
KIC 8462852, située à quelques 1480 années-lumière de nous, entre les constellations du Cygne et de la Lyre, est une étoile blanc-jaune un peu plus grosse que le Soleil. Elle fait partie des étoiles étudiées par le télescope spatial Kepler durant sa quête des exoplanètes. En se penchant sur les données recueillies lors de cette observation, un groupe d’amateurs utilisant le site participatif Planet Hunters a remarqué quelques bizarreries dans le flux lumineux de KIC 8462852. Le flux lumineux de l’étoile subit en effet quelques chutes qui réduisent sa luminosité. De telles chutes sont souvent des indices qu’une exoplanète passe devant son étoile (un transit). Mais dans le cas de KIC 8462852, les observations ont produit des « chutes irrégulières, apériodiques (qui se répètent mais sans régularité) » qui vont jusqu’à bloquer 20% de la lumière de l’étoile.
Une équipe d’astrophysiciens professionnels emmenée par Tabetha Boyajian, de l’université de Yale, s’est penchée sur la question afin de tenter de trouver une explication à ces « bizarreries » de l’étoile, et son étude est en attente de publication dans la revue MNRAS.
« C’était assez incroyable que ces données soient réelles », explique la chercheuse à New Scientist.  Naturellement, les scientifiques ont recherché une explication : « Nous nous grattions la tête. Pour chaque idée que nous avions, il y avait toujours des arguments contre ». La variabilité de l’étoile, l’interférence d’autres étoiles proches, et même une collision géante entre deux planètes du système… tout cela finissait par être exclu.
L’hypothèse la plus probable, et que l’équipe a favorisée, c’est que les débris d’une famille de comètes, tous associés à un même événement cosmique (peut-être une collision, ou une fragmentation d’un nuage de comètes soumis à la gravité de l’étoile) sont responsables des creux observés dans la courbe de luminosité.  Les scientifiques admettent que d’autres observations sont nécessaires, et Kepler a depuis subi quelques incidents qui ne le rendent pas capable d’effectuer cette tâche.
Reste cependant une « autre » explication. Selon The Atlantic, Tabetha Boyajian déclarait que son équipe n’avait envisagé que les scénarios « naturels », mais que d’autres pouvaient être considérés. Le site cite également Jason Wright, de l’université de Penn, qui devrait publier une explication alternative… qui évoque « un essaim de mégastructures », peut-être des sortes de panneaux solaires géants destinés à capturer l’énergie de l’étoile. En résumé, une sorte de sphère de Dyson, un objet théorisé par le physicien américain du même nom et décrite ensuite par nombre d’auteurs de science-fiction.
Selon Jason Wright, « les extraterrestres devraient toujours être la toute dernière hypothèse à considérer, mais cela ressemblait à ce que l’on pourrait s’attendre à ce qu’une civilisation extraterrestre construise ». L’hypothèse du nuage de comètes précipité vers son étoile est pourtant toujours plausible. Alors, extraterrestres ou fragments de comètes en perdition ? Toujours selon The Atlantic, Wright, Boyajian et le SETI (organisme spécialisé dans la recherche de vie extraterrestre) envisageraient de braquer une grande antenne radio en direction de KIC 8462852, pour voir s’ils peuvent détecter des fréquences radio correspondant à une éventuelle source technologique.
Quant aux creux dans la luminosité de l’étoile, il faudra attendre pour les observer de nouveau. L’équipe de Tabetha Boyajian s’en occupera en 2017, à une période où les variations auront une chance de se reproduire… »
Pour l’instant 2017 n’était évoqué que pour l’élection présidentielle française, la question abordée dans ce mot du jour est autrement plus exaltante…