Mercredi 10 décembre 2014

Mercredi 10 décembre 2014
« [La France] repose donc sur 40% de ses habitants.
Les autres vivent de la redistribution […].
C’est ce qui explique les impôts et les charges élevées en France, mais aussi le déficit persistant. »
François Lenglet
C’est le fait «40% des français» et les conséquences selon son avis que François Lenglet a développé lors de sa chronique sur RTL du 8 décembre : <La France travaille t’elle assez ?>
Dans cette émission il a notamment fait les développements suivants :
«Quand Manuel Valls dit que “les 35 heures ce n’est plus le problème”, il a raison. C’est vrai qu’il existe désormais de nombreuses possibilités pour assouplir ce cadre, à la hausse comme à la baisse. Mais “pour ou contre les 35 heures ?”, c’est une guerre idéologique bien française, souvent passionnée.
Pour les opposants aux 35 heures, c’est la cause de notre faiblesse économique, alors que la réalité du travail français est très différente. On travaille plus de 40 heures par semaine, avec les heures supplémentaires et la prise en compte des artisans, des professions libérales et des commerçants, qui tirent la moyenne vers le haut.
Il est vrai que l’on a plus de RTT et de jours de congés. Quand on calcule le temps de travail sur une année, la France est à 1.489 heures. C’est l’un des chiffres les plus faibles de l’OCDE. Mais c’est davantage que l’Allemagne, les Pays-Bas ou le Danemark. Trois pays sont on ne peut pas vraiment dire qu’ils marchent mal.
Notre problème, ce n’est pas le temps de travail de ceux qui exercent une activité professionnelle. Le problème français, c’est que ceux travaillent sont trop peu nombreux. À peine 40% des habitants de notre pays sont au boulot. Si on prend l’ensemble des heures travaillées en France sur une année et qu’on le divise par le nombre d’habitants, on arrive à 605 heures par an et par habitant.
Voilà la vraie mesure du travail français. Cela fait quatre petits mois seulement en moyenne. En Allemagne, c’est 700 heures. C’est 800 aux États-Unis et au Royaume-Uni, et près de 1.100 en Corée du Sud.
Avec cette mesure qui est la plus fiable, nous sommes le pays qui travaille le moins de toute la zone OCDE. Chez nous, ceux qui travaillent bossent, et ils bossent vraiment, mais ils ne sont pas assez nombreux. 
Cette place s’explique par des carrières plus courtes qu’ailleurs, avec un taux de seniors au travail plus faible qu’en Europe du Nord, un chômage élevé, 400.000 emplois non fournis et peu (ou pas) d’apprentissage. Ce n’est pas irrémédiable.
Il y a des solutions : faciliter les créations d’emploi, réformer le marché du travail, mieux former les jeunes et les moins jeunes.
Le pays repose donc sur 40% de ses habitants. Les autres vivent de la redistribution (retraites pour les seniors, allocations diverses pour certains, sans compter le financement de l’État). C’est ce qui explique les impôts et les charges élevées en France, mais aussi le déficit persistant. »
Pour ceux qui préfèrent les émissions de télévision ci-après le replay de l’émission de 1h20 qu’il a consacré le même jour, au même thème sur France 3 : <http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/l-angle-eco/l-angle-eco-du-lundi-8-decembre-2014_767147.html>
C’est un éclairage intéressant sur notre société française et aussi sur sa comparaison avec les autre sociétés comparables.

