Vendredi 30 août 2013

Vendredi 30 août 2013
« Si tu ne cherches pas l’inespéré, tu ne le trouveras pas. »
Héraclite
Comme je suis persuadé qu’un grand nombre d’entre vous n’a pas eu la disponibilité de lire l’article d’Edgar Morin jusqu’au bout (mot du jour du 27/08/2013), je m’inspire de la conclusion de l’article pour le mot du jour d’aujourd’hui.
Héraclite est un philosophe présocratique, wikipedia donne, entre autres, les informations suivantes : « Héraclite naquit à Éphèse dans la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C., vers 544-541 av. J.-C. D’après Aristote, il serait mort à l’âge de 60 ans, donc vers 480 av. J.-C.
Des lettres apocryphes le désignent comme un contemporain de Darius Ier ; ce dernier aurait invité Héraclite à sa cour, mais le philosophe refusa l’invitation.
D’autres sources situent sa floraison dans la 80e ou la 81e olympiade ; en effet, selon Strabon, Hermodore, un Éphésien qui avait aidé les décemvirs romains pour la confection des Douze Tables, était un ami d’Héraclite.
Héraclite serait donc né après 510 av. J.-C., et mort autour de 450 av. J.-C. Mais cette dernière datation n’est généralement pas retenue, car la différence d’âge suffirait à résoudre cette contradiction.
Lui-même semble avoir été persécuté pour athéisme (mais cette assertion est tardive et on la trouve chez des auteurs chrétiens, Justin de Naplouse et Athénagoras d’Athènes).
Il y a unanimité des Anciens sur son lieu de naissance, Éphèse
Bien avant Socrate, il aurait appliqué à la lettre le Connais-toi toi-même Γνῶθι σαυτόν, car, disait-il, « il faut s’étudier soi-même et tout apprendre par soi-même »
Nous ne savons d’ailleurs rien de ses maîtres ; les anciens ne savaient pas où le situer dans la série des philosophes. Il semble donc avoir été un autodidacte. »

Jeudi 29 août 2013

Jeudi 29 août 2013
« Le progrès n’est plus vu comme un soulagement, mais comme un souci »
Etienne Klein
Étienne Klein est un physicien français né le 1er avril 1958.
Il est directeur de recherche au CEA et dirige actuellement le Laboratoire des Recherches sur les Sciences de la Matière, installé à Saclay.
Il a participé à divers grands projets, en particulier la mise au point du procédé de séparation isotopique par laser et l’étude d’un accélérateur à cavités supraconductrices.
Au CERN, il a participé à la conception du grand collisionneur de particules européen, le LHC2.
Il a enseigné pendant plusieurs années la physique quantique et la physique des particules à l’École Centrale Paris, et est actuellement professeur de philosophie des sciences.
Il est spécialiste de la question du temps en physique, et l’auteur de nombreux essais.
Il est par ailleurs membre du Conseil scientifique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) et chroniqueur à France Culture.

Mercredi 28 août 2013

« Je fais le rêve qu’un jour cette nation se lève et vive la vraie signification de sa croyance : nous tenons ces vérités comme évidentes que tous les hommes naissent égaux. Et si l’Amérique est une grande nation ceci doit se faire…»
Martin Luther King « I have a dream » 28 août 1963, il y a 50 ans.

Ce discours, prononcé le 28 août 1963, devant le Lincoln Memorial, à Washington D.C., est généralement considéré comme l’un des plus grands et des plus marquants du XXe siècle.

Selon le député américain John Lewis, qui prit également la parole ce jour-là au nom du Comité de coordination des étudiants non violents : « En parlant comme il l’a fait, il a éduqué, il a inspiré, il a guidé non pas simplement les gens qui étaient là, mais les gens partout en Amérique ainsi que les générations à venir » (source Wikipedia)

Le journal <Les Echos> raconte les secrets de ce discours : « Ce 28 août 1963, en s’avançant face au public massé pour le plus grand rassemblement pour les droits civiques jamais organisé, Martin Luther King sait qu’il doit marquer les esprits. La veille, des heures durant et jusque tard dans la nuit, il préparera son discours avec l’aide de ses fidèles compagnons de lutte.

Pourtant, le lendemain, aucune mention du passage mythique « I have a dream » ne figure sur ses notes. Et pour cause, la veille, son chef de cabinet, Wyatt Tee Walker, lui avait dit de ne pas utiliser cette expression : « Elle est banale, c’est un cliché. Tu l’as déjà utilisée trop de fois ». Car contrairement à une idée reçue, si Martin Luther King a bien improvisé ce passage, il avait employé cette expression, et les développements associés, lors de précédentes prises de parole publiques.

Mais, ce jour-là, à la douzième minute de son intervention, quand Mahalia Jackson, la chanteuse et amie de Martin Luther King, située debout derrière lui, crie « Martin, raconte-leur l’histoire à propos de ce rêve », le discours bascule dans la légende.

Sur les images télévisées, on observe très distinctement le moment où il se détache de ses notes et où sa tête se relève en affirmant : « Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve ». A partir de ce moment, il regarde l’audience droit dans les yeux et se concentre non sur un effort de lecture mais sur le message qu’il souhaite faire passer.

Au début de son intervention, grâce à une métaphore filée, il évoque ainsi l’image d’un chèque de banque que les Noirs américains sont venus demander à l’Etat américain, chèque sur lequel figure le droit inaliénable à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur. Cette proximité avec les besoins de l’audience fait écho à la vision et aux idéaux qu’il poursuit depuis son enfance. En partageant cette promesse de justice sociale, il appelle à changer le cours des choses et faire de ce rêve une réalité.

Sur la forme, le discours est aussi un chef-d’œuvre avec l’utilisation de procédés rhétoriques qui mettent parfaitement en valeur ses propos. Martin Luther King savait que la répétition, notamment via le procédé de l’anaphore qui consiste à répéter un ou plusieurs mots en début de phrase, permettait de marquer les esprits.

Ainsi, comme s’il récitait une poésie, il prononce huit fois de suite « I have a dream » ainsi que l’expression « Let freedom ring » (« Que la liberté retentisse », en français) à la fin de son discours. Provoquant le même effet qu’un refrain, ces mots rythment le discours et favorisent ainsi sa mémorisation. »

Vous pouvez retrouver le texte intégral de ce discours sur ce site : <Jeune Afrique>

« I have a dream » (extraits)

«Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain.

Je fais le rêve qu’un jour cette nation se lève et vive la vraie signification de sa croyance : nous tenons ces vérités comme évidentes que tous les hommes naissent égaux.

Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots ” opposition ” et ” annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.

Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.

Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : ” Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ”

Et si l’Amérique est une grande nation ceci doit se faire….

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie !

Mais cela ne suffit pas.

Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee !
Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté !

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : ” Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! “. »

<Et voici la vidéo de ce discours mythique>

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Mardi 27 août 2013

Mardi 27 août 2013
«Là où croît le péril
croît aussi ce qui sauve.»
Hölderlin
Mediapart est un journal épatant qui ne sort pas que des scoops mais aussi des articles de grands penseurs comme Edgar Morin. Ce journal a publié un article «L’alarme d’Edgar Morin» le 25 août 2013.
Ce vers de Hölderlin est souvent cité par Morin.
Dans l’article (Il faut être abonné à Mediapart, si ce n’est déjà fait je vous conseille de vous abonner), Edgar Morin exprime cet avis :
« Je ne suis pas encore désespéré.
J’attends encore parce que je fais le pari que l’aggravation de la situation sur tous les plans, qui prendra des formes que je ne connais pas, pourrait provoquer un sursaut, une prise de conscience chez le président. Voilà pourquoi je ne désespère pas.
Mais je reste inquiet. Le président Hollande, nourri dans le sérail du Parti socialiste, vient d’un parti qui a perdu sa pensée, celle qu’il avait hérité des grands réformistes du début du XXe siècle. Nous avons besoin d’une repensée politique et les obstacles à cette repensée politique sont énormes.
Cela tient d’abord à l’éducation, pas seulement celle de l’ENA, mais aussi l’éducation antérieure, du lycée, de l’université, où les connaissances sont compartimentées et dispersées alors qu’évidemment, on a besoin aujourd’hui d’une pensée complexe, qui puisse relier les connaissances et affronter les problèmes.
Manquent les capacités d’avoir une pensée globale sur les problèmes fondamentaux.
Or nos hommes politiques ne se cultivent plus, ils n’ont plus le temps, leur connaissance du monde est fournie par des spécialistes et des experts dont la vue est évidemment bornée à un domaine clos et il n’y a personne pour faire la synthèse. Ils vivent au jour le jour, pressés par l’événement. Vous connaissez ma formule : à force d’oublier l’essentiel pour l’urgence, de faire de l’urgence l’essentiel, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel …»
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Vendredi 23 août 2013

Vendredi 23 août 2013
«Comment expliquer, que la plupart d’entre nous
passons dans la rue à côté de personnes en grandes difficultés avec indifférence,
et que lorsque nous sommes au théâtre et qu’un acteur meurt sur scène, pour de faux, nous pleurons.»
Olivier Py – Metteur en scène – Directeur du festival d’Avignon
Réflexion entendue ce matin sur les matins d’été de France Culture où Py était invité.

Jeudi 22 août 2013

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. »
Albert Camus

Les évènements de Syrie et d’Égypte m’ont fait penser à ce mot de Camus.

Souvent, on lit cette citation de Camus avec cette entame : « Mal nommer les choses…».

Mais la citation exacte n’est pas ainsi. Il avait rédigé un compte rendu sur un ouvrage de Brice Parain « Recherches sur la nature et la fonction du langage ».

Cet article  avait pour titre « Sur une philosophie de l’expression »

Et dans cet article se trouve ce paragraphe :

« Mal nommer un objet c’est ajouter au malheur de ce monde, car le mensonge est justement la grande misère humaine, c’est pourquoi la grande tâche humaine correspondante sera de ne pas servir le mensonge. »

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Mardi 20 août 2013

Mardi 20 août 2013
«Je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous silence : c’est celui des excès dans l’emploi de la force.»
Maurice Grimaud
Une vidéo circule le web montrant une violente interpellation par des policier à Joué lès Tours.
Dans cette période où nous avons des difficultés de trouver des hommes d’Etat voire simplement des grands serviteurs de l’Etat
Voici une lettre adressée aux policiers de mai 1968 par un immense serviteur de l’Etat : le préfet Maurice Grimaud dont je tire le mot du jour.
Il s’agit d’une lettre, adressée le 29 mai 1968, par le Préfet de Police de Paris, Monsieur Maurice Grimaud, à ses « troupes », les policiers : les circonstances factuelles étaient tout à fait particulières car après plusieurs semaines d’affrontements entre les policiers et les étudiants devenus grévistes, il s’agissait de ne pas laisser place à la déraison…
LE PREFET DE POLICE
Paris, le 29 mai 1968
Je m’adresse aujourd’hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous silence : c’est celui des excès dans l’emploi de la force.
Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation.
Je sais pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter.
Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.
Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement.
Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.
C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.
Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.
Je sais que ce que [je] dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-même vous le reconnaissez.
Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répèterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités.
C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la Préfecture de Police.
Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.
Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.
Nous nous souviendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres ; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.
Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façons (sic) de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner de nous.
Je vous redis toute ma confiance et mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la Nation.
Maurice GRIMAUD