Mercredi 3 décembre 2014

Mercredi 3 décembre 2014
«Je suis sorti de la dépression en achetant un club de foot»
Roman Abramovic, président du club de football de Chelsea
Cette confession a été révélée par un philosophe Heinz Wisman dans une émission de France Culture dont je parlerai plus loin.
Heinz Wisman décrivait l’effet de la publicité sur le désir. La publicité donne envie à des gens d’acheter des choses qu’ils ne savaient même pas désirer.
On crée ainsi  un désir et on le satisfait tout de suite.
Et un désir qu’on satisfait trop vite crée la dépression
Et c’est dans cette “maladie” du désir que Wismann a apporté le témoignage de l’oligarque russe Roman Abramovic
Il a connu la dépression parce qu’il était devenu tellement riche qu’il pouvait satisfaire tous ses désirs.
Et ainsi il était arrivé à un stade où cette situation étouffait chez lui la capacité de désirer, ce qui est la définition clinique de la dépression.
Et c’est pourquoi il a acheté le club de football de Chelsea : pour sortir de la dépression.
En effet, il était assez riche pour acheter un club de foot et les meilleurs joueurs mais il ne pouvait pas acheter la victoire.
C’est ainsi que chaque week end il assiste à un match de foot avec l’espoir, c’est à dire le désir de voir son équipe gagner.
Il retrouvait donc se capacité de désirer et ainsi sortir de la dépression.
Voilà un témoignage doublement intéressant :
D’abord il nous explique combien la publicité peut avoir un effet pervers sur notre désir,
Ensuite il montre que finalement être si riche qu’on peut tout se payer rend très malheureux.
De manière collatérale cela permet aussi de comprendre pourquoi des riches milliardaires acceptent d’investir dans le football et de perdre de l’argent : C’est une thérapie.
Ce propos a été tenu dans une émission de France Culture : la Grande table consacrée à l’opposition entre la raison et la croyance : http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-la-fin-des-grands-clivages-25-2014-09-30
Je vais prendre quelques jours de congé, le mot du jour va donc s’interrompre jusqu’au 9 décembre, prochain mot le 10 décembre.
Je vais ainsi en profiter pour apprécier pleinement <La fête des lumières de Lyon>​.

Mardi 2 décembre 2014

Mardi 2 décembre 2014
« Vous ne voulez pas d’une jeunesse religieuse,
  la voulez-vous droguée ? » 
Recep Tayyip Erdogan,
Recep Tayyip Erdogan a été brillamment élu Président de Turquie il y a quelques mois.
Il y a quelques jours il a défrayé la chronique parce qu’il a osé dire lundi 24 novembre, Coran à l’appui, que les femmes ne pouvaient pas être considérées comme les égales des hommes, alors qu’ils intervenaient dans le cadre d’un séminaire sur le thème de la justice et les femmes. Il a ainsi affirmé “Notre religion (l’islam) a défini une place pour les femmes (dans la société): la maternité“.
Mais je préfère mettre l’accent sur un propos précédent qui est cité par plusieurs sites :
Ce propos est très instructif et décrit une des prétentions des religieux simplistes et souvent totalitaires.
La religion qui a pour source étymologique religare signifiant « relier » a certainement des choses à nous dire sur notre finitude sur notre rapport à la mort, plus généralement la transcendance.
Mais le plus souvent et dans beaucoup d’esprit c’est avant tout une morale contrainte, une organisation sociétale et bien sûr un asservissement des femmes.
Mais que dit Erdogan ? soit on est religieux soit on est drogué !
Raymond Devos avait en décrivant mai 68 fait ce sketch “Faites l’amour pas la guerre” il avait analysé : “on vous met devant un choix : faire l’amour pas la guerre !” et avait ajouté,” il y en pas peut être qui voudrait faire autre chose.”
Soyez religieux ou soyez drogué ! C’est binaire !
Le mot du jour du 25 septembre 2013 donnait ce proverbe juif     « Quand tu n’as que deux solutions, choisis toujours la troisième »
En plus c’est archi-faux, la religion n’a pas empêché la pédophilie, la religion n’a pas empêché la violence, la religion n’ pas empêché l’alcoolisme, et on peut parfaitement être religieux et drogué !
Pour tous ceux qui comme moi sont ​excédés par ceux qui veulent que la religion se mêle de tout et surtout de la vie des autres <Vous pouvez écouter cette émission> où était invité Yvon Quinion qui vient de publier un essai : « Critique de la religion – Une imposture morale, intellectuelle et politique ». Il dit notamment “La religion devrait être un facteur de lien or elle est un facteur de division.”

Lundi 1 décembre 2014

Lundi 1 décembre 2014
«Ils cherchent seulement la lumière.
 Le soir, quand ils rentrent chez eux, je suis sûr qu’ils parlent aux caméras du parking».
Bernard Cazeneuve
Le ministre de l’intérieur a eu cette formule pour décrire des écologistes qui l’ont injustement critiqué, selon lui.
En dehors de ce contexte, je trouve cette formule très descriptive et surtout tellement juste pour beaucoup de politiques, de people,  d’hommes et femmes de média et aussi de gens sans grand talent dont la plus grande ambition est de passer à la télé